Les pays de l’Union européenne sont proches d’un accord visant à demander l’interdiction de la pêche industrielle au thon rouge au niveau international pour protéger cette espèce très appréciée des Japonais pour les sushis, a indiqué vendredi soir une source diplomatique.
« Une très, très grande majorité des Etats membres de l’UE sont en faveur » d’une telle solution, qui permettrait à la pêche dite artisanale de se poursuivre, a indiqué cette source, à l’issue d’une réunion sur le sujet des représentants des 27 pays de l’UE à Bruxelles.
Cette interdiction ne serait pas immédiate. Elle interviendrait au plus tôt fin 2010 et au plus tard « d’ici à mai 2011 », a précisé cette source diplomatique. Le principe de compensations financières pour les pêcheurs affectés a été également acté.
Les pays européens cherchent à adopter une position commune en vue de la prochaine réunion à Doha du 13 au 25 mars de la CITES, l’organisation de 175 membres affiliée à l’ONU chargée de la protection des espèces en danger. La question d’une interdiction au niveau mondial y sera posée.
Une nouvelle réunion des représentants des pays de l’UE est prévue mercredi à Bruxelles pour finaliser leur position.
Concrètement, il s’agirait de demander l’interdiction du commerce international du thon rouge.
Pour les pays européens, cela reviendrait à interdire la pêche industrielle de cette espèce en danger, réalisée par les thoniers senneurs, de grands navires utilisant des filets tournants. En France, ils réalisent à eux seuls 85% de la pêche au thon rouge.
La pêche artisanale, réalisée à la palangre ou à la canne notamment, pourrait continuer dans des zones bien délimitées.