Le Portugal veut surfer sur l’énergie des vagues pour produire de l’électricité

« D’ici 2012, nous espérons être en mesure d’atteindre une capacité de production de 100 MW »…

Les vagues permettent d’actionner des turbines génératrices d’énergie.
L’électricité produite est ensuite transportée par câbles sous-marins vers la côte pour être finalement raccordée au réseau…

L’énergie houlomotrice est moins onéreuse que l’éolien, elle est également plus stable et prévisible…

le Portugal dispose, par rapport à  d’autres pays, de plusieurs atouts pour développer cette technologie: météo favorable, peu de tempêtes, des vagues moyennes, une amplitude des marées modérée, une
profondeur des eaux de plus de 50 mètres le long du littoral permettant de multiplier la puissance des vagues… Tous ces éléments permettent un meilleur accès au off-shore et donc un entretien plus simple des installations.

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Recettes pour le loup (ou bar) et la dorade

Au fond de ton plat, tu mets de l’oignon coupé en rondelles ou en morceaux. Tu poses le poisson avec du fenouil en branche par-dessus. Tu garnis, autour, de tomates en rondelles. Tu sales et tu arroses d’un citron pressé et d’un filet d’huile d’olive. Tu fais cuire au four([Manon Ranc (Comité Local des pêches du Var) et femme de pêcheur à  St Elme)].

 Photo Philippe Joachim

Ce sont des poissons qui ont beaucoup de présence gustative, ils sont généreux dans leur saveur, alors je les cuis « nature ‘, le plus souvent au four. Comme le poisson rend souvent du jus, je le pose sur des branches de thym ramassées dans la garigue. En surélevant le poisson, il ne se mouille pas, c’est presqu’un barbecue. Je glisse un peu de thym dans le ventre pour écarter les parois et cuire de façon plus
homogène. Je le mets à  four chaud. Le temps de cuisson ? A l’odeur et au bruit, tu sens que ça chante… Je fais à  l’estime parce que le temps dépend du poisson, de son poids Il faut quand même aller avec le couteau, voir à  la latérale, si la chair se détache. Avec l’habitude, y a quelque chose qui te dit que c’est le bon moment.

Je le sers chaud accompagné d’une pomme de terre ou d’un riz bouilli, et d’une petite sauce froide à  côté. C’est une sauce très simple et très méditerranéenne. Je presse le jus d’un citron auquel j’ajoute du sel, du poivre, 2 gousses d’ail hachées et 6 à  8 cuillères à  soupe d’huile d’olive. Je la prépare un peu à  l’avance pour que les goà’ts se pénètrent. Je rajoute un peu de persil frais haché juste avant de servir, sinon il perdrait sa couleur. Si tu préfères, tu peux mettre de la ciboulette ou du basilic. C’est une recette qui passe très bien et qui ne dénature pas le poisson. D’habitude, les gens l’adoptent ! ([Bernadette Marty, pêcheur et femme de pêcheur à  Gruissan)]

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« Quand quelque chose marche bien quelque part, je ne vois pas l’intérêt de le bouleverser ‘

Photo Joseph Marando

– La demande de sursis à  exécution pour l’arrêt de la thonaille a été refusée en l’absence de caractère urgent et irréversible pour la rentabilité des bateaux. Quant à  l’urgence écologique, il n’en est malheureusement pas question. Le report de l’activité sur la bande côtière et sur certaines espèces qui a déjà  commencé est dommageable. Ces bateaux travaillent à  terre avec plus de 500 pièces de filets ; ils tirent en fonction de l’évolution du temps, ce qui induit du gaspillage de poissons. Certaines espèces (dorade rose, merlu, sole) vont être surexploitées.

– Injuste le système qui consiste à  « réserver ‘ le droit de pêche des thons aux seuls thoniers-senneurs, canneurs et palangriers détenteurs d’un Permis de Pêche Spécial (limité à  91 PPS pour la Méditerranée française). Imagine que je prenne un thon de 300 kg à  la battude (filet mixte de poste) comme cela m’est arrivé l’an dernier aux Deux-Frères, je n’ai même pas le droit de le vendre et je dois le rejeter mort. Tu ne peux même pas compléter une saison avec des captures occasionnelles à  la ligne et au broumé. A côté de ça, tout plaisancier peut pêcher un thon de 30 kg par sortie. Si les bancs sont à  la côte, il peut en prendre toutes les 10 mn. Les charters, s’ils font partie de la Fédération Française de la pêche au gros, participent aux concours avec des prises illimitées, et peuvent prendre jusqu’à  3 poissons par jour quand ils s’entraînent pendant la semaine.

– Irréaliste la taille minimale de 30 kg pour la pêche à  la canne ou à  la palangre et discriminante puisque sont prévues des exceptions dans d’autres pays. D’ailleurs ne vaut-il pas mieux protéger les géniteurs sur les zones de frai plutôt que les jeunes poissons (de 8-10 à  30 kg) ? Le choix actuel répond-il à  des objectifs commerciaux (marchés japonais) ou biologiques ? La gestion prud’homale préconise, quant-à -elle, la protection des moutons (zones de frai), particulièrement pour les espèces qui se regroupent (rascasses, rougets).

– Le Permis de Pêche Spécial est inadapté à  la polyvalence méditerranéenne alors qu’elle est le fondement même de la gestion prud’homale de la ressource. Ce qui convient à  l’Atlantique ou la Manche, ne convient pas forcément à  la Méditerranée. Là  où les zones de pêche sont grandes, les ressources abondantes, les fonds renouvelés par la marée, les pêcheurs se spécialisent dans des techniques et s’accommodent d’une, deux ou trois licences ou PPS. En Méditerranée, la spécialisation est souvent dangereuse pour les espèces cibles ; « réserver ‘ un métier à  quelques-uns c’est ruiner la polyvalence des « petits métiers ‘, ceux-là  mêmes qui sont les plus adaptés à  notre écosystème. Après le système généralisé de licence contre lequel nous avions gagné un recours en Conseil d’Etat, les Permis de Mise en Exploitation (pour puissance des moteurs et tonnage des bateaux), l’agrément sanitaire pour les oursins (accordé en fonction du bateau), on voit arriver les PPS. Et ces droits à  produire sont une manière de privatiser la mer entre un certain nombre de bateaux. Cela va à  l’encontre de la Prud’homie qui pose le libre accès à  la mer et à  la ressource. D’une liberté contrôlée on va vers la privatisation. Il faut se battre pour tout, pour pouvoir grappiller quelque chose avant que tout ne soit mis en coupe réglée

Pour que nos dirigeants français prennent la mesure de nos conditions d’adaptation à  notre environnement (expérimentées depuis le 14ème siècle par nos Prud’homies) et puissent plaider notre modèle de gestion qui n’est pas celui de l’Atlantique, nous demandons, dans le cadre de la réforme des organisations professionnelles, à  ce que nos Prud’homies siègent de droit dans les comités des pêches.


Didier Ranc, pêcheur de Saint-Elme, Premier Prud’homme de La Seyne sur mer  » Saint-Mandrier

Président de l’UIPMPM (Union Intersyndicale des Petits Métiers de la Pêche de Méditerranée)

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Renouvellement du Cantonnement du Cap Roux jusqu’en 2013 et campagne de marquage de sars

A la demande de la Prud’homie de pêche de Saint-Raphaêl, le Cantonnement du Cap Roux, créé en 2003, a été renouvelé en janvier 2008 pour une durée de 6 ans. Sur les tombants de l’Estérel, toute pêche (professionnelle ou de loisirs) