Reportage audio : Criée de Lorient
avec les explications de Yan Giron
Le poisson appartient à ceux qui se lèvent tôt…la criée de Lorient, première en France en valeur devant Boulogne-sur-Mer (26 947 tonnes de poissons, coquillages et crustacés, soit un chiffre d’affaires de 74, 8 millions d’euros en 2012, en recul sur 2011 en raison d’un « tassement » de la langoustine) a vendu la dernière baudroie au moment où vous vous leviez à peine.
Six secondes, tel est le laps de temps imparti pour qu’un casier soit vendu aux « enchères descendantes ». Ainsi est-il du poisson frais (et sauvage !) que vous achèterez sur l’étal.130 navires, dont une centaine de navires de pêche côtière, débarquent le fruit de leur pêche avant 4 heures du matin, heure de la première criée de la pêche côtière. La deuxième a lieu à 8 heures. Entretemps, la criée à la pêche hauturière se sera déroulée, en direct avec 35 autres criées.
Au total, la criée se compose pour moitié de pêche hauturière, pour un quart de pêche côtière, et pour un quart de pêche de bateaux étrangers. L’an dernier, les bateaux côtiers (chalutiers, fileyeurs, ligneurs, caseyeurs, bolincheurs) ont débarqué 6 500 tonnes, les chalutiers de la Scapêche, 9 400 tonnes, et les bateaux espagnols, 4 600 tonnes. La polyvalence des espèces pêchées assure une stabilité du marché, quand la « demoiselle du Guilvinec », qui tire celle-ci vers le haut, s’est un peu fait tirer la pince l’an passé, en se faisant moins présente.