A propos de la piraterie en Somalie

Le monde maritime a fait la une de la presse, cette année. La piraterie au large de la Somalie a défrayé la chronique. Aujourd’hui, 209 marins sur 9 navires différents passent le nouvel an en otages sur les côtes de Somalie. Une honte que ces actes moyenâgeux. Mais connaissez-vous le début de l’histoire ? Pour faire bref, le régime de Siad Barre s’effondre en 1991. la Somalie n’est plus administrée. Les chefs de clans règnent en maitres, chacun sur une portion de pays, sur quelques arpents de côtes. Au delà  de l’indignation politique, les pays dits développés ne laissent pas passer une si belle occasion de faire du business. Des compagnies de pêche asiatiques, arabes, européennes s’empressent de passer des accords bidons avec les chefs de guerre, et viennent sans vergogne piller les côtes poissonneuses du pays. Quelques Somaliens s »improvisent « gardes côtes », font le coup de point, voire le coup de feu contre quelques bateaux de pêche. On peut deviner la suite. Le pli est pris. L’histoire prend la tournure qu’on connait. Mais qui a parlé du début de l’affaire ? Des chercheurs parlent de deux pirateries en Somalie, la piraterie trop connue pour laquelle les marines occidentales jouent les rambos, et la piraterie, passée sous silence, de compagnies de pêche peu scrupuleuses et soutenues en douce par les gouvernements de nos pays. Pire encore : certains pays développés ont profité de l’absence d’état en Somalie pour utiliser les côtes du pays comme décharges de produits dangereux, nucléaires ou non. Neuf sites au moins sont recensés. On parle de l’Italie, mais serait-elle la seule ? La rouille, le temps, les tempêtes, font éclater les fà’ts de déchets dangereux, avec les conséquences écologiques et sanitaires qu’on imagine pour les populations. Je ne défends pas les pirates. Je cherche juste à  comprendre.

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Port du Niel

« C’est un port oublié presqu’au bout de la presqu’île,
à  quelques encablures de l’île de Porquerolles,
quelques roches de silice dans ce pays calcaire,
un petit bout de Corse qui affleure en Provence,
c’est un port oublié pour un métier ancien… »

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France fishermen’s tribunals

The institution of Prud’homies (fishermen’s tribunals) in the Mediterranean
offers a viable form of collective coastal resource management

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Etoiles de la nuit et pêche artisanale

Comment en Inde les pêcheurs artisans se servent des étoiles et de la lune pour apprécier le mouvement des poissons, se repérer, anticiper les brises… ?

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Crise financière et pêche artisanale en Islande

Un responsable de la pêche artisanale islandaise témoigne dans Samudra, revue d’ICSF, de la situation de son pays dans le contexte de crise financière

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Un phénomène de décentralisation contestée : les prud’homies de pêcheurs en Méditerranée

Sous la plume de François Féral, ci-joint un article juridique très complet qui examine la nature juridique de l’institution des Prud’homies de pêcheurs avant de montrer comment son fonctionnement est contrecarré par la « pratique administrative » dans un contexte d’industrialisation des pêches méditerranéennes… C’est un article de référence pour comprendre le statut et l’histoire récente des Prud’homies.

Article François Féral 1986

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Nouvelle Zélande: 125 baleines mortes échouées sur deux plages

NELSON (Nouvelle-Zélande) (AFP) – 28.12.2009 13:14

Au moins 125 baleines sont mortes après s’être échouées sur deux plages en Nouvelle-Zélande, a annoncé lundi un responsable des services de protection de la nature.

Un total de 105 baleines pilotes ont péri à  Farewell Spit, à  l’ouest de la station touristique de Nelson, sur l’île méridionale de la Nouvelle Zélande, tandis que 21 cétacés ont trouvé la mort en s’échouant sur une plage de la côte est de l’île septentrionale.

Selon un responsable des services de préservation des ressources naturelles, Hans Stoffregen, cité par le journal Nelson Mail, aucune des baleines pilotes qui se sont échouées à  Farewell Spit n’a pu être sauvée.

