Oui, l’institution prud’homale est conforme au Droit Européen…

c’est ce que confirme une étude juridique de 2007 réalisée à  la demande de la Prud’homie de pêche de Saint-Raphaêl, avec l’appui financier de la Région PACA :

 » La réforme de la politique communautaire des pêches (PCP), opérée en 2002, a renforcé les compétences des Etats dans la bande côtière en opérant une « renationalisation ‘ à  leur profit. L’exercice des compétences prud’homales au sein de cette bande côtière de 12 milles ne s’oppose donc pas à  la réglementation communautaire, tant qu’elle ne contrevient pas aux principes et aux objectifs de la PCP. »

L’auteur précise la nature juridique de l’institution :

« Les prud’homies de pêche seraient donc des établissements publics spécialisés, dotés de la personnalité morale, d’un budget et de recettes propres, susceptibles d’ester en justice. Continuer la lecture

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Le réchauffement plonge orques et phoques dans les affres de l’obésité

A l’image des problèmes de mauvaise alimentation de leurs cousins humains, les orques et les phoques de la côte ouest canadienne souffrent d’une obésité grandissante qui met leur santé en danger…
Ces grands animaux pâtissent de la malnutrition des saumons « chinooks », leur met favori… dont le régime alimentaire a été déréglé par la hausse de la température de l’océan Pacifique ainsi que par la pollution chimique des eaux.
Et pour pallier cette carence en graisses, phoques et orques se sont mis à  consommer 1,5 à  2 fois plus de saumons qu’à  l’accoutumée. Ce faisant, ils ingurgitent une plus forte concentration de produits chimiques. Les saumons incriminés présentent un taux quatre fois plus élevé de BPC que leurs cousins qui frayent plus au nord.
Cela a pour conséquence de modifier le métabolisme des mammifères marins, et les faire manger encore davantage, car une plus grande exposition aux BPC (biphényles polychlorés, famille de produits chimiques très nocifs et se dégradant difficilement) stimule la glande thyroïde, qui commande l’appétit…
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« L’empreinte acoustique » de l’homme rend « aveugles » les mammifères marins

Transport maritime, tourisme baleinier ou encore exploration pétrolière: les éléments troublant l’environnement sonore des fonds marins sont toujours plus nombreux, « rendant aveugles » leurs habitants, à  tel point que des biologistes internationaux appellent à  s’attaquer à  « l’empreinte acoustique » de l’homme…
Frayant à  des profondeurs si grandes que la lumière est absente, les mammifères marins se servent de l’ouïe comme les humains de la vue. Pour communiquer, se faire la cour, s’avertir d’un danger, scruter les fonds ou chasser en groupe, ces animaux produisent et entendent quantité de sons…
Des études montrent qu' »à  cause de niveaux élevés de bruits, des endroits ont été désertés » par les rois des mer…
Première source de nuisance: le trafic commercial, qui émet des basses fréquences détectables par les baleines bleues. « Près des côtes, la marine marchande a triplé le niveau de bruit ambiant »…
Plus localisées, mais tout aussi redoutables: les excursions touristiques en petits bateaux…
également en cause, les navires d’exploration pétrolière, qui sondent les couches sédimentaires à  coup d’ondes sismiques, ainsi que les sonars utilisés par certains bâtiments militaires.
Face à  ce phénomène, l’Organisation maritime internationale, une agence de l’ONU, a proposé l’année dernière de réduire de moitié, d’ici 10 ans, la quantité de bruits introduits par la navigation. Pour cela, les chercheurs suggèrent entre autres de remplacer les vieux « rafiots » par des navires modernes plus silencieux, ce qui permettrait, en plus, de réduire les émissions de GES
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L’Erika : suite du procès avec la mise en cause du jugement du 16 janvier 2008

Pour suivre la suite du procès…

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Air, terre, mer, rien ne se perd, tout se recycle…

Les pêcheurs bretons qui exploitaient traditionnellement leur grand jardin : plus de 500 km de plateau continental au nord-ouest de Brest se sont aperçus récemment que le jardin avait des limites et qu’ils devaient maintenant l’entretenir et le gérer.

L’image pourrait être transposable à  plus grande échelle lorsque l’on se rend compte que nos déchets et pesticides contaminent la chaîne du vivant, en mer et à  terre, et mettent en péril la diversité des êtres vivants, ce qui fait la richesse de nos écosystèmes, mais aussi in fine notre futur.

Cf. notamment :

Mer poubelle, un éternel recommencement sur le site Aquablog, regard sur la pêche et l’aquaculture
qui retrace la triste expérience de Minamata et ses rejets de 400 t de mercure dans la baie qui ont contaminé la population riveraine et particulièrement les familles de pêcheurs, et plus récemment l’impact des pesticides en Martinique et Guadeloupe et les mesures consécutives sur la pêche – « Notre profession sera pénalisée par des mesures destinées au consommateur mais ce seront nous les premières victimes », a déclaré Marie Ademar, présidente de l’Association familiale maritime de la Martinique.

La Méditerranée, cimetière de déchets toxiques sur le site Collectif REC de Besançon  » Ces déchets ne représenteraient pas de danger pour les baigneurs, mais pour la chaîne alimentaire ; à  partir des planctons contaminés, on risque de retrouver des substances toxiques dans nos assiettes ».

