Fuite ALTEO – Communiqué de presse
Revue de l’Encre de mer N° 37
Dans l’infiniment petit comme sur les océans du globe,
dans les méandres du passé jusqu’aux mots prononcés,
se fraye notre avenir.
– « Dans l’infini d’une goutte d’eau, nos futures protéines » de Pierre Mollo
– « Le sixième continent » de Yan Giron
– « Le passé… un terreau » de Soizic Mollo
Le sixième continent
Revue de l’Encre de mer N°37
« En septembre 2012, je suis alerté par un fort lobbying sur la privatisation des droits de pêche en Europe. Qui sont ces gens-là ? Sur internet, je trouve la liste de ces bénéficiaires et je vois que 30 millions de dollars ont été alloués à des ONG, principalement anglo-saxonnes, pour des actions de communication et de lobbying sur la réforme de politique commune des pêches (PCP). Trente millions de dollars, c’est quand même une somme ! Avec deux, trois collègues, on regarde de plus près et on s’aperçoit qu’Oak fondation, c’est un peu la partie émergée de l’iceberg, d’autres fondations américaines participent à ce mouvement de financement. Au total, on identifie 70 millions de dollars consacrés par ces fondations à du lobbying sur la réforme de la PCP, sachant que ces financements sont issus essentiellement de deux ou trois poches. Les bénéficiaires sont regroupés dans plusieurs collectifs organisés par la fondation Pew. Celle-ci finance la communication, la coordination des messages. En enquêtant sur cette fondation, on s’aperçoit qu’elle a un passif aux USA où elle a déjà fait ce type de lobbying, lors de leur réforme de la politique des pêches en 2006. Ce lobbying a commencé dans les années 1997-98. Ce qui est impressionnant, c’est de voir que 300, 400 – voire même 600 millions de dollars lorsqu’on agrège toutes les sources de financement (y compris les sommes versées par ces fondations à Greenpeace ou au WWF) » sortent pratiquement de 3 poches, celles de trusts américains. Continuer la lecture
Dans l’infini d’une goutte d’eau, nos futures protéines !
Revue de l’Encre de mer n°37
« Parler du plancton est toujours difficile parce qu’il est invisible, ce n’est pas comme parler des dauphins, des baleines, des thons que l’on voit ! Je vous ai mis du plancton en images pour pouvoir partager avec vous cette émotion qui surgit, quand on le voit pour la première fois. Tout à l’heure, nous avons fait une pêche dans le port de Sanary et j’ai été émerveillé de voir le résultat. Pourtant, ça fait 40 ans que j’observe le plancton au microscope et, à chaque fois, je suis très ému de voir ces petits êtres qui sont là , depuis plus de 3 milliards et demi d’années, et qui vont rester encore longtemps. Continuer la lecture
Film « Demain » à Sanary le mardi 2 février à 21h
En partenariat avec le cinéma ABC de Sanary *, l’Encre de mer vous propose de découvrir le film « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, le mardi 2 février à 21h (tarif unique 6 euros) :
» Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ? Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent partent avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l’éviter.
Durant leur voyage, ils rencontrent les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà , ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain
Vous pouvez déjà réserver votre place au cinéma
A bientôt !
———————————————–
* Cinéma ABC de Sanary : 20 av Gallieni 83110 Sanary-sur-Mer
Rencontres Paysannes à Quimper, 21 janvier à 18h30
L’Europe des pêches se prépare-t-elle à Malte avec les économistes ultra-libéraux, sans concertation avec les pêcheurs ?
Les 4 et 5 Février, se tiendra à Malte, une conférence organisée par l’association européenne des économistes des pêches(EAFE), en présence de Karmenu Vella, le commissaire européen en charge de la pêche et de l’environnement. De telles conférences préparent à moyen terme l’évolution des politiques des pêches sur la base de nouveaux concepts et de nouvelles approches. Continuer la lecture
Parcs nationaux et autres réserves : allez pêcher, chasser, planter votre tente… le préfet ouvre la voie !
