Rapport pêche en eau profonde

Dans le cadre du Grenelle de la mer, un rapport multi-partenariale (scientifiques, ONG environnement et professionnels de la pêche) a été rédigé sur la pêche en eau profonde.

En conclusion de la première partie sur la durabilité écologique, les rédacteurs recommandent notamment, à  propos des engins de pêche, de s’intéresser aux espèces ciblées mais également aux espèces accessoires et habitats. Elle préconise l’arrêt du chalutage dans les zones où des « Environnements Marins Vulnérables »(En introduction, il est précisé que dans le cas précis, l’environnement marin vulnérable comprend les habitats de coraux d’eaux froides et d’éponge, monts sous-marins et autres habitats particuliers du domaine profond dont les systèmes chimio-synthétiques.) ont été ou risquent d’être localisés… Concernant la protection des habitats sensibles, les rédacteurs recommandent d’assortir toute exploration de nouvelles zones de pêche d’une autorisation préalable

Les membres de cette Mission sont convaincus « qu’une pêcherie dirigée sur l’empereur ou les sikis n’est pas durable… A l’inverse, la Mission pense qu’une exploitation durable des lingue bleue et sabre noir semble envisageable. Elle est plus partagée en ce qui concerne le grenadier de roche… La pêcherie de légine australe peut-être prise comme exemple de pêcherie profonde durable… »

Concernant la durabilité socio-économique, la Mission reconnaît que ces pêches profondes constituent « un pilier fort de plusieurs économies portuaires locales (Boulogne, Lorient) ». Elle souhaite « promouvoir des produits de substitution »…

3 scénarios sont envisagés :

– L’arrêt des pêches profondes en Atlantique Nord-Est

Selon les groupements de chercheurs spécialistes des habitats profonds, il convient « d’adopter un changement d’attitude globale vis-à -vis des profondeurs et de les envisager comme réservoirs de biodiversité et refuges de reproducteurs (y compris pour les espèces de surface) et d’envisager la fermeture des pêcheries. »

Il est noté par ailleurs que l’une des conséquences serait de « renforcer la compétition dans la bande côtière et de conduire à  la saturation de cette zone ». Cette mesure serait discriminante si la pêche est maintenue par les autres Etats-membres, et si son interdiction est généralisée à  l’UE, compte tenu de la demande des consommateurs, elle entrainerait le développement d’une pêche illégale…

– Le statu quo

– La révision et l’amélioration du cadre existant

11 recommandations portent sur les connaissances de la ressource et des pêcheries, les mesures de protection environnementale et l’amélioration des pratiques de pêche, le cadre de gestion associant toutes les parties prenantes, le régime social et la formation (notamment environnementale) des marins, la certification des pêcheries, le contrôle, un éventuel plan de sortie de flotte si nécessaire, des mesures de sensibilisation du grand public…

Rapport définitif pêche profonde

Annexes

Ce contenu a été publié dans Analyses. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.