Sous le feu du soleil, intrépide assaillant
A l’abri des mortels, à l’abri des vaillants,
Voilà enfin un dimanche où l’existence a un sens,
Où la vie semble étanche aux averses de violence.
Ironie du sort !
Aujourd’hui baignent ces corps dans une mare de lumière,
Qui doucement les berce et puis ferme leurs paupières.
Oh juste ciel !
Déverse aujourd’hui une chaleur méconnue,
Des rayons bienfaiteurs plutôt que des obus…
Jouissons « jeunes » de ce feu que les « feus » nous envient.
Reposons dans l’herbe chaude en ce havre de paix,
Oublions l’ombre qui rôde, fermons nos yeux avinés,
Puisque la vie se moque, puisque la mort nous convoque.
Amusons-nous de nos verres plantés dans l’herbe folle.
Ne pensons plus à ces vers nourris par les charognes,
Puisque la vie se moque, puisque la mort nous convoque.
Croquons la couleur des fruits (et) goà’tons donc à l’oubli.
Si la mort ne nous choque plus, qu’en est-il de la vie ?
Ce simulacre brillant ? Prions Sinsémilia…
Afin que notre chemin évite les bombes, qu’il mène vers de calmes jardins.
Afin que le soleil éclaircisse l’ombre, qu’il brille d’amour au quotidien.
Jordan Lusseau, hôte du festival à « La maison des artistes » à Sanary sur mer