Pas moins de 450 ha au pied de l’Estérel ont été mis en réserve intégrale à la demande de la Prud’homie de St Raphaêl en 2003 ; ce cantonnement a été prolongé jusqu’à fin 2013. Convaincus par les résultats des pêches expérimentales annuelles auxquelles ils participent, les pêcheurs de la Prud’homie sont favorables à son maintien.
Grèce à une méthode simple de comptage des espèces en plongée, la méthode Fast, les scientifiques du laboratoire Ecomers de Nice-Sophia Antipolis ont montré l’existence d’un effet réserve dès 2005, soit 2 ans après la création du cantonnement. Les poissons y sont plus diversifiés qu’ailleurs (86 espèces recensés), d’une plus grosse taille, et certaines espèces à haute valeur commerciale ou patrimoniale y sont bien présentes (chapon, corb, mérou…). On se demande pourquoi cette méthode d’observation des milieux et d’estimation de la richesse marine n’est pas utilisée pour la gestion de la petite pêche artisanale en zone côtière. Cela permettrait d’avoir une gestion adaptée à cette pêche en zone littorale plutôt que de faire subir aux artisans des mesures généralistes conçues pour les pêches industrielles et intensives à partir d’extrapolations (souvent très théoriques), fondées sur des modèles d’estimation de stocks à grande échelle…
Le cantonnement a fait l’objet d’un balisage ; sa surveillance est stratégique quand l’on sait que la pêche de loisirs peut prélever jusqu’à 3 tonnes de poissons sur 216 ha, dont le tiers est composé de girelles royales et de serrans chèvres…
2013 Plaquette Cap Roux