« Elles étaient dans un triste état. Le temps que nous arrivions, les deux-tiers étaient déjà  mortes. Nous avons dà’ euthanasier les autres », a-t-il dit.

« C’était affreux, mais rien n’aurait pu être fait pour les sauver. C’était la solution la plus humaine », a-t-il souligné.

Les baleines étaient restées longtemps hors de l’eau et étaient dans un état de grande souffrance, a-t-il expliqué.

Selon lui, une autre baleine a été découverte lundi sur une plage proche et d’autres pourraient avoir péri dans le secteur.

Les 21 baleines qui sont mortes sur la péninsule de Coromandel, sur l’île septentrionale, faisait partie d’un groupe de 63 cétacés qui se sont échoués dimanche sur la plage.

Des bénévoles et des vacanciers ont pu remettre à  la mer les 42 baleines survivantes. « La dernière fois qu’elles ont été vues, elles nageaient sans problème vers le large », a indiqué la porte-parole du service Lyn Williams.

L’une des femelles a même donné naissance à  un baleineau immédiatement après avoir été remise à  la mer, selon elle.

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Copenhague : l’échec d’une pensée

Ce texte est émaillé de phrases d’autant plus grandiloquentes qu’elles sont moins contraignantes, alors qu’il fallait des objectifs datés et chiffrés, des trajectoires décrites jusqu’en 2020, 2030 et 2050, et un régime de respect des obligations et de sanctions en cas de défaillance. La rédaction du paragraphe 2 de ce texte constitue un exemple de phraséologie sans ambition ni engagement : « Nous devrions coopérer pour atteindre le pic des émissions nationales et globales le plus vite possible, en reconnaissant que le passage du pic sera plus éloigné dans les pays en développement et en gardant à  l’esprit que le développement social et économique et l’éradication de la pauvreté sont les premières priorités des pays en développement et qu’une stratégie de développement peu émettrice est indispensable au développement durable ‘. Tandis que les documents et les paroles des experts du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) ne cessent d’affirmer que le pic puis le déclin des émissions mondiales doivent advenir entre 2013 et 2017, nos dirigeants mondiaux écrivent « le plus vite possible ‘, c’est-à -dire « nous verons plus tard ‘. De même, le segment de phrase qui contenait une référence explicite à  une division par deux des émissions globales en 2050 par rapport à  leur niveau de 1990, ce segment a disparu du texte final. Comme le disait le président Obama dans sa conférence de presse, vendredi 18 décembre, vers 23h00 : « Cet accord n’est pas juridiquement contraignant, et chacun fera chez soi les efforts nécessaires ‘. On ne saurait être plus franc sur la fin du Protocole de Kyoto et de tout engagement collectif, sur le mépris de l’ONU et du multilatéralisme, sur l’indifférence aux alertes des scientifiques. J’invite chacun à  lire cet « accord de Copenhague ‘ afin d’en déceler, à  chaque ligne et dans son ensemble, les marques de l’aveuglement à  la catastrophe, du nationaliste économique et énergétique, de la croyance désuète au « développement ‘, fut-il « durable ‘.

