« Le Ster de Leskon libéré »

Ster de l'esconil, rive gauche

Ster de l’esconil, rive gauche

L’encre de mer avait eu vent de ce travail de longue haleine pour raccorder efficacement le Ster* de Lesconil à  son océan afin d’éviter un ensablement progressif et des phénomènes d’eutrophisation généralisée, nocifs pour la faune et la flore qui y prospèrent.   L’article du Comité départemental du Finistère nous apprend qu’il a finalement, et heureusement, abouti :

« Initiée voici une trentaine d’années par Jean Folgoas maire de l’époque, continuée par Yannick Le Moigne et terminée par Alain Lucas, maire actuel, la libération du Ster de Lesconil a été une belle aventure. Elle témoigne à  la fois des premières prises de conscience de l’importance de l’écologie locale, de la ténacité dont les bigoudens savent faire preuve et de la dynamique positive qu’un tel projet a fait naître dans le territoire entre des acteurs parfois opposés sur d’autres sujets. La remise en eau d’un estuaire est suffisamment rare pour être saluée au delà  des frontières du Finistère.

Après l’inauguration officielle, Jean-Claude Le Pemp, adjoint aux travaux de la commune, a rappelé les principales étapes de ce chantier. La première a été de trouver les 1,7 millions d’euros (études et TVA comprises) nécessaires. Après 28 années d’impasse financière pour une petite commune comme Plobannalec-Lesconil, une opportunité a vu le jour via le ministère de l’environnement. Aussitôt saisie, elle a permis le démarrage des travaux début 2013, une mise en eau du Ster le 15 juin et une inauguration le 14 septembre de la même année.

Le pont digue qui barre le Ster a été ouvert sur 12 mètres linéaires au droit du passage historique de la mer et le petit passage existant agrandi de de 7,5 mètres. La somme des deux passages actuels représente 25,5 mètres. Ces ouvertures ont dà’ se faire tout en préservant les réseaux multiples qui relient les deux berges. Dès maintenant on peut voir les effets de la mer du côté amont du pont digue : creusement de chenaux, amélioration visible de la faune qui s’ébat sous l’eau et au-dessus. La flèche de sable de Beg Gwen qui menaçait de barrer la sortie de l’estuaire semble elle aussi subir les effets du courant d’eau et se réduire. Une nouvelle étape de suivi des facteurs bathymétriques et des populations de faune et de flore commence. Dans quelques années on pourra tirer pleinement les leçons de cette réalisation exemplaire qui est un signe positif dans la période actuelle. »

Ster : rivière en breton

NDLR : Ajoutons que la richesse marine (plancton, alevins, juvéniles…) qui va prospérer à  nouveau se propagera naturellement au large. L’océan se nourrit par le littoral que nous préservons…

Ce contenu a été publié dans Environnement. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.