Immersion chez les passionnés de la photo sous-marine : munis d’appareils parfois très sophistiqués, ils traquent, tout en douceur, les êtres aquatiques et leur décorum floral, attendent patiemment que la gueule du congre s’ouvre et qu’en sortent les crevettes « brosses à dent », saisissent au vol les silhouettes graciles, accompagnent de leurs palmes l’échappée d’un sar, peaufinent l’image translucide de limaces sur des fonds colorés, en défiant savamment les difficultés des prises en eau trouble…
L’art en profondeur…
Un plan d’action en matière de micropolluants dans l’eau
… Le Gouvernement se donne comme priorité la réduction des émissions pour les substances les plus préoccupantes comme le plomb ou le mercure…
Des campagnes exploratoires ponctuelles dans les eaux souterraines et les eaux superficielles seront lancées, à partir de 2011, en prenant notamment en compte des substances nouvelles telles que les médicaments…
Ce plan d’action s’inscrit dans le cadre de la directive cadre sur l’eau qui impose aux Etats membres le bon état des eaux d’ici 2015…
Les coraux de l’Ile de la Réunion s’appauvrissent sous la pression humaine
… »Nous avons constaté une hausse du nombre des herbivores sur les récifs coralliens, notamment des poissons chirurgiens et demoiselles. Ce sont des poissons territoriaux qui se nourrissent d’algues »,…
Le nombre de ces poissons a augmenté de 15 à 20 % en une décennie et dominent aujourd’hui l’écosystème… »Le problème, c’est que certaines espèces herbivores comme les poissons demoiselles fragilisent le corail vivant pour favoriser la colonisation des algues et l’extension de leurs territoires ». Résultat : les algues prolifèrent à grande vitesse, le corail est en perte de vitesse et »les poissons papillons, qui sont corallivores, sont en diminution »…
Le récif, relativement jeune (10.000 ans) à l’échelle du temps géologique, est de ce fait situé à proximité des côtes (entre 200 et 500 mètres des plages), ce qui le rend très vulnérable aux multiples pressions.
La déforestation a accentué l’érosion des sols et le déversement de terre et d’engrais dans le lagon. Les infrastructures de traitement des eaux usées n’ont pas été adaptées à l’accroissement de la population (+ 11 % entre 1999 et 2006), entraînant une hausse des rejets insuffisamment traités dans les nappes phréatiques côtières (ou nappe d’eau souterraine) et la mer.
Conséquence : l’eau est enrichie en éléments nutritifs (eutrophisation), ce qui favorise le développement rapide des algues, au détriment du corail.
Enfin, la fréquentation touristique entraîne une fragilisation des coraux…
»Les récifs coralliens jouent le rôle de barrière protectrice contre l’érosion marine des côtes, ils fournissent des ressources aux populations locales, maintiennent les équilibres biologiques et physico-chimiques dans les éco-systèmes. Le corail est au poisson, ce que l’arbre est à l’oiseau, c’est-à -dire un abri, un garde-manger, un endroit où se reproduire. Il est donc essentiel de préserver l’habitat corallien. ».
En 2007, une zone naturelle marine a été crée pour protéger les récifs coralliens…
OGM : une toxine insecticide retrouvée dans les cours d’eau américains
Aux Etats-Unis, plus de 80 % du maïs cultivé est génétiquement modifié… Sur 217 cours d’eau du Middle West la toxine (Cry1Ab), produite par le maïs Bt pour lutter contre les chenilles pyrales (…), a été détectée, 6 mois après la récolte, à l’état de trace dans 23 % des rivières analysées, ce qui prouve sa persistance dans le milieu…
Terra Madre 2010 à Turin
Conférences, partages d’expériences, rencontres régionales
Les pêcheurs, les éleveurs, les agriculteurs, les chercheurs et les cuisiniers de Terra Madre discuteront de différents sujets liés à l’agriculture durable et à l’avenir des ressources, échangeront leurs expériences, proposeront des alternatives.
Pendant les rencontres régionales prévues pour le samedi 23 octobre, les différentes réalités de chaque territoire pourront se confronter et envisager des initiatives communes…
et en attendant un Forum ouvert à tous en français
Programme :
VENDREDI 22 OCTOBRE 2010
– POLITIQUES ALIMENTAIRES : TRANSFORMATIONS ET SYSTàˆMES SOCIAUX, éNERGIE ET PRODUCTION SYSTéMIQUE, BIODIVERSITé ET éCOSYSTàˆMES, BIENS, éCHANGES ET RESSOURCES EN COMMUN, LOIS, DROITS ET POLITIQUES, éDUCATION DURABLE, SAVOIRS TRADITIONNELS, GENRE ET VALEURS IMMATéRIELLES, PLAISIR ET BIEN-àŠTRE
– LES MOTS DE LA TERRE
Que se passe-t-il lorsque les langues indigènes se mettent à parler d’agriculture ? Terra Madre 2010 s’ouvre aux dialectes des différentes communautés qui prennent part à la manifestation et s’unissent au chœur de l’assemblée. C’est de là qu’est née l’idée de partir de ces langues indigènes pour se rapprocher à nouveau des pratiques liées à la terre, la base fondamentale de Terra Madre, en y cherchant un sens nouveau et des lien inédits avec d’autres aspects des cultures locales.
– IDENTITé ET MONDIALISATION DE LA DIVERSITé
Un débat récurrent, la question du rôle des jeunes dans une économie mondiale et mondialisée, caractéristique de notre société. à€ quels systèmes peut-on avoir recours pour conserver une identité régionale et un lien entre les personnes, sans pour autant se détacher des systèmes de communication à l’échelle mondiale ?
– LES LAINES AUTOCHTONES
La laine ovine italienne ne représente plus une ressource pour les éleveurs: la tonte est de plus en plus souvent effectuée par des professionnels venus de l’étranger, et le coà’t de cette opération est supérieur au produit de la vente de la laine. La valorisation de la laine en tant que déchet particulier est une solution alternative à la vente à perte. Un groupement de sociétés des alentours de Biella propose aux petits éleveurs de transformer la laine des races ovines italiennes, et notamment des Sentinelles, en ressource.
– GARANTIR LA SéCURITé ET LA VARIéTé ALIMENTAIRES
Les dernières réformes des politiques agricoles ont confirmé un regain d’attention pour la qualité de la production, par opposition à la quantité. Cependant, avant de parler de la qualité, il convient d’examiner la question de la sécurité alimentaire : un produit d’excellente qualité ne représente rien s’il ne peut être consommé en toute sécurité. La sécurité et la qualité sont loin d’être incompatibles, et la législation en matière d’hygiène est assez flexible pour permettre de satisfaire les exigences de tous les acteurs économiques, y compris les PME et les entreprises locales.
En collaboration avec la Commission Européenne, Direction générale Santé et protection des consommateurs.
– NOUVEAUX MODàˆLES DE CERTIFICATION : LES SYSTàˆMES PARTICIPATIFS DE GARANTIE
La production biologique implique une certification, mais les formes qu’elle peut prendre sont nombreuses. Les systèmes de garantie participatifs (SGP) proposent un modèle de certification adapté aux petits producteurs qui s’intéressent aux marchés locaux, où l’administration est remplacée par un réseau social uni et participatif, au bénéfice des producteurs et des consommateurs. Un échange d’expériences et de différentes approches des SGP.
– L’AGRICULTURE FAMILIALE REFUSE LES OGM
L’agriculture familiale n’a pas besoin des OGM pour produire la quantité nécessaire à satisfaire ses exigences alimentaires. à€ l’inverse, les multinationales qui occupent le marché des OGM voient souvent l’agriculture traditionnelle comme un réservoir de nouvelles variétés à introduire dans leurs croisements, et se livrent à des actes de biopiraterie aussi légaux qu’injustes. Une rencontre destinée à dresser un état des lieux et à identifier les meilleures formes de résistance.
– LES RENCONTRES DES RéSEAUX : RENCONTRE AVEC LES PàŠCHEURS DE TERRA MADRE
– BIOLOGIQUE, DURABLE ET éQUITABLE
L’agriculture biologique n’est pas seulement une méthode de culture, c’est une proposition culturelle, une référence concrète et positive sur le chemin vers un modèle économique durable. La rencontre annuelle de l’association Città del Bio (Villes du Bio), un réseau qui réunit plus de 170 communes en Italie et en Europe, se tiendra cette année à Terra Madre. Ainsi, elle offrira de multiples possibilités de comparer les expériences et les savoirs au sein du réseau.
