Communiqué de Michel Vauzelle, Président de la Région et de Mireille Peirano, Vice-Présidente, déléguée à la Mer, à la Pêche et au littoral.
L’Etat doit se positionner d’ici mi-avril sur le renouvellement d’un permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux au large des Bouches-du-Rhône et du Var.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a, dès décembre 2011, exprimé au travers d’un vœu, son opposition à une telle perspective compte tenu des risques et des conséquences sur la faune et la flore mais aussi sur les activités économiques et sur la santé des habitants de la région.
Au moment où le Ministère de l’environnement nous indique que ce dossier est encore en cours d’instruction, nous souhaitons rappeler la nécessité :
- de la concertation avec les acteurs concernés dans une vision et une pratique de l’action publique qui repose sur l’écoute et la prise en compte de l’avis de ceux qui, par leur travail quotidien, contribuent à l’intérêt général et au développement du territoire régional, et notamment avec les trois présidents des conseils scientifiques du parc de Port Cros, des réserves naturelles de Corse (Bouches de Bonifacio et Scandola), du GIP des Calanques, qui, à l’unanimité, a donné un avis défavorable à ce projet, et avec les pêcheurs professionnels qui s’inquiètent de l’impact sur la ressource à court et long terme ;
- du développement durable avec ces 3 piliers : environnemental, économique et social. L’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur repose en effet sur son attractivité et notamment sur l’économie liée à la mer. Le tourisme, les activités portuaires, la plaisance, le nautisme et la pêche en font le 1er secteur d’activité. Nous travaillons d’ailleurs, notamment au travers du Pôle Mer, à construire l’économie de demain avec les énergies marines, dont l’éolien flottant, mais aussi les bateaux du futur et nous préparons aussi l’avenir par la formation aux métiers de la mer et aux nouvelles technologies.
Or, ces développements exemplaires ne sont envisageables que si nous savons protéger toutes nos ressources, si nous nous appuyons sur tous les acteurs de notre région et que nous écartons tout ce qui constitue un risque majeur pour celle-ci.
Pour toutes ces raisons nous demandons aujourd’hui à l’Etat, et en particulier au Ministre de l’Environnement, d’être à notre écoute pour développer notre territoire autrement et être ainsi en cohérence avec les préconisations du Grenelle de l’Environnement.