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PàŠCHEURS ET SCIENTIFIQUES : L’OBSERVATION DES MIGRATIONS DE POISSONS

Surprise de l’équipe du Parc Marin de la Côte Bleue quand un pêcheur professionnel de Carry le Rouet a apporté un « poisson lapin à  queue tronquée ‘ (Siganus luridus) piégé dans un filet monofilament à  rouget et soupe, dans des petits fonds de posidonies.

Originaire de la Mer Rouge, cet herbivore s’est introduit par le Canal de Suez après la seconde guerre mondiale. Il s’est adapté au régime alimentaire de la Méditerranée et peuple notamment les côtes d’Israêl et du Liban. Adepte des fonds rocheux, il a été observé en 2006 au large de la Sicile ; son apparition sur nos côtes était attendue des scientifiques. Ce spécimen constitue la première observation en Méditerranée nord-occidentale.

D’une taille de 20 cm, il a repris souffle dans l’aquarium
du Parc marin. Attention ! les épines de ses nageoires sont légèrement venimeuses.

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Lessepsian rabbitfish Siganus luridus reached the French Mediterranean coasts

The rabbitfish Siganus luridus (Rà¼ppell, 1829) is a species usually
found in the western Indian Ocean and Red Sea. Since the
opening of the Suez canal, between the Red Sea and the Mediterranean
in 1869, 309 species, called “Lessepsian” species, entered into
Mediterranean waters, including ~75 fish species (Galil, 2009).
Among them, two herbivorous fish species belonging to the Siganidae
family, Siganus luridus and S. rivulatus Forsskà¥l, 1775 have
become very common in most parts of the eastern Mediterranean
and strongly interact with native herbivorous fish species through
competition for food resources and habitat (Bariche et al., 2004)…

The 9th of July 2008, a professional fisherman (S. Piro) caught
a specimen of Siganus luridus in his gillnets (~200 m long, with a
mesh size of 13 mm usually used for captures of Mullus spp.) near
Sausset-les-pins (43°19,647 N – 005°07,698 E), at a depth of about
5-10 m in a site mostly characterized by rocky bottoms mixed with
Posidonia oceanica beds (Fig. 1). The fish measured 20.5 cm (TL)
(Fig. 2) and since his capture is maintained alive in the aquaria of
the Parc Marin de la Côte Bleue (its reference number is MNHN
2009-0148)…

Read the scientific article

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Arrivée sur les côtes méditerranéennes françaises du poisson-lapin lessepsien : Siganus luridus.

Deux individus de Siganus luridus (Rà¼ppell, 1829) ont été capturés
par des pêcheurs à  Sausset-les-Pins, à  proximité de Marseille,
le premier le 9 juillet et le second le 27 septembre 2008. Ceci
constitue une extension considérable de l’aire de distribution de
cette espèce lessepsienne en Méditerranée, où les populations les
plus nord-occidentales étaient connues en Sicile et dans le détroit
de Sicile. L’origine de ces individus n’est pas clairement établie,
bien qu’ils puissent être arrivés avec des eaux de ballast d’un bateau
venant de Méditerranée orientale, de mer Rouge ou du sud-ouest de
l’océan Indien. La possibilité d’une migration naturelle depuis une
population lointaine, comme celle de Sicile, est également discutée.

Pour lire :

l’article scientifique (en anglais)

Encart dans L’encre de mer n°16-17

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Saupe ou dorade : expérience gustative

Il y a comme un rideau de brume qui fausse la clarté.

Contact de l’air froid sur la mer encore tiède ?

Pâleur d’un soleil automnal ?

Engourdissement cérébral à  la faveur des heures travaillées ?

Sur l’étal, se poursuit la saison des dorades. Une jolie saupe les accompagne et la meilleure saison pour les saupes, c’est bien le début de l’automne…

Les deux poissons, juste vidés mais non écaillés, cuisent au four simplement : quelques grains de gros sel, un filet d’huile d’olive.

A la dégustation, l’assiette est assaisonnée à  nouveau avec du sel et de l’huile d’olive. Les écailles en bonne carapace ont laissé les poissons cuire dans leur coque naturelle. La consistance de la dorade domine : une chair assez ferme qui dans la bouche se détache en morceaux arrondis : rien d’anguleux ou brisant qui heurterait le palais. Mais le goà’t est si fin qu’on le cherche parfois, surtout vers la fin ! Alors que la saupe dont la chair est plus molle s’affirme par un petit goà’t iodé incomparable… Ah, cette belle aristocrate que dédaignent nos fins gourmets ! L’ont-ils goà’tée au moins ?

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Clappage en mer : nos pratiques n’intègrent pas la vie planctonique à  la base de la vie marine…

A propos d’un article sur les clappages en mer -rejet en mer des boues et vases draguées dans les ports- force est de constater que le lien entre les connaissances scientifiques sur la vie marine (et notamment l‘importance de la biodiversité planctonique) et les usages en mer n’est pas évident. C’est pourtant là , au fond de nos mers et de nos océans, que se trame le départ de la vie marine et que se produit 50 % de notre oxygène. Alors, la mer, est-ce toujours un réservoir opportun pour nos déchets quotidiens ?

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