– LES RENCONTRES DES RéSEAUX : LES PRODUCTEURS DE RIZ TRADITIONNEL DE TERRA MADRE.
Ces dernières années, la majorité des pays cultivateurs de riz ont vu leur production baisser. Certains gouvernements ont interdit l’exportation de certaines variétés traditionnelles afin de défendre le marché intérieur. L’objectif de Slow Food est de réunir les producteurs traditionnels de riz afin d’attirer l’attention sur l’importance de la production locale, qui privilégie la consommation familiale, perpétue la conservation des semences et crée des marchés locaux, afin de défendre la biodiversité du riz et le riche patrimoine culturel et spirituel qui en dépend.
Participez au forum
– MIEL ET ABEILLES
En cette année de la biodiversité, c’est le symbole le plus frappant de la biodiversité qui est menacé et les gouvernements, particulièrement ceux des pays riches, tardent à prendre des décisions efficaces. Le déclin des abeilles et de l’apiculture est désormais un phénomène d’ampleur mondiale, qui semble impossible à arrêter même si quelques pays, comme l’Italie, démontrent qu’il est possible d’inverser la tendance. Des apiculteurs du monde entier se réunissent pour chercher ensemble des solutions et des modèles à appliquer.
– COMMENT CONSTRUIRE ET COMMENT COMMUNIQUER LE PRIX JUSTE
Le coà’t réel d’un produit ne dépend pas uniquement des coà’ts de production, mais également d’autres coà’ts indirects, qui ne sont pas toujours clairs pour le producteur. Se contenter de suivre le marché en demandant le prix auquel s’attend le consommateur peut ne pas être une bonne méthode. Le producteur doit apprendre à « faire ses comptes » ; s’il établit un prix juste et que ceux qui achètent ont conscience du processus, le prix final peut également sembler satisfaisant au client. Quoi qu’il en soit, davantage de clarté signifierait une plus grande propension des consommateurs à reconnaître les bienfaits de méthodes de productions plus durables.
SAMEDI 23 OCTOBRE 2010
– LES GRENIERS DE LA MéMOIRE
La mémoire écrite à chaque instant par chacun de nous représente un patrimoine immatériel de l’humanité, qui se trouve menacé de disparition. C’est pour faire face à cet état d’urgence anthropologique qui concerne les savoirs oraux qu’a été rédigé le Manifeste sur le futur des systèmes de connaissance, présenté aujourd’hui à Terra Madre, et qu’a été mis en place le projet des « Greniers de la mémoire » afin de recueillir, conserver et protéger cet inestimable héritage immatériel qu’ont voulu nous transmettre celles et ceux qui nous ont précédés.
– VIVRE SLOW : UNE ROUTE VERS LE CHANGEMENT
Quel pourrait être le rôle des nouvelles générations au sein du système agro-alimentaire ? De quelle manière pourraient-ils mettre à contribution leurs compétences en matière d’innovation technologique et déterminer les meilleures solutions parmi tous les modèles de développement durable ? Cette rencontre traitera de l’importance de l’échange intergénérationnel et de la manière dont chacun de nous peut l’encourager et le défendre.
RENCONTRES RéGIONALES : Asie, Mexique, Amérique Centrale et Caraïbes, Canada, Europe de l’Est russophone, USA, Italie, Région germanophone, Pays de langue arabe, République d’Afrique du Sud, Australie/Océanie, Brésil, Autriche, Japon, Pays-Bas/Suisse, Swahili : Kenya, Tanzanie, Ouganda, Allemagne, Suède, Afrique, Amérique du Sud, Europe : Pays nordiques, Europe de l’Est Anglophone, Espagne, France, Irlande/Inde, Royaume-Uni
DIMANCHE 24 OCTOBRE
– COMMERCE éQUITABLE ET MARCHéS LOCAUX : LA JUSTICE N’EST-ELLE DESTINéE QU’à€ L’EXPORTATION ?
Les choix possibles et les changements nécessaires dans le monde du commerce équitable. Parti de l’Occident pour s’étendre aux pays en voie de développement, c’est à présent son propre système que le commerce équitable doit remettre en question.
