Concertation pour le Plan Climat énergie de la métropole AMPM

La Métropole Aix Marseille Provence (AMPM) a organisé des réunions en novembre 2018 pour réfléchir à  son prochain Plan Climat énergie Territorial PECT).

Les objectifs principaux du PECT sont de réduire les émissions de gaz à  effet de serre par stockage du CO2, la réduction de la consommation des hydrocarbures, l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables.

La Chambre d’Agriculture du 13 a présenté l’état très complet pour la métropole. AMPM n’est pas autonome en production agricole. Les surfaces cultivées sont insuffisantes mais, surtout, 90% des productions sont exportées vers le nord qui paye les denrées au prix fort. Par exemple, notre production bio part en Angleterre et en Suisse et nous consommons le bio italien moins cher. De plus les surfaces cultivées diminuent d’année en année même si la baisse décélère.

50 % des dépenses énergétiques de l’agriculture dans la métropole sont dues au chauffage des serres à  tomates. IL n’est pas question d’arrêter ces cultures du fait des lourds investissements effectués par les agriculteurs. D’autre part, les serres à  tomates de l’Europe du Nord consomment plus d’énergies que celles de l’Etang de Berre. Ici, c’est plus « écologique ‘ !

Les débats ont tourné autour du thème : « Comment préserver l’activité agricole ?’

Quelques objectifs que nous avons proposé :

 » préserver et développer le foncier agricole métropolitain. Il existe tout un arsenal de possibilités juridiques peu utilisées et trop lourdes. Il faut faire un diagnostic du foncier existant et potentiel. Puis recenser les possibilités juridiques existantes et tenter de les simplifier. En même temps, il faut assigner aux documents d’urbanisme des objectifs ambitieux et contraignants visant au maintien et au développement des terrains agricoles.

 » avoir une politique d’incitation à  l’installation de nouveaux agriculteurs et éleveurs. Par exemple, il faut instaurer une charte de bonnes pratiques agricoles pour les nouveaux agriculteurs (et les anciens, avec formation et aides à  l’appui.)

– promouvoir une agriculture agroécologique et biologique (aides à  la conversion complémentaires aux aides nationales, création d’un label régional), en visant au moins 50% de la surface agricole totale.

– Reconnaître les services écosystémiques rendus par les projets agricoles agroécologiques (maintien de la biodiversité, préservation des paysages, valorisation des bio déchets, amélioration de la qualité des sols, etc.) et soutenir ces derniers, notamment financièrement, dans leur mise en place et leur développement.

 » inciter les agriculteurs existants et futurs à  s’inscrire dans des réseaux de distribution à  circuits courts. Il faut donc développer les AMAP et mettre à  disposition des lieux de distribution de produits locaux dans chaque commune (arrondissement pour Marseille)

 » sensibiliser les jeunes générations et les consommateurs aux enjeux de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation écoresponsables. Par exemple en établissant des partenariats entre les cantines scolaires et administratives et les agriculteurs locaux.

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