L’île italienne de Lampédusa, les « tropiques italiens », vante le site touristique. Mais ce « confetti » de 20 kilomètres carrés, 6000 habitants, le point d’accès de la migration clandestine vers l’Europe, vit de la pêche artisanale bien plus que du tourisme. Près de 70% des familles vivent de la pêche et pourtant celle-ci est menacée par des mesures européennes inadaptées et par la destruction des fonds par une flottille chalutière.
La situation des pêcheurs de Sanary-sur-Mer a paru bien enviable à Damiano Gervasi, pêcheur de Lampédusa venu pour le festival des films méditerranéens, et particulièrement le film « Seulement la mer » dans lequel il témoigne. A Sanary-sur-Mer, les pêcheurs artisans sont le plus souvent leurs propres patrons, et ils vendent eux-mêmes leur pêche. A Lampedusa, les pêcheurs sont sous le contrôle de 3 grands ports de Sicile qui disent quoi, quand et comment pêcher, et qui fixent les prix… Pas de surprise, ce sont les grands bateaux qui sont représentés à Bruxelles.
Merci à Liuba Scudieri, anthropologue et conteuse napolitaine, qui a traduit.
Pour écouter, cliquer sur le fichier : Damiano Gervasi, pêcheur de Lampédusa, entretien de Pascale Marcaggi
_________________________________________________
Photos de la rencontre de Damiano Gervasi avec la communauté des pêcheurs de Sanary :
Damiano Gervasi et les pêcheurs de Sanary, photos de Pascale Marcaggi
Damiano Gervasi et les pêcheurs de Sanary, photos de Sophie Marty