– SLOW FOOD DANS LES CANTINES
Comment améliorer l’alimentation quotidienne à l’école et garantir l’accès à une alimentation bonne, propre et juste ? Bon nombre d’activités visent à transmettre aux jeunes générations des habitudes alimentaires correctes et le plaisir de l’alimentation, mais le processus est extrêmement complexe. L’éducation alimentaire et du goà’t, la participation de la communauté locale, le travail en réseau et une meilleure connaissance des mécanismes qui régissent la restauration collective sont les premiers pas vers ce changement tant espéré.
Ce séminaire est organisé dans le cadre du projet “European Schools for Healthy Food†financé par la Commission européenne – Direction Générale de l’Agriculture et du Développement rural, qui réunit 10 pays européens (Italie, France, Belgique, Royaume-Uni, Irlande, Irlande du Nord, Espagne, Pologne, Roumanie, Bulgarie et Lettonie) pour une campagne qui favorise la consommation dans le cadre scolaire d’une alimentation saine et fraîche, en apportant des informations grâce à un support conçu à cet effet par la PAC, notamment grâce à l’European School Fruit Scheme.
– LE Rà”LE DE LA RECHERCHE POUR UN NOUVEAU MODàˆLE ALIMENTAIRE
Les Universités et la recherche occupent une position de plus en plus importante au sein de la société : d’une part parce qu’elles jettent les bases de l’innovation et du progrès technologique et d’autre part car elles sont vecteur de connaissances et de compétences. Quel doit être le rôle des Universités, et comment définir les modèles les plus adaptés à l’enseignement des principes du bon, propre et juste dans le monde universitaire ?
– LES PETITS : RàˆGLES, CRISES, PERSPECTIVES
La production à petite échelle constitue le véritable moteur d’une économie. Il est impératif de réguler les activités de production de l’ensemble des acteurs par des règles basées sur les exigences et les difficultés propres à chaque étape d’une filière. L’approche législative idéale se doit de protéger les plus grands acteurs tout en étant sensible au cas des petits producteurs, dont la capacité de réaction et la marge d’action sont bien moindres. L’accent sera mis sur la vente directe, les normes d’hygiène et la première transformation.
– EXPéRIENCES D’ENTREPRISE SOCIALE DANS LE DOMAINE DE L’AGRO-ALIMENTAIRE
Un nouveau modèle qui rapproche la production alimentaire et les personnes handicapées, comme par exemple les malades mentaux et les personnes aux capacités différentes. Les exploitations agricoles, les restaurants et les sites de transformation sont de plus en plus nombreux à offrir la possibilité à des organismes sociaux de faire participer activement leurs membres. Ce projet valorise le travail manuel, constitue une nouvelle forme de gestion de l’entreprise, favorise l’intégration sociale et confère davantage d’autonomie à des personnes porteuses de handicaps.
– LA VIANDE ? PEU, MAIS DE BONNE QUALITé. COMMENT EST-ELLE éLEVéE ?
Chaque race est le résultat d’un processus d’évolution complexe, fruit d’une multitude d’aspects liés entre eux. Une race autochtone reflète donc sans le moindre doute l’équilibre parfait entre l’animal et son territoire, toutefois la qualité de la viande peut varier à la moindre intervention (sur l’environnement, la gestion ou l’alimentation). Par conséquent, toute modification conditionne l’expression de son potentiel génétique. La production de viande est un processus complexe qui requiert une grande attention envers le bien-être animal, les conséquences sur l’environnement, la protection des consommateurs et le bilan énergétique.
– DROIT DES FEMMES ET ACCàˆS à€ LA TERRE
La majeure partie des agriculteurs et des paysans, notamment dans les pays du Sud du monde, sont des femmes. Le rôle fondamental des femmes pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la faim est désormais de plus en plus reconnu, toutefois l’action des gouvernements et des pays donateurs manque encore de réponses concrètes aux inégalités qui privent les femmes de l’accès à la propriété, au crédit et aux ressources naturelles fondamentales pour la production alimentaire. Refuser aux femmes l’égalité du droit à la terre signifie aller à l’encontre de la lutte contre la pauvreté et la gestion durable des ressources naturelles. à€ cinq ans de la date fixée pour les Objectifs de Développement du Millénaire, ce débat se présente comme l’occasion de replacer les droits des femmes au centre des discussions portant sur le développement rural, en comparant les paysannes et les agricultrices du Nord et du Sud du monde afin de mettre en évidence leurs problèmes communs et imaginer des solutions partagées.
En partenariat avec Action Aid Italia et International Land Coalition
– LES CHEFS ET LES TERRITOIRES
Les cuisiniers unis en task forces d’excellence ont choisi la stratégie basée sur les pratiques collaboratrices, travaillant étroitement avec les agriculteurs pour affronter le vrai défie lié à la sauvegarde de la biodiversité et des traditions. Les cuisiniers en réseau se confient aux produits alimentaires saisonniers et aux activités de production de petite échelle, entreprenant une nouvelle manière d’entendre la gastronomie, fort de traditions autochtones, avec l’objectif de s’enraciner sur le territoire en faveur de l’économie locale.
– LES RENCONTRES DES RéSEAUX : LES COMMUNAUTéS INDIGàˆNES DE TERRA MADRE
– AIRES MARGINALES : LES ZONES ARIDES
L’être humain s’est sédentarisé avec l’essor de l’agriculture, même si bon nombre de régions restent hostiles à ce mode de vie. En dépit de l’aridité de certaines régions du globe, les nombreuses populations qui y vivent savent s’accommoder de l’hospitalité sélective de ces milieux : elles cultivent des espèces végétales résistantes, elles recueillent l’eau là où elle se trouve (dans des puits ou des oasis) et font paître leurs troupeaux au fil de la transhumance. Mais ces régions sont également les plus sensibles, et les premières à pâtir des conséquences écologiques, sociales et économiques de chaque crise.
– L’EAU ET LES RESSOURCES NATURELLES : LE Rà”LE DES COMMUNAUTéS LOCALES
Impliquer les communautés locales dans la gestion des ressources naturelles est un passage obligé pour parvenir à exploiter ce patrimoine de manière durable. Il est nécessaire d’élargir notre point de vue et de considérer les ressources naturelles dans toutes leurs variantes ; les produits forestiers et non forestiers, les ressources hydriques, les fibres naturelles et encore bien d’autres, pour pouvoir trouver des réponses efficaces en termes de développement économique et satisfaisantes sur le plan de la durabilité.
– LA VENTE DIRECTE
Mettre en contact ceux qui produisent la nourriture et ceux qui l’achètent est une étape importante et utile : pour créer des microéconomies solides, pour transmettre des principes et des connaissances, pour raviver une chaîne de valeurs qui risquerait autrement de disparaître. Instruments essentiels d’une production alimentaire bonne, propre et juste, ces chaînes de valeur constituent un système où toutes les parties sont gagnantes et, de ce fait, bien meilleur que celui de la grande distribution moderne.
– LES RENCONTRES DES RéSEAUX – LE RéSEAU DES JARDINS DE TERRA MADRE
– AIRES MARGINALES : LA MONTAGNE
L’importance de l’agriculture et de l’élevage dans le processus de préservation et de revalorisation de la montagne est toute aussi évidente que la difficulté à élaborer des stratégies de gestions qui tiennent compte des particularités de ces terres d’altitude. Ce qui se passe dans les hauteurs se répercute immanquablement plus bas. éviter que ces conséquences n’aient un effet boule de neige, au sens propre comme au sens figuré, est de notre responsabilité à tous.
– PACKAGING ET MARKETING DURABLE POUR DES PRODUITS DE QUALITé
L’emballage est l’élément qui fournit les premières informations, celles par lesquelles débute le processus de décision d’achat d’un produit. Le marketing agit au niveau de l’emballage pour influencer les éventuels acheteurs. Le packaging durable fait partie de la stratégie de communication d’un produit de qualité, il doit être réduit au strict minimum et se tourner vers les matériaux recyclables, biodégradables et qui parlent du territoire d’origine du produit.
Participez au forum
– INNOVATIONS DURABLES CONTRE LA FAIM ET LA PAUVRETé
Une nouvelle génération d’approches novatrices de la lutte contre la faim voit le jour au moment où le développement agricole se retrouve à la croisée des chemins. Malgré la Révolution Verte, la tentative systématique et à grande échelle de réduire la pauvreté et la faim, une proportion considérable de la famille humaine souffre encore de la faim. Le Wolrdwacht Institute a voyagé en Afrique Subsaharienne ; il rencontre les communautés de Terra Madre et d’autres groupes pour déterminer des manières durables et écologiques de soulager la faim dans le monde et la pauvreté dans les campagnes.
