Les pêcheurs et prud’hommes du Languedoc-Roussillon ont créé leur syndicat pour se faire entendre. Une petite vidéo présente leurs actions et leurs projets
Avec des filets maillant sélectifs, leur pêche est durable pour la ressource mais aussi pour l’entreprise qui est rentable : « En termes de subventions, on n’en a jamais eu, on n’en a jamais demandé, on n’en a jamais voulu. La consommation de gas-oil reste à échelle humaine, moins de 10% du chiffre d’affaire. Mon bateau, je m’enrichirai jamais mais j’en vis bien et j’en suis fier ».
Les bateaux de moins de 12 m représentent, en France, 60% des marins, 80% de la flottille mais la représentativité des artisans n’est pas proportionnelle à ce poids.
La prud’homie, socle historique des pêcheries, réalise une gestion à l’échelle locale, elle est « un peu courte » par rapport à la Politique Commune des Pêches. « Avec le syndicat, il s’agit de faire du nombre pour se faire entendre, et cela nous ouvre des portes. On peut contester des décisions mais on apporte des solutions« .
Parmi les dossiers en cours et à -venir : le chalutage illégal, le renforcement du plan sur l’anguille, et aussi la commercialisation : « les structures de vente sont basées sur des quantités, celles de gros chalutiers, et non sur la qualité. Les Bretons nous ont montré la voie avec le bar de ligne… »
« On peut aller à la mer, se cacher, c’est normal, c’est le métier qui veut ça. Le premier qui se lève s’habille, ça a toujours été comme ça. Au delà de ça, un combat syndical, c’est pas chacun dans son coin, c’est pas chacun pour soi, il faut se grouper, il faut s’unir et en s’unissant, on aura de la force. Moi, mon implication, c’est pas personnel… mais je vois les jeunes de 20 ans s’installer, j’ai un enfant de 5 ans. Il fera peut-être pas pêcheur mais s’il a envie de le faire, j’ai envie qu’il puisse et qu’il connaisse ce que moi j’ai connu… » Je le fais pas pour moi, j’ai déjà 40 ans mais pour les jeunes qui pourront faire ce métier…«