Changement climatique et pêche

L’atmosphère terrestre s’est réchauffée de 0,74°C depuis un siècle…. Les conséquences sur le milieu marin se font délà  sentir : le niveau de la mer s’élève, les courants marins se modifient, les océans deviennent plus acides (plus chauds, moins salés…), les aires de répartition des espèces se déplacent, les périodes de sécheresses, d’averses et de tempêtes s’accentuent

Certains signes indiquent que cette évolution s’accèlère. Les dix années les plus chaudes ont été enregistrées après 1990. Les concentrations atmosphériques de méthane et de CO² se situent aujourd’hui à  des niveaux qui n’ont jamais été égalés au cours des 650.000 années écoulées…

Au-delà  de 1,5-2,5°C d’élevation de la température moyenne sur Terre, les bouleversements seraient tels qu’ils constitueraient dévidence une catastrophe pour la biodiversité, mais aussi pour la civilisation humaine. D’où la nécessité de limiter la hausse des températures… et réduire, d’ici 2020, de 20% nos émissions de gaz à  effet de serre et porter à  20% la part d’énergie renouvelable dans notre consommation énergétique.

La pêche est concernée de par sa consommation de carburants fossiles et de par l’évolution des écosystèmes marins : la migration des espèces marines est déjà  une réalité…

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L’impact sur les espèces et écosystèmes

Quelques 20 à  30% des espèces végétales et animales vont vraisemblablement courir un risque accru d’extinction si l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère dépasse une fourchette évaluée à  1,5-2,5°C…
– En Mer du Nord, les déplacements vers l’Océan Actique de populations de planctons dont se nourrissent les larves de cabillaud expliqueraient partiellement la raréfaction de cette ressource.
– En Mer Baltique, pour trouver une eau suffisamment salée qui leur permette de rester en suspension, les oeufs de cabillaud doivent descendre dans des zones plus profondes où le manque d’oxygènes rend leur survie beaucoup plus difficile…

Déplacements des poissons, mollusques et crustacés : à  la recherche d’une température d’eau adéquate, ou à  la poursuite de végétaux, planctons et autres organismes marins dont ils se nourrissent et qui migrent :
– Le rouget de roche : les captures sont passées en Mer du Nord de 10 t en 1985 à  700 t en 2005.
– Le bar européen : en vingt ans les captures sont passées de 31 à  558 t en Mer du Nord et de 694 à  2429 t à  l’ouest des àŽles Britaniques.
– D’autres espèces telles que l’anchois, la sardine, le thon rouge, l’arbalétrier, la pastenague commune, le requin renard, le requin bleu se répandent au-delà  du 50ème parallèle.
– Des espèces tropicales d cabillaud, de motelle et de serpenton remontent jusqu’en Galice.
– Des espèces exotiques s’installent en Méditerranée (requin soyeux, sole du Sénégal…)

Autres phénomènes liés au changement climatique :
– Amplification des phénomènes d’eutrophisation (marées vertes, rouges ou brunes, poussées planctoniques) qui entrainent une mortalité importante des juvéniles
– Blanchiment des coraux lié à  l’acidification de l’eau.
«L’acidification est un gros problème… Ce sont les animaux à  squelette calcaire qui en subiront les conséquences… Les calmars sont sensibles aux hauts niveaux d’acidité et présentent une faible faculté d’adaptation….‘ Keith Brander, coordinateur du programme international Globec au sein du Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM)

Adaptation des espèces : l’observation parallèle, dans un même habitat, d’espèces non exploitées et d’espèces commerciales tend à  montrer que les premières s’adaptent mieux et plus rapidement d’où la nécessité d’une gestion basée sur les écosystèmes…

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