– PRINCIPES PéDAGOGIQUES ET MéTHODES D’éDUCATION ALIMENTAIRE DE SLOW FOOD
Après des année d’activité dans le domaine de l’éducation alimentaire et du goà’t, Slow Food a instauré une réflexion à propos de sa manière d’éduquer, afin d’en identifier les principes fondateurs. Ce séminaire sera l’occasion de présenter le Manifeste pour l’éducation, qui définit le cadre pédagogique dans lequel s’insèrent les actions éducatives de Slow Food, pour décliner par la suite les conditions de ces activités. Les participants seront invités à contribuer à cette récolte d’indications pratiques qui puissent orienter le travail d’éducation de Slow Food, afin de créer ensemble un Manuel du formateur.
– NOURRITURE POUR L’ESPRIT – LA SANTé à€ L’ESPRIT
Le Centre européen IUHPE-CIPES, en partenariat avec la Commission européenne, la Ville de Turin, le Ministère de la Jeunesse et le Ministère de la Santé, organise une activité de promotion de la santé qui réunit des jeunes de toute l’Europe pour trois jours de débat autour de la santé, avec une attention particulière à la relation entre Alimentation et Bien-àŠtre dans une optique systémique.
– LES INDICATIONS D’ORIGINE : AGRICULTURE, éCOLOGIE ET RESPECT DES TRADITIONS ET DES IDENTITéS LOCALES
Les indications géographiques peuvent être un instrument de développement et de définition des territoires, à condition qu’elles soient appliquées à des produits véritablement reliés aux environnements locaux, qu’elles soient accompagnées de cahiers des charges cohérents et qu’elles soient protégées par des contrôles réguliers. Des témoignages de toute l’Europe font état d’expériences couronnées de succès, mais également de modèles à réformer. Pour les modèles des autres régions du monde, les indications géographiques constituent non seulement une possibilité d’accéder aux marchés européens mais aussi un moyen de repenser les stratégies agricoles et de valoriser des régions considérées comme marginales : même si ces régions appliquent également des instruments qui leur sont propres, il est nécessaire d’aborder la question d’une reconnaissance mutuelle.
– BIODIVERSITé AGRICOLE ET SOUVERAINETé ALIMENTAIRE : LE Rà”LE DES POPULATIONS INDIGàˆNES
Slow Food a mis en place une coopération afin d’amplifier la voix des groupes indigènes sur le plan politique et de promouvoir leur sagesse particulière. Avec le soutien du Christensen Fund, The Indigenous Partnership for Agrobiodiversity and Food Sovereignty réunit des associations de protection de l’environnement, de la biodiversité et des populations indigènes. Cette coopération travaille avec des dirigeants et des communautés afin de déterminer la meilleure manière de leur venir en aide, dans le respect de leurs styles de vie et en partageant leurs connaissances essentielles avec d’autres acteurs du système alimentaire.
– AGRICULTURES BIOLOGIQUES ET BIODYNAMIQUES
L’écologie, le caractère durable et la protection de la fertilité du sol sont les premières préoccupations des agricultures biologiques et biodynamiques. Les premières sont attentives à la rotation des cultures, aux engrais organiques et se tiennent à l’écart des molécules de synthèse chimiques tandis que les secondes, dans la même idée, tiennent également compte des forces vitales éthériques et entendent élever les animaux et faire croître les plantes en harmonie avec ces forces. Ces pratiques éco-compatibles sont de plus en plus répandues, et Terra Madre constitue le moment idéal pour se réunir et discuter de problèmes communs.
– ENTRE MER ET TERRE : COMMENT PROTéGER LE MILIEU Cà”TIER
Les régions côtières sont depuis toujours un lieu de rencontre entre différentes communauté travaillant avec les aliments et pour les aliments. Toutefois, même s’ils partagent des exigences communes, les pêcheurs et les paysans luttent souvent séparément pour maintenir en vie leurs savoirs et leurs économies traditionnelles. Il est nécessaire de créer des occasions de dialogue et d’échange afin d’identifier les problèmes communs et les possibilités de collaboration. C’est la seule manière d’assurer la survie des économies côtières et de définir des modèles durables de production et de consommation alimentaires.
– à€ QUI APPARTIENNENT LES GRAINES ?