Que le préfet autorise une décharge industrielle en plein cœur de Parc National, le modèle le plus strict de nos réserves, alors que la toxicité des rejets et la contamination des poissons sont avérés, laisse pantois. « A quoi servent nos parcs nationaux ? » C’est la première question que l’on est en droit de se poser. En toute logique, puisque c’est l’hallali, n’hésitez pas à aller pêcher, chasser, planter vos tentes, cueillir des fleurs… dans tous les parcs et toutes les réserves de l’hexagone ! Et si, comme nombre de citoyens, d’associations et d’organisation qui ont signé des pétitions et des manifestes, et écrit des lettres et des courriers, vous pensez que ces parcs et ces réserves ont une raison d’être, « à quoi sert le gouvernement ? » est la deuxième question que vous êtes en droit de vous poser… Parce que ce qui est en jeu, ce n’est pas un bras de fer entre des parties, c’est notre santé, la chaîne alimentaire marine, la vitalité et la diversité planctoniques, nos aliments de demain, l’avenir de nos enfants…
ALTEO : des poissons contaminés, des menaces à La Ciotat, l’annonce médiatique du préfet…
A quelques jours de la date butoir pour Altéo Gardanne, plusieurs événements se télescopent :
1°) Le Préfet annonce une reconduction pour 12 ans, par voie de presse, avec, dit-il l’accord du Premier Ministre, avant que le Conseil Supérieur de prévention des risques technologiques n’ait donné son avis, avant même que la Ministre de l’Environnement ne se soit prononcée. Continuer la lecture
Non au Carbone Bleu – Oui à la souveraineté alimentaire et à la justice climatique
Déclaration du WFFP et du WFF lors de la COP 21 à Paris, 2015.
Alors que les conséquences dévastatrices du changement climatique deviennent de plus en plus désastreuses, il devient de plus en plus évident que les négociations sur le climat dominées par les multinationales ne font pas partie de la solution mais font plutôt partie du problème. Au lieu de promouvoir les changements systémiques nécessaires qui pourraient arrêter le pillage des ressources de la terre lié à l’extraction du pétrole et à la déforestation, dans le seul but de la course au profit, les seules propositions faites par les négociateurs sont des solutions basées sur le marché, favorables aux multinationales. Dans ces prétendues solutions, la condition préalable est de ne pas aller à l’encontre des intérêts et du pouvoir des multinationales, mais de les renforcer, en leur donnant plus de contrôle sur nos ressources naturelles. Les négociateurs semblent croire que, si nous voulons résoudre les problèmes du changement climatique, nous devons donner un plus grand rôle aux multinationales pour gouverner la nature, et ainsi le changement climatique leur fournira un outil supplémentaire pour faire des profits au détriment de la planète et des peuples.
Le carbone bleu : une fausse solution.
Une de ces nouvelles initiatives est le principe du carbone bleu, mis en avant par certains gouvernements, des ONG environnementalistes et les multinationales. Les projets de carbone bleu prétendent protéger les zones humides (mangroves, marais littoraux et prairies marines) afin d’atténuer les émissions mondiales de carbone par leurs capacités naturelles à capturer et stocker le carbone. Pour y arriver, ils donnent une valeur économique à ces zones en fonction des quantités de carbone qu’elles peuvent capturer et stocker, puis ils en font une nouvelle ressource marchande et financière sur laquelle les multinationales et les investisseurs peuvent spéculer. Par de tels investissements, ces acteurs peuvent compenser leurs émissions de carbone, ou simplement en faire commerce pour du profit. Loin de résoudre les problèmes, cette fausse solution légitime la poursuite des émissions et le pillage des ressources naturelles en un lieu donné, tant que des zones humides qui stockent et absorbent le carbone, en un autre lieu, sont protégées. Continuer la lecture