A quelques jours de la date butoir pour Altéo Gardanne, plusieurs événements se télescopent :
1°) Le Préfet annonce une reconduction pour 12 ans, par voie de presse, avec, dit-il l’accord du Premier Ministre, avant que le Conseil Supérieur de prévention des risques technologiques n’ait donné son avis, avant même que la Ministre de l’Environnement ne se soit prononcée.
2°) Le Maire de La Ciotat reçoit des menaces
3°) Le rapport de l’ANSES sollicitée par Ségolène Royal est enfin publié : il y a bien une contamination des poissons dans la zone de rejet des boues rouges.
4°) Enfin, le dernier avis du processus démocratique engagé, à savoir celui du Conseil Supérieur de prévention des risques, est rendu : dérogation délivrée pour une durée de 6 ans, comprenant deux bilans intermédiaires au bout de 2 ans et de 4 ans soumis à un nouvel examen du CSPRT. Résultats du vote : 16 pour, 7 contre, 13 abstentions.
Les Collectifs citoyens dénoncent le non-respect de la démocratie dans cette procédure. Déjà , le rapport de l’enquête publique concluait à un avis favorable malgré 69 avis défavorables contre 17 favorables et 9 réservés des associations et organisations, 27 271 pétitionnaires défavorables contre 633. Aux très nombreux commentaires des scientifiques, associations, professionnels de la mer…, l’industriel répondait laconiquement que les rejets n’étaient pas toxiques, ce que dément les résultats du rapport de l’ANSES sur les contamination des poissons dans la zone de rejet. Et pour finir, le préfet n’attend pas la fin de la procédure pour donner sa position, par voie de presse.
On peut se demander s’il y a encore un gouvernement élu par les citoyens qui œuvrent pour ces mêmes citoyens ?