Le thon rouge n’est pas menacé par la pêche artisanale

« Acheter du saumon d’élevage est pire, pour la pêche « normale », que de manger du thon rouge. Car il faut quatre kilos de poisson sauvage pour engraisser un kilo de poisson d’élevage : or, nous enlevons  aux pays africains du poisson dont ils ont besoin,  pour alimenter nos poissons d’élevage. Quant à  la diabolisation du thon rouge, c’est une simplification erronée : on voit des restaurants qui s’interdisent de proposer du thon, et qui servent du saumon d’élevage, c’est complètement ridicule ! Si votre pêcheur local pêche du thon rouge, c’est qu’il  y en a : aujourd’hui, ils confirment tous qu’il y en a beaucoup. Ce n’est pas un poisson qui est menacé par la pêche artisanale. En revanche, si l’on parle de la pêche industrielle, oui, c’est un massacre.* »
Mike est l’initiateur de Slow Food en France, le mouvement international fondé en Italie par Carlo Petrini, en réaction à  la restauration dite « rapide ».

Pour écouter le reportage radio : Mike

* Le 23 mai dernier, le parlement européen a approuvé des règles plus strictes concernant la pêche du thon rouge, afin de  réduire les captures illégales dans l’Atlantique Est et la Méditerranée : réduction de la taille des flottes de pêche,  diminution de la saison pour les senneurs à  senne coulissante de deux à  un mois – du 15 mai au 15 juin- et des contrôles renforcés.

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