Faut-il laisser-faire l’appropriation du vivant ou choisir son mode de développement ? Suite…

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Construire l’Europe à  partir de la compétitivité de régions spécialisées plutôt que celle de firmes multinationales ou de grands groupes d’acteurs, l’idée est séduisante. Chacun redéfinit sa place et son rôle sur la base d’une culture originelle, d’une organisation sociale, d’un territoire spécifique. En toile de fond domine la préservation de notre environnement mais intégrée à  nos développements économiques régionaux, en somme un développement durable à  l’échelle des hommes, de leurs cultures, de leurs territoires…

Un chemin qui n’est pourtant pas si facile. Là  où le capital fonctionne immédiatement, par intérêt financier, en faisant fi des barrières géographiques, culturelles, sociales, territoriales, il nous faut ici apprendre à  travailler conjointement, dans la même direction, entre régions, et au sein de chaque région entre secteurs, avec les collectivités territoriales, les organisations professionnelles, les associations, les citoyens. Un mouvement qui n’a rien d’automatique ou évident, chaque région arrive avec son histoire, ses réflexes de survie autocentrés ou décentrés… Souvent, les dimensions locales sont si traversées des logiques financières capitalistes que les contradictions occupent tout l’espace et gênent la visibilité, la progression.

Il nous faut donc construire nos propres choix et les moyens d’y parvenir : un chemin imaginatif qui ouvre un autre futur que celui des bobbies silliconnées et des rappeurs révoltés que nous offrons à  nos enfants.

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