Boues rouges et rejets polluants : annulation enquête publique
Greenpeace contre Petit Navire : il faut changer de thon !
Au delà de l’attaque simpliste et généraliste, l’auteur donne un bref aperçu de la complexité de la gestion des pêches qui redonne du corps à notre rapport avec la nature et à nos dynamiques sociales, économiques et politiques. Non, Greenpeace et consorts, vos mots d’ordre ne font plus mouche !
En octobre 2014, Greenpeace France a lancé une campagne « Arrêthons ‘. Au-delà du bon jeu de mot, il faut saluer l’initiative : tout n’est pas bon dans le thon et l’industrie thonière européenne mérite bien des critiques. Elle est un exemple parfait d’une exploitation irraisonnée des hommes et des ressources naturelles des pays du Sud au profit de l’Europe. Les compagnies espagnoles et françaises de pêche au thon sont extrêmement puissantes et soutenues par les Etats et l’Union Européenne alors même qu’elles usent et abusent de tous les dispositifs d’optimisation et de dumping possibles.
Sur quoi porte la campagne de Greenpeace ?
Le seul texte visible dans la vidéo est le suivant « Le thon Petit Navire est pêché avec une technique destructrice, le dispositif de concentration de poissons ‘. Tout le thon Petit Navire n’est pas pêché sous DCP (Dispositif de Concentration de Poissons) et les DCP ne sont pas une technique de pêche. La technique de pêche utilisée est la senne coulissante, un engin qui a de nombreux avantages écologiques par rapport à d’autres techniques. Les sennes n’ont absolument aucun impact sur les fonds marins puisqu’elles pêchent en surface. Ces grands filets encerclant permettent également de ne pas blesser les animaux capturés : ils peuvent donc, à condition que les équipages soient formés et le souhaitent, être libérées sans problème. Continuer la lecture
Boues rouges : rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail ANSES
Lire le rapport : rapport ANSES BRGM avril 2015
Quelques extraits :
Informations générales concernant l’usine de Gardanne et les rejets en mer (page 5)
« L’usine de Gardanne a été fondée en 1894 et produit de l’alumine (oxyde d’aluminium) à partir de minerai de bauxite grâce au procédé « Bayer ‘. Si, à l’origine, la bauxite provenait de mines de la région, depuis les années 1980 de la bauxite de Guinée a été progressivement traitée et depuis 1998, l’usine ne consomme plus que de la bauxite de Guinée (mine de Boké).
Le procédé « Bayer ‘ génère des résidus solides et des effluents liquides qui depuis 1966, sont rejetés en mer à 7,7 km de la côte au large de Cassis et à 320 m de profondeur, dans le canyon de Cassidaigne, par une canalisation. Aucune évaluation de l’état initial de la qualité des eaux marines dans l’environnement du point de rejet n’a été réalisée à l’origine.
En 1996, dans le cadre du respect de la convention de Barcelone pour la protection de la mer Méditerranée, l’exploitant du site de Gardanne a pris l’engagement de diminuer progressivement les quantités de rejets solides en mer pour y mettre un terme le 31 décembre 2015. Cet engagement a été transcrit dans un arrêté préfectoral du 1er juillet 1996.
Par ailleurs, le 18 avril 2012 le décret n°2012-507 a autorisé la création du parc national des Calanques. Le rejet s’effectue au niveau du « coeur du parc ‘. Continuer la lecture
Boues rouges et rejets polluants : dossier du BRGM et communiqué de presse d’Alteo
Résultat de l’étude du BRGM : http://www.brgm.fr/sites/default/files/rp-64161-fr.pdf
Vous pouvez consulter le dossier sur le lien suivant : http://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/Publications/Publications-environnementales/Enquetes-publiques/Enquetes-publiques-ICPE/Gardanne
A propos des conclusions du BRGM, voir article sur Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-mazzoleni/310315/boues-rouges-conclusions-rapport-brgm-du-11122014
Sur ces rejets toxiques, voir le reportage de France 3 dans notre article : https://l-encre-de-mer.fr/wp-admin/post.php?post=11596&action=edit
Voir aussi communiqué de presse Alteo : « Le rejet en mer est inévitable ‘ : Inévitable ne rime pas forcément avec « acceptable ‘ !
Boues rouges et rejets d’effluents liquides : enquête publique du 27 avril au 5 juin
Suite de l’avis d’enquête avec les lieux et horaires d’ouverture :
avis enquête définitif 20150326
Vous pouvez consulter le dossier sur le lien suivant : http://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/Publications/Publications-environnementales/Enquetes-publiques/Enquetes-publiques-ICPE/Gardanne
A propos des conclusions du BRGM, voir article sur Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-mazzoleni/310315/boues-rouges-conclusions-rapport-brgm-du-11122014
Sur ces rejets toxiques, voir le reportage de France 3 dans notre article : https://l-encre-de-mer.fr/wp-admin/post.php?post=11596&action=edit
Photo’med 2015, bienvenue, bienvenida, karşılama, benvenuti…
Né de la volonté de « montrer ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise ‘, la cinquième édition de Photo’Med, le Festival de la photographie méditerranéenne se tiendra du 28 mai au 21 juin : à Sanary-sur-Mer son berceau et point d’ancrage, Bandol, sur l’île de Bendor, à l’Hôtel des Arts de Toulon et, désormais les communes Sud Sainte Baume.
