Quand l’industrie de la pêche caviarde les étiquettes

… Erreur ou manipulation délibérée, c’est un poisson sur trois qui, outre-Atlantique, est vendu sous une étiquette erronée, affirmaient en 2007 Daniel Pauly et Jennifer L. Jacquet…

« La réglementation européenne prévoit que soient mentionnés le nom commun, la zone de pêche telle que la délimite la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr) et si le poisson a été élevé ou pêché. Mais il n’est pas obligatoire de faire apparaître ces détails tout au long du processus qui va jusqu’au consommateur. En général, ils sont réservés aux caisses de gros. » Une fois les filets alignés sur les rayons ou les étals, c’est une autre histoire…

La FAO place ainsi dans la même zone – la n° 27, « Atlantique nord-est » – les mers qui s’étendent du sud du Portugal jusqu’à  la Norvège… Le cabillaud, par exemple, qui existe partout, sera vendu de la même façon s’il vient de Norvège, où il abonde, ou de la Manche, où il se porte mal »…

Quelle est la proportion de fausses étiquettes en France ? 38 %, estime 60 millions de consommateurs, dans son numéro spécial de juillet-aoà’t 2010…

Le label MSC (Marine Stewardship Council), créé en 1997 par Unilever et le WWF pour certifier les pêcheries « durables », est aujourd’hui mis en cause par Daniel Pauly et certains de ses collègues les plus renommés…

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