Les brevets sur le vivant restent en marge du débat agricole, mais les semences sont le point sensible de n’importe quelle production, qu’elle soit végétale ou animale. Face à l’hégémonie des multinationales des semences, qui tirent un profit privé d’un patrimoine basé pendant des millénaires sur le partage des connaissances, les expériences d’amélioration et la sélection variétale participative représentent des alternatives efficaces et viables sur le plan économique. Encore une fois, la seule manière de protéger un patrimoine commun est de l’exclure de la logique du profit privé.
– PROJETS DE TOURISME ASSOCIéS à€ DES PROJETS DE COOPéRATION ET DE DéVELOPPEMENT
D’année en année, les distances entre les différentes régions du globe tendent à diminuer, car les êtres humains se déplacent de plus en plus facilement. Cette possibilité devient encore plus bénéfique si elle est mise au service du développement des populations. Les projets de tourisme associés aux projets de coopération au développement peuvent être d’une grande utilité pour les communautés qui en bénéficient, et enrichissants sur le plan humain pour ce nouveau type de touristes.
En partenariat avec Fondazioni4Africa
– LES RENCONTRES DU RéSEAU – LES JEUNES DE TERRA MADRE (YOUTH FOOD MOVEMENT)
La Bretagne est plus grande qu’elle n’y paraît…
Massif au bas relief, posé sur un immense plateau que balaient les courants atlantiques, c’est par le mariage constant de ses géographies – maritime et terrestre – qu’elle acquiert richesse, charme et fécondité. A condition toutefois d’en prendre la mesure et de gérer d’un bloc cette étrange unité. C’est ainsi que la marée qui pénètre par mille chevelus se charge en minéraux nécessaires au plancton, que le mélange des eaux estuariennes favorise les frayères et les nurseries de poissons, coquillages et crustacés, que le jeu des vagues découpe artistiquement les roches tout en captant l’indispensable oxygène
A chaque monde ses lois qui à la réflexion se ressemblent. Un sol vivant s’entretient par la diversité des cultures, un labourage en surface et la préservation des écosystèmes environnants plutôt qu’un usage immodéré de la chimie. Une mer vivante se nourrit des alluvions portées par les fleuves point trop chargées en nitrate, phosphate ou azote – liées notamment aux pesticides et engrais » et requiert une attention soutenue à la qualité et turbidité de ses eaux comme à la structure de ses fonds et habitats. Les marées vertes sont le signe d’un puissant déséquilibre terrestre, indigeste pour nos baies enclavées, qui revient comme un boomerang affecter plages et rivages.
Mais à la différence du sol où nous marchons, les terres immergées recèlent en profondeur d’anciens planctons ensevelis. Porteurs de germes, nul besoin de les faire revenir en surface par de massives extractions. Nul besoin non plus de cimenter ces fonds par le rejet de fins sédiments qui détruisent les habitats et leurs populations (clapage).
Vaste et pourtant fragile cette part atlantique de notre région, un frère de sang longtemps méconnu
Photos sous-marines : 12ème rencontres à Carqueiranne
Organisées par les photographes de L’encre de mer : Philippe Joachim et Alain Ponchon de l’Association Bleue Passion, ces rencontres proposent à tout public un programme bien sympathique :
vendredi 8 octobre à 20h30
Projection de films sélectionnés au Festival de Toulon et diaporamas sur le monde sous-marin suivie d’une collation
à l’auditorium du Parc Saint Vincent en présence de Alain RIVA, biologiste, chargé de mission à l’Institut océanographique Paul Ricard. Alain Riva sera Président du jury.
samedi 9 octobre :
– de 17h à 21h : concert musical, exposition photos et dédicaces de livres à l’auditorium du parc St Vincent
– de 20h à 22h : projection des images prises par les compétiteurs et proclamation des résultats à la Maison des Associations Clair-Val. Collation après la projection…
Clapage en mer : des pêcheurs de Lesconil rencontrent le commisseur enquêteur
Ci-joint, un compte-rendu savoureux et frappé au coin du bon sens autour de quelques ponts forts :
– le sable propre peut servir à recharger le cordon dunaire et protéger les maisons des tempêtes, de même que les vases et sables peuvent conforter les terres-pleins portuaires : parole d’expériences contre science de la « granulométrie »…
– un précédent clapage sur un site fréquenté régulièrement par les ligneurs de bar a eu pour effet de chasser les lançons – et donc leurs prédateurs que sont les bars – pendant plusieurs années
– les zones de clapage proposées sont régulièrement chalutées par les langoustiniers « parce qu’elles sont giboyeuses mais aussi parce qu’elles sont les plus proches et offrent un abri des vents dominants pendant l’hiver… ». Enfin, ces sites de clapage comprennent 2 zones rocheuses, « des pointes de roche brute qui sont des endroits stratégiques pour la reproduction de la langoustine qui y trouve un refuge pour y abriter des amours ancillaires ».
Les pêcheurs font remarquer qu’ils ne sont aucunement opposés au développement d’une mixité pêche-plaisance qu’ils ont eux-mêmes soutenue, et sont favorables au dévasage du port de Lesconil, notamment pour des raisons de sécurité.
Ils rappellent qu’un ancien site proposé par les pêcheurs côtiers « avait été retoqué parce que situé à 0,2 milles à l’intérieur d’un cercle de 6 milles centré sur le phare de Penfret dont l’îlot porte une espèce endémique et protégée, le Narcisse des Glénan. Heureux d’apprendre l’existence de cette fleur inscrite au patrimoine, ce qu’aucun professionnel alors ne soupçonnait, ils l’ont été un peu moins lorsqu’on leur a expliqué que leurs lieux de pêche n’étaient pas dignes de figurer en si bonne compagnie. Et qu’un casier, même pas judiciaire, pouvait supporter ces quelques milliers de tonnes de vase qui risquaient pourtant de donner des boutons à un narcisse situé à 11 km de là . Mais les fleurs, c’est comme les croyances, ça force le respect. »
En conclusion, les pêcheurs sont inquiets de ces vases qui seraient déversées sur le palier de leur bureau (les zones de pêches qu’ils fréquentent tous les jours) et jugent que ce procédé serait un contrat « perdant-perdant » pour les pêcheurs comme pour la collectivité en ce qui concerne la gestion littorale. En ce sens, « ils ne veulent reconduire leurs sables et vases à aucune de leurs frontières, maritime ou terrestre ».
Lire le compte-rendu figurant sur le site du Comité Local des pêches du Guilvinec
La révolution des « villes lentes » gagne la France
… La municipalité de Segonzac est la première de France à adhérer à Cittaslow, le réseau international des « villes lentes ». Inspiré du slow food, le mouvement est né en Italie en 1999 et promeut une gestion municipale centrée sur la qualité de vie, l’économie de proximité, le respect des paysages…, en réaction aux zones commerciales et industrielles, à l’étalement pavillonnaire et au tout-voiture devenus l’ordinaire d’un urbanisme débridé…
Cent quarante villes de 21 pays ont déjà adhéré à cette charte de 70 obligations…
Ouverture d’un parc public, rénovation de bâtiments viticoles en bureaux, retour du petit commerce, réhabilitation d’un réseau de ruelles piétonnes et cyclables, <b>structuration d’un marché de producteurs locaux,</b> investissement dans la petite enfance et la maison de retraite, création de jardins partagés, transformation de la station d’épuration en bassins filtrants naturels… les chantiers ne manquent pas…
Paradoxalement, pour la petite commune, l’adhésion à Cittaslow a entraîné… une formidable accélération du temps. Des journalistes comme s’il en pleuvait, des appels incessants d’urbanistes, de municipalités…
Epicentre du phénomène dans l’Hexagone, Segonzac travaille aujourd’hui avec la direction de Cittaslow pour enrôler d’autres communes et constituer un réseau français de villes lentes…
Pour en savoir plus
« Nous nous opposons au courant dominant de l’urgence ‘
L’objectif de Cittaslow est de bâtir des villes où les gens vivent plus heureux. De grosses erreurs ont été commises ces dernières décennies en matière d’aménagement, entraînant une consommation effrénée de ressources et de territoire. Les villes perdent toute identité, tout lien social. La lenteur, cela consiste à redonner la priorité à l’humain, à réduire notre consommation, à arrêter le gaspillage, <b>à mettre en valeur les produits et les savoirs locaux.</b>..
Le monde de Cittaslow, ce sont des centaines de petits projets dans la solidarité, l’énergie, le tourisme, l’éducation, avec au centre la question de l’alimentation et la place du paysan. L’industrialisation de l’agriculture a été catastrophique pour la santé, pour l’environnement et pour l’économie. Nous devons revenir aux circuits de proximité…