« La Méditerranée au fil du temps : de l’histoire ottomane à la modernité espagnole ‘
A Sanary, ville de Marius Michel dit Marius Pacha, nommé directeur des phares et balises de l’empire ottoman par le sultan Abdà¼lcemit 1er (1855) après avoir remporté l’appel d’offre pour leur rénovation, c’est le précieux travail de collecte de cartes postales du chirurgien turc en retraite et féru d’Histoire Sacit Kutlu (400 cartes postales qui ont fait l’objet de l’ouvrage « Didar i Hurriyet ‘ – en turc, hurriyet signifie la liberté – publié par l’université Bilgi d’Istanbul, 2004) qui s’exposera : « deux raisons nous ont guidé dans le choix d’exposer des fac-similés de ces cartes. D’une part, pour la plupart d’entre elles, la légende, écrite côté image comme cela se faisait à l’époque, est en français ‘, indiquent Philippe Sérénon et Philippe Heulant, les co-fondateurs de Photo’Med, « d’autre part, pour célébrer la relation historique de Sanary avec la Turquie. C’est une occasion unique de voir comment cette histoire commune a été vécue par delà les Dardanelles.’ Comme une adresse à l’actualité, que ces cartes postales. Lors de la guerre de Crimée (1854-1856), la France, le Royaume Uni et ce qui allait devenir l’Italie étaient aux côtés de l’Empire ottoman contre la Russie, avant de le reconnaître par le Traité de Vienne, comme membre du concert européen. Continuer la lecture
Festival « Pêcheurs du monde 2015 » : les pêcheurs, des citoyens confrontés à tout ce qui secoue notre planète…
Cette fois-ci, je fus au jury, n’ayant regardé que 16 films, dont 14 en compétition, sur la quarantaine visionnés (44 pour être exacte), regrettant un peu que l’exclu du concours que j’avais happé au vol ne figurât point dans la sélection, tant cette fiction marocaine « Les couleurs du silence » d’Asmae El Moudir m’avait émue, avec tendresse et poésie. Quand se rompit brutalement ce lien intime entre le père et l’enfant « sans voix », je songeai aux enfants perdus de Timbouctou, si ce n’est que la violence ici s’incarnait en misère.
Des autres festivals, nous avions gardé l’habitude d’embarquer, de jour comme de nuit sur toutes les mers du globe, avec l’impression de percer chaque fois, de la pirogue au canot, du pointu au chalutier, un monde mystérieux. Cette année, les films tournèrent autour de la pêche, à distance parfois, tant les pêcheurs semblaient devenir des citoyens confrontés à tout ce qui secoue notre planète, nos régions, nos certitudes. Continuer la lecture
Festival Pêcheurs du monde 2015 à Lorient : c’est bientôt !
« Pêcheurs d’avenir » ou quand une gestion collective des communs n’est ni triste, ni impossible, ni tragique !
Sous l’œil de la réalisatrice, Isabelle Sers, les pêcheurs artisans de Sanary sur mer se dévoilent, parlant de leur métier, de la façon dont ils gèrent leur territoire et leurs postes de pêche, de leur culture, de leurs craintes, de leurs difficultés parfois quand le plan d’eau est à partager entre de nombreux usagers. On les voit aussi préparer leur incroyable « plus grande bouillabaisse du monde », une gageure collective ! « Ils ne cherchent pas à capturer une espèce déterminée mais prennent ce que la mer leur donne au quotidien » souligne Michèle Mesmain, responsable de Slow Fish International. « Une pêche à la juste mesure » précise l’un des prud’hommes. Un modèle de gestion des « communs » à préserver et multiplier pour Slow Food qui a décidé d’en faire une « Sentinelle Slow Food« .
Le film a été réalisé par la Prud’homie de Sanary et l’Encre de mer, avec l’appui financier de la Région PACA et de la Mairie de Sanary, et la participation des pêcheurs de la Prud’homie.
Filets dérivant en question au Parlement Européen : les prud’hommes sont inquiets
Suite à un projet de proposition d’interdiction des filets dérivants par le Parlement européen, les prud’hommes d’Antibes – Golfe Juan et de Sanary sur mer ont écrit au Président de la commission pêche du Parlement européen qui leur a répondu :
Prud’homie de Sanary sur mer : « Nous vous confirmons que, traditionnellement, depuis des siècles, il existe dans toutes les prud’homies un panel de filets dérivants adaptés à chaque type d’espèces. Ces engins ont de tous temps été considérés par les prud’hommes comme les moins impactant pour l’environnement. Ils font partie du patrimoine de la pêche artisanale méditerranéenne. Il n’y a aucune raison environnementale d’interdire ces engins. Leur suppression aurait des conséquences néfastes pour le devenir des petits métiers qui pratiquent une pêche parmi les plus « durables » qui soient. La longévité de ces petits métiers, et la qualité des fonds rocheux provençaux en témoignent. Continuer la lecture