Y a t-il une concurrence au niveau de la commercialisation des apports de la petite pêche et celle des poissons élevés en cages, dans le périmètre de la communauté d’Agglomération de Toulon Provence Méditerranée ? Compte tenu de l’importance de la demande, toujours en croissance, et de positionnements différents sur les marchés, cette étude conclue que la concurrence est faible.
La filière pêche produirait 900 t par an, et la filière aquacole 200 t par an. La demande en poissons, de l’ordre de 10 000 t (8 700 t pour les produits halieutiques et 1 300 t pour les produits aquacoles) implique le recours aux importations.
L’avenir « prometteur » de la filière pêche et aquaculture suppose divers enjeux et actions.
– Pour la pêche : accroître les connaissances sur le milieu et les activités, agir pour le maintien, la promotion et le développement des lieux de vente en direct, créer des circuits innovants de commercialisation (AMAP, restauration haut de gamme…), mettre en place une démarche qualité, développer le Pescatourisme, immerger des récifs artificiels, mettre en place une gestion concertée, communiquer…
– Pour l’aquaculture : instituer un Schéma régional durable de l’aquaculture, un comité régional de l’aquaculture et de la formation pour les cadres des administrations concernées, développer une sensibilisation environnementale, faciliter l’accès au foncier, faciliter le financement des investissements, organiser la profession, développer la labellisation, envisager de l’aquaculture au large… pour les entreprises.
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NDLR : très documentée, cette étude pourrait conclure sur l’opportunité de développer l’aquaculture, cette dernière jouant un rôle limité dans la concurrence commerciale des apports de la petite pêche locale. Elle n’aborde cependant pas la question de l’approvisionnement en farine de poissons (sauvages) destinée à nourrir les poissons d’élevage (généralement carnivores). Dans un contexte de raréfaction croissante de la ressource marine, qu’en est-il de l’impact environnemental de la pêche minotière qui représente 1/3 des captures mondiales ciblées sur des espèces fourrages ? Et qu’en est-il de l’impact économique et social de ces pêches industrielles sur les communautés de pêcheurs et les régions qui dépendent de ces ressources ? Faut-il continuer à développer ce secteur ?