« 24 rue du Port »…à  bonne enseigne

Reportage audio : 24 rue du port – L’Encre de Mer

24 rue du port

24 rue du port

« On n’avait pas de touristes, mais on avait des ouvriers, et puis c’était du mois de mai jusqu’à  la Toussaint : à  la Toussaint, les Bretonnes voulaient être chez elles (….). Alors, ce n’était pas un mois et demi comme maintenant, il y avait beaucoup plus de monde, c’était, je ne sais pas, les sorties d’usines ! En plus, des « sang bretonnes », ça remuait…ça remuait plus que maintenant ! » (Madame Boucheron, la grand-mère maternelle de Frédéric Violeau).

Réalisateur de films documentaires, Frédéric Violeau a déjà  réalisé trois films pour la télévision sur les problématiques du littoral ou de la pêche, ainsi que des films institutionnels sur les techniques de pêche du port de l’Herbaudière de Noirmoutier. Il a par ailleurs créé l’association de production audiovisuelle et d’éducation à  l’image « Oya films » à  l’île d’Yeu, son lieu de résidence.

« 24 rue du Port » s’ouvre sur deux ouvrages contemporains, le « Peuple de la mer »de Marc Elder, prix Goncourt 1913, et le pont de Noirmoutier, pour rejoindre sa grand-mère, témoin de cette époque en passe d’être révolue, où le monde la pêche avait les moyens de vivre, et faisait vivre l’île : « Les trois quarts des habitants étaient pêcheurs. » Sans tomber dans le travers de la séquence « nostalgie », ce film documentaire montre la table rase qui est faite de modes de vie qui autorisaient chacun à  subvenir aux besoins des siens, dans le respect du territoire.

« Nous sommes clairement dans un processus d’uniformisation. Ce qui est terrible est que nous avions tous nos petites particularités qui permettaient de communiquer entre nous : il y a eu beaucoup d’échanges entre l’île de Groix et l’île d’Yeu sur la pêche au thon. De même avec la sardine : les Bretons descendaient, et les gens de Saint-Gilles Croix-de-Vie ou bien des Sables d’Olonnes montaient à  Noirmoutier. Il y avaient de vrais échanges. Nous ne sommes plus du tout dans ce dialogue culturel localisé, mais dans un processus d’uniformisation de ce qui faisait la richesse de ces territoires. Et la richesse de ces territoires, pour moi, c’était la culture des marins pêcheurs, chaque port ayant son identité propre. »(Frédéric Violeau)

Ouvert au trafic le 7 juillet 1971, le pont de Noirmoutier en Vendée relie la commune de Balbâtre au sud de l’île, à  celle de La Barre-des-Monts au nord du département. Son but était d’offrir une alternative au passage du Gois, chaussée submersible à  marée haute. rendant ainsi les habitants de lé région indépendants des marées. Voici 40 ans, le port de l’Herbaudière, principal port de pêche de l’ile de Noirmoutier, était le premier producteur de soles de l’Altantique, mais également d’espèces nobles, bars à  la ligne, seiches, rougets, crabes, araignées, homards.

« 24 rue du Port » est en intégralité sur : http://www.telenantes.com/Documentaire/Documentaires/2011/09/24-rue-du-Port

 

Ce contenu a été publié dans Bretagne, Festival "Pêcheurs du monde", Reportages audio. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.