Préservation de l’anguille: « Il ne faut pas tomber dans l’alarmisme »

Pêcheur de Gruissan, photo Sophie H. Marty

Pêcheur de Gruissan, photo Sophie H. Marty

Communiqué d’Alain Cadec, député européen, du 9 sept 2013

Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le rapport Là¶vin sur la reconstitution du stock d’anguilles européennes à  427 contre 294 voix. Ce rapport qui vise à  entériner le règlement n°1100/2007 va « beaucoup trop loin » selon le Député européen et Vice-président de la Commission de la Pêche, Alain Cadec. Celui-ci estime que « le poids donné aux arguments environnementalistes est démesuré face à  la menace réelle qui pèse sur ce stock et aux mesures de préservation déjà  mises en place. »

 En effet, depuis l’adoption en 2007 d’un plan à  l’échelle européenne pour la reconstitution du stock d’anguilles, des mesures concrètes et des objectifs ambitieux de reconstitution ont été mis en place dans tous les états membres de l’Union européenne.

Ce plan comprend notamment une analyse précise de la population d’anguille, des objectifs de réduction de la mortalité calculés pour chaque état membre et des mesures de repeuplement. L’anguille étant inscrite à  l’annexe II de la CITES, les exportations d’anguilles et de civelles dors de l’Union européenne sont interdites depuis 2010.

Gruissan, photo Sophie H. Marty« J’ai voté contre le rapport de Madame Là¶vin et j’ai demandé à  tout mon groupe de faire de même. Ce rapport demande à  la Commission une nouvelle proposition de plan de reconstitution d’ici mars 2014 ainsi qu’une révision des plans nationaux tous les deux ans. Je trouve ces mesures inutiles, voire contreproductives. S’il est primordial de préserver le stock d’anguilles qui est un marqueur écologique, il ne faut pas oublier qu’une multitude d’autres facteurs ont un impact direct sur la population d’anguilles: le turbinage, les parasites, la dispersion, les pollutions, les obstacles migratoires et la chenalisation des estuaires.

S’agissant des efforts fournis par les professionnels de la pêche civelière pour s’adapter au plan de 2007, nous ne devons pas leur imposer davantage de contraintes. La filière française est l’une des mieux encadrées. Elle atteindra sans doute son objectif de réduction de 60% de la mortalité de l’espèce d’ici 2015. Des restrictions supplémentaires fragiliseraient ce secteur en pleine mutation. »

Contact:
Alain Cadec, Vice-président de la commission de la Pêche du Parlement européen,
tél.: +32 (0)2 284 77 65
Service de presse du Groupe PPE, Marion Jeanne, tél. portable: +32 (0)479 84 02 93
Site Internet de la Délégation française du Groupe PPE: http://www.delegationfrancaise-ppe.eu/
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