Le vocabulaire du « développement ‘, souvent équivalent à  celui de la « croissance ‘, est omniprésent dans tous les textes onusiens, notamment dans la Convention sur le Changement climatique et dans le Protocole de Kyoto. Il est la base de la partition de l’ensemble des pays en deux groupes : les « développés ‘ et les « en développement ‘. Fondée sur le PIB par habitant, cette partition renvoie à  une vision purement économique du bonheur des populations et de la santé des écosystèmes qui les soutiennent. On imagine ainsi un hit-parade des pays en ordre décroissant du PIB par habitant : les plus « riches ‘ en tête, puis les « grands émergents ‘, jusqu’aux « pays les moins avancés ‘ (PMA). Bien sà’r, ce classement ne tient aucun compte de l’état de l’environnement naturel du territoire de chaque pays, ni des prédations d’énergies, de matières ou de produits que les plus « riches ‘ effectuent au détriment des plus « pauvres ‘. Ces derniers n’ont donc qu’une seule image de l’avenir : rattraper le niveau de « développement ‘ des premiers dans une course perdue d’avance. A entendre les délégués à  Copenhague des pays africains, asiatiques ou sud-américains, leur obsession unique est de se doter eux-aussi des grattes-ciel, des routes et aéroports, des voitures, téléphones mobiles et autres exhibitions matérielles qui attestent de leur « développement ‘. Suggérer que 80% de ces « richesses ‘ proviennent du sous-sol à  partir de matières premières non-renouvelables, que les réserves de certaines de ces matières premières commencent à  s’épuiser, et que, par conséquent, c’est plutôt aux pays « développés ‘ de réduire leur consommation desdites matières afin de partager équitablement et sobrement ce qu’il en reste, dans une décroissance de leur empreinte écologique, et afin d’imaginer un autre modèle de prospérité fondée sur une économie de flux et non de stocks comme aujourd’hui, et vous passez instantanément pour un écolo régressif genre retour à  la bougie ou aux cavernes.
L’immense majorité des dirigeants, au Nord comme au Sud, croient encore que l’on peut multiplier sans limite les productions et consommations matérielles, alors que l’évidence géologique de la finitude du monde terrestre montre que cette croyance est un fantasme irréalisable et, hélas, une origine banale des guerres passées et futures. Copenhague est d’abord l’échec de cette pensée productiviste du « toujours plus ‘ pour les riches qui ne veulent pas baisser leur « niveau de vie ‘ et pour les pauvres qui espèrent vainement rattraper le niveau de vie des riches.

Une seconde thèse peut aussi nous aider à  comprendre l’échec de Copenhague, au-delà  des explications plus ou moins justes de la défense des intérêts nationaux (Obama, par exemple, pouvait-il oublier la pression de ses lobbies automobiles, charbonniers et pétroliers, ainsi que ses fragiles projets de loi sur la santé et sur l’énergie). Lorsqu’autant de leaders mondiaux se réunissent, il s’agit de ne pas perdre la face. L’affichage public d’un engagement écologique considéré comme excessif par les autres ruinerait votre image. Peu importe de savoir si cet engagement est exactement fidèle aux constats et conseils du GIEC qui nous décrit l’urgence et l’importance de la catastrophe climatique, ce qui compte alors est moins la vérité scientifique à  laquelle on croit peut-être en son for intérieur que l’opinion des autres sur les propositions que vous formulerez. Ainsi, la posture européenne décrite dans le « paquet énergie-climat ‘ de décembre 2008 était-elle : nous sommes prêts à  réduire de 30% nos émissions à  l’horizon 2020 (par rapport à  1990) à  condition que les autres fassent un effort de réduction comparable. Sinon, nous ne ferons que -20%. Cette posture en miroir, si elle n’est pas comprise de tous, implique une évolution par le bas des engagements de chacun. Elle se retrouve dans de nombreuses situations sociales, dont on comprends alors pourquoi elles évoluent si lentement dans des régimes où l’opinion des uns dépend de l’opinion des autres. L’atmosphère n’a pas cette subtilité. Elle se moque bien des échanges d’opinions et des promotions d’images de soi. Elle enregistre sans émotion les concentrations de gaz à  effet de serre qui perturbent sa composition. Elle ne négocie pas.

Yves COCHET

Mathématicien, ancien Ministre de l’Environnement, Député de la 11e circonscription de Paris.

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Activités – Interactions – Dispositifs d’encadrement — Référentiel pour la gestion dans les sites Natura 2000 en mer

– Référentiel rédigé pour l’Agence des Aires Marines Protégées à  propos de la pêche professionnelle : son activité, son cadre de réglementation, le détail des techniques et de leurs interactions possibles avec les espèces et habitats protégées au titre de Natura 2000 en mer.

Référentiel pêche professionnelle

Référentiel concernant les cultures marines

Référentiel concernant les sports et loisirs

Les habitats et espèces Natura 2000

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Carte des zones maritimes sous juridiction française (Source SHOM)

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