Thon rouge : une espèce « sous très haute surveillance »

Pas moins de 7 agents des Affaires Maritimes pour contrôler le débarquement de thons rouges d’un senneur de Saint-Jean de Luz. Chaque spécimen est pesé, mesuré, bagué avant de pouvoir entrer dans la criée.

Que ce soit pour un senneur aux apports conséquents ou pour un petit métier de Méditerranée qui pêche à  la ligne ou à  la palangre, la réglementation est la même. Parfois les agents se déplacent pour un seul poisson ! On ne lésine pas pour vérifier que la capture n’a pas été faite au filet maillant.

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Réserve de Crau: le chantier de dépollution a débuté vendredi matin

Le chantier de dépollution de la zone touchée par une fuite de pétrole dans la réserve naturelle de Coussouls de Crau (Bouches-du-Rhône) a débuté vendredi matin, ont indiqué des responsables de la Société du Pipeline Sud-Européen (SPSE)…
Une zone d’environ deux hectares, sur 40 cm de profondeur, doit être extraite et transportée par benne jusqu’à  un centre de stockage situé à  Bellegarde (Gard).
Cette terre souillée sera traitée, en fonction de sa concentration en pétrole, puis utilisée à  différentes fins (en cimenterie, etc.), les galets, caractéristiques de ce paysage de plaine seront nettoyés et réintroduits dans la zone.
Une partie du tronçon de 12 mètres du pipeline où la fuite s’est produite le 7 aoà’t est en cours d’enlèvement…
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Sanary sur mer

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Corse: face à  l’érosion, le combat de deux Sisyphe pour sauver leur plages

Confrontés à  l’érosion marine qui grignote un peu plus chaque année les plages de Corse, certains professionnels du tourisme ont décidé de prendre les choses en main pour les sauver par leurs propres moyens, faute d’action publique: un combat mené en toute illégalité.

Bernard Cabot, gérant depuis 1982 d’un camping les pieds dans l’eau, est de ces nouveaux Sisyphe. Sur ce qui reste de la plage d’Aléria (Haute-Corse), il surveille la manoeuvre d’une pelleteuse, chenillettes à  ras des flots, qui pose délicatement un énorme sac bourré d’une tonne de sable.

Du sud de Bastia à  Solenzara, les 80 kilomètres de plages rectilignes de l’île de Beauté connaissent ainsi un phénomène d’érosion dont seules les personnes touchées semblent mesurer la gravité.

« La collectivité territoriale et l’Etat se renvoient la balle, chacun estimant que le problème +n’est pas de sa compétence+. A l’Office de l’Environnement, on me plaint, mais on me dit de me démerder », raconte Bernard Cabot.

Cartes postales jaunies en main, il montre comment, en quelques années, la mer a progressé, noyant près de 100 mètres de plage. Du bras, il indique une longue traînée dorée qui scintille à  une centaine de mètres au large, et quelques centimètres seulement de la surface: « c’est notre sable, il a formé un banc juste en face de la plage ».

Avec ses employés, depuis qu’il a décidé de se battre contre les flots, Bernard Cabot a déjà  posé près de 3.000 sacs de sable. Il a aussi essayé des « stabiplages », des boudins de 30 à  100 mètres de long remplis de sable. Ils ont été éventrés par les vagues un soir de tempête.

« La Corse compte 1.000 kilomètres de côtes mais elle est la seule région française bordée par la mer à  ne pas avoir une ligne budgétaire spécifique pour la protection de son littoral », fulmine Bernard Cabot.

Le courant qui balaye la côte est pour partie responsable de l’érosion. Mais les constructions humaines y ont aussi largement contribué.

« Le barrage installé sur le Taviniano a considérablement réduit les dépôts d’alluvions qui consolidaient la plage », accuse Bernard Cabot, sans cacher sa propre responsabilité. « J’ai été un malade de la plage propre, arrachant systématiquement les chardons et les herbes dont les racines retenaient la dune ».

Chaque équinoxe apporte son lot de catastrophes: « en 2008, j’ai eu 300.000 euros de pertes, bâtiments détruits, route emportée, réseau d’eau et d’électricité dévastés. L’an dernier, j’en ai encore eu pour 200.000 euros », énumère-t-il.

Plus au nord, Francis Suzzarini, propriétaire du camping de Campoloro, à  Cervione, a lui aussi tenté l’expérience des « stabiplages », une technologie française expérimentée avec succès sur les côtes du Vietnam et du Bangladesh.

« Cette année, on a regagné 20 mètres de plage, c’est toujours ça », dit-il.

Une reconquête d’autant plus importante qu’elle se fait aussi en épaisseur. « Si le sable part, on marche sur les galets et sur les oursins. Et ça, les clients n’apprécient pas », dit-il.

Le hic, c’est qu’en agissant de la sorte ces professionnels se retrouvent à  travailler dans la plus parfaite illégalité sur le domaine public maritime. Informés de cet empiètement, les services de l’équipement ne sanctionnent pas et suivent avec attention leurs efforts.

« La collectivité territoriale et l’Etat se renvoient la balle, chacun estimant que le problème +n’est pas de sa compétence+. A l’Office de l’Environnement, on me plaint, mais on me dit de me démerder », raconte Bernard Cabot.

« On veut sauver nos campings et faire que la Corse soit un endroit de qualité, pas d’abandon », explique Francis Suzzarini. « Mais on n’intéresse personne. Tout le monde se réfugie derrière la fatalité. C’est quand même étrange, un Etat qui subventionne le nettoyage des plages et pas leur protection ».

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Le gaz émis par algues vertes en décomposition « peut être mortel »

… L’Institut national de l’environnement et des risques (Ineris) souligne que le principal composé mis en évidence, l’hydrogène sulfuré, est toxique par inhalation…
Les experts de l’Ineris préconisent, à  court terme, d’interdire l’accès à  la zone concernée et d’équiper de systèmes de détection portables le personnel chargé du ramassage des algues vertes sur les plages…
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Maroc: l’algue rouge nourrit les pêcheurs mais l’environnement souffre

Le petit village poussiéreux de Moulay Abdellah, sur le littoral atlantique du Maroc, ne vit que de la pêche et des algues rouges, mais la fréquence effrénée des récoltes de cette plante aquatique risque de briser l’équilibre écologique de la région.

Sur presque 5 kilomètres, une nuée de « pêcheurs » profitent du retrait de la mer pour récolter les algues rouges – dites agar-agar – enfouies au milieu d’amas de goêmons verts, rejetés eux aussi par l’océan.

« Si la tendance à  la hausse des récoltes sur le stock sauvage régional persiste, il n’y aura plus d’algues rouges », se lamente K. Mohamed, un jeune chômeur qui habite près de la côte, à  environ 180 km au sud-ouest de Rabat, face à  une mer retirée très au loin en raison de la grande marée du mois.

Halima, la mère septuagénaire de Mohammed, cherche elle aussi des fragments d’algues rouges. « Le vrai problème, rétorque-t-elle à  son fils, c’est la pauvreté, la misère ».

« Il faut bien qu’on vive. Allez demander aux autorités pourquoi elles ne veulent pas améliorer nos conditions de vie depuis des décennies », lance-t-elle au journaliste de l’AFP.

Sa cousine, âgée de 36 ans, récolte elle aussi des morceaux d’algues rejetés par la mer, et développe les mêmes arguements. « Je suis célibataire, je gagne 20 dirhams (1,8 euro) tous les deux jours, dit-elle. Il faut que je fasse ça pour vivre ».

Un « agent d’autorité » de passage affirme pour sa part que les autorités n’ont jamais réglementé le ramassage de cette algue rouge, « très prisée par les pays européens » où elle est utilisée comme gélifiant naturel dans l’alimentation.

Il pointe du doigt, à  l’horizon, une cinquantaine de barques spécialisées dans la récolte de l’agar-agar en haute mer.

« Sur le littoral allant d’El Jadida et Safi (au sud de Casablanca), il existe des milliers d’embarcations similaires qui pêchent en profondeur des tonnes d’algues par an », observe-t-il.

Le Maroc produit annuellement 14.000 tonnes d’algues rouges dont 40% sont exportés, le reste étant tranformé localement par une usine de Kénitra, à  une quarantaine de km au nord de Rabat.

Selon Ahmed Kossai, un demi-grossiste d’algues rouges, la « surpêche » de cette algue se fait au large des côtes de Moulay Abdellah, à  une profondeur de 20 à  30 mètres, par des plongeurs équipés d’un matériel très rudimentaire.

Ahmed Kossai, lui-même ancien pêcheur d’algues, reconnaît que l’environnement souffre des récoltes mais il fait endosser la « responsabilité sur les autorités et les sociétés spécialisées ».

« Les pêcheurs sont montrés du doigt mais les bénéficiaires sont l’Etat, qui perçoit des impôts, et les sociétés, qui font des bénéfices ».

Pour Rachid Lebbar, patron d’une société de transformation d’algues rouges à  Kénitra, il faut mettre en place « un plan d’aménagement pour la protection et la valorisation de la ressource ».

« Il faut développer l’aquaculture, pour préserver les ressources naturelles comme cela se fait en Asie et en Chili (…), et réduire le braconnage. Sinon, assure-t-il, l’environnement en souffrira ».

Un responsable au ministère de la Pêche, contacté par l’AFP, assure quant à  lui que les algues rouges se régénèrent à  plus de 6% dès la fin des récoltes en septembre.

Mais d’autres dangers menacent. Selon Abderrahim Diab animateur d’un site internet sur l’environnement au Maroc, « les eaux usées, les rejets des usines chimiques ainsi que la construction des complexes touristiques polluent le littoral marocain ».

« Le Maroc, déplore-t-il, est le seul pays du pourtour méditerranéen à  ne pas avoir de loi sur le littoral ».

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Présentation à  Saint-Jean-Cap-Ferrat d’un « drone écologique »

Un mini-hélicoptère aux fonctionnalités multiples -du repérage des méduses à  la lutte contre l’incendie- a été lancé jeudi soir à  Saint-Jean-Cap-Ferrat par son concepteur qui l’a présenté comme « le premier drone écologique du monde ».

« C’est le premier drone écologique du monde. Jusqu’à  présent, tous les appareils qui ont été vendus ont eu des applications +non civiles+ », notamment militaire ou de surveillance, a indiqué à  l’AFP Antoine di Zazzo, directeur de la société SMP Technologie, qui produit l’engin.

L’appareil dit « V3 » d’une envergure de 1,20 m, d’un poids de 1,5 kg, et d’une autonomie de trente minutes, est construit en fibres de carbone. Il est équipé de plusieurs caméras, dont une caméra thermique.

Le V3, qui est sorti cette semaine des ateliers de production de SMP Technologie, qui commercialise le pistolet Taser en France, a fait une démonstration de vol, parfaitement silencieuse, devant quelque 400 personnes, réunies à  Saint-Jean-Cap-Ferrat à  l’occasion du 20ème anniversaire de SOS Grand Bleu, une association pour la défense des cétacés.

L’appareil peut intégrer un plan de vol en fonction de divers paramètres – altitude, vitesse, stabilisation sur un point fixe – mais peut également être télécommandé manuellement.

Le V3 doit notamment permettre de détecter des bancs de méduses, des baigneurs en perdition grâce à  la différence entre la température de la mer et la température du corps, ou encore de localiser une pollution par hydrocarbure, a indiqué M. di Zazzo.

Son coà’t est de 25.000 euros, incluant la formation, la station de télécommande au sol et l’écran sur lequel le V3 envoie ses images.

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Ramassage des coquillages interdit sur une partie du littoral normand

Le ramassage des coquillages a été interdit sur une partie du littoral normand en raison de concentrations élevées de dinophysis (algue toxique) (…) de Ouistreham (Calvados) jusqu’à  la commune de Veulettes-sur-mer (Seine-Maritime).

La toxine du dinophysis, qui n’est pas détruite par la cuisson, est concentrée dans les coquillages et peut occasionner des troubles gastriques pour le consommateur…

L’interdiction de ramassage est applicable « tant à  la pêche professionnelle des coquillages qu’à  la pêche de loisir » … Elle « doit impérativement être respectée » notamment lors des prochaines grandes marées du 20 au 23 aoà’t et du 18 au 21 septembre marquées « par une forte pratique de la pêche à  pied des coquillages notamment des moules »…

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Algues vertes: la Bretagne veut les coudées franches contre la prolifération

Le président du Conseil régional de Bretagne demande que la région Bretagne devienne « le coordinateur des actions pour améliorer la qualité de l’eau sur son territoire » et lutter contre la prolifération des algues vertes sur le littoral breton… Il préconise la mise en place d’un SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) « spécifique au territoire breton »…
Le problème des algues vertes qui souillent une partie du littoral breton depuis plus d’une trentaine d’années a été relancé fin juillet avec la mort d’un cheval  provoquée vraisemblablement par l’inhalation d’hydrogène sulfuré dégagé par des algues en décomposition accumulées sur une plage de la baie de Lannion. Son cavalier, qui avait perdu connaissance, a pu être sauvé par des témoins intervenus très rapidement.
Les algues vertes, dont la prolifération est favorisée par les nitrates d’origine agricole, constituent un « problème de santé publique »… M. Le Drian propose de faire de la baie de Lannion un territoire-pilote « en vue de la reconquête de la qualité de l’eau », avec accélération de la mise aux normes des exploitations agricoles et des stations d’épuration, ainsi qu’une intensification des efforts de recherche…
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Greenpeace veut obtenir une vraie protection du détroit de Bonifacio

L’association de lutte pour la protection de l’environnement Greenpeace organise lundi une « mobilisation citoyenne » dans le détroit de Bonifacio (extrême-sud de la Corse) pour « exiger sa réelle protection ».
Greenpeace et ses partenaires – l’association environnementaliste corse Le Poulpe, le WWF et la Surfrider Foundation – appellent « tous les citoyens amoureux de la mer et soucieux de la préservation de leur environnement à  se joindre, avec leur propre embarcation » au Rainbow Warrior, navire-amiral de l’association, pour obtenir une vraie protection du détroit.
Traversé par de violents courants et balayé par des vents souvent très forts, le détroit de Bonifacio est difficile à  emprunter en raison de nombreux écueils qui le parsèment et obligent à  effectuer plusieurs changements de cap pour suivre un chenal compliqué.
Malgré ses dangers, ce passage entre la Sardaigne et la Corse, est emprunté par plus de 3.000 navires par an. Selon Greenpeace, environ 10% de ces navires transportent des matières dangereuses, souvent à  des vitesses déraisonnables…
L’association demande aussi une réelle protection du sanctuaire de cétacés « Pelagos » créé il y a dix ans par la France, l’Italie et Monaco. Cette zone d’observation s’étend sur environ 90.000 km2, entre les Iles d’Hyères, la Toscane et le Nord de la Sardaigne et englobe l’île de Corse.
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