SOS Calanques : grand rassemblement Port-Miou 1er oct à  10h

sos-calanques-1 sos-calanques-2.

UNION CALANQUES LITTORAL ET GROUPEMENTS ASSOCIES

Les boues rouges d’ALTEO recouvrent définitivement, pour des siècles et des siècles, des surfaces considérables de vies marines. Elles sont maintenant valorisées sous l’appellation de bauxaline et l’eau issue de la filtration de ces boues est actuellement rejetée par la même canalisation, dans le même site de Cassis. En effet :
– L’Arrêté préfectoral du 28 décembre 2015 octroie 6 ans à  l’industriel pour ramener la concentration de six paramètres dans les normes prescrites par la convention de Barcelone.
— L’Arrêté préfectoral du 30 décembre 2015 autorise le maintien de la concession maritime pour la conduite d’évacuation, pendant 15 ans.

Or, cette eau est polluée par une trentaine de corps chimiques.

Ainsi, la pollution, certes aux normes pour chaque élément chimique, continuera pendant 15 ans !! mais bien au-delà , alors que les effets de ces éléments s’ajoutent. L‘effet cumulatif au fil du tempsdes grandes quantités déversées n’est pas pris en compte. D’autant qu’il s’agit notamment d’éléments qui, par définition, sont indestructibles (métaux, arsenic, etc.).

Ainsi, à  raison de 270 m3/h, Alteo continueà  déverser  par jour des quantités importantes de matières en suspension totale, des métaux et métalloïdes, dont arsenic, aluminium, fer, et en moindres quantités un cocktail de mercure, vanadium, titane, molybdène, bore, chrome, sélénium, manganèse, plomb, cuivre, zinc, antimoine, cadmium, étain, uranium, lithium, nickel, cobalt, argent, béryllium, et 16 autres produits chimiques toxiques, notamment perturbateurs endocriniens, inhibiteurs de l’immunité naturelle, substances cancérigènes, etc. !

Ces eaux douces ayant une densité plus faible que l’eau de mer, remontent vers la surface et sont ramenées sur l’ensemble du littoral par le jeu des courants et des vents. Les écosystèmes d’une richesse exceptionnelle mais fragiles du Parc national des calanques, protégés par son statut de PN et Natura 2000, sont directement impactés et la pollution gagne aussi la haute mer, et la
Méditerranée.

Mortalité des larves de poissons, de mollusques et d’oursins, etc. Les producteurs (plancton, algues et posidonies) sont lourdement impactés. La décision ne tient également pas compte de la concentration des polluants le long des chaînes alimentaires depuis le plancton jusqu’à  l’homme, alors que les études demandées par le ministère de l’environnement montrent clairement que la chair des poissons est polluée dans la zone des rejets.

Or, il suffirait de 2 à  3 ans pour obtenir une eau propre et recyclable grâce aux techniques de dépollution disponibles. Cela rendrait caduque le chantage à  l’emploi et éviterait aussi le gigantesque gaspillage d’eau de 270 m3/heure, inacceptable dans le contexte des restrictions d’eau subies par les activités agricoles du sud-est et accentuées par le réchauffement climatique.

Les associations, les collectifs littoral et les utilisateurs de la mer, en étroite synergie avec UCL exigent aujourd’hui avec la plus grande fermeté que l’eau issue de la filtration des boues rouges soit dépolluée à  100% et que le rejet dans la baie de Cassis soit définitivement arrêté.

Dans le même contexte, nous nous élevons contre les effluents urbains de la communauté marseillaise insuffisamment dépollués et déversés à  Cortiou, contre toute station d’épuration déficiente, le détournement de son lit naturel du fleuve Huveaune et la contamination de la mer par les décharges des anciennes industries chimiques entre la Pointe Rouge et Callelongue et tout projet immobilier de bétonisation du littoral.

Port-Miou, samedi 1er octobre 2016

email : unioncalanqueslittoral@gmail.com

Ce contenu a été publié dans Boues rouges, Environnement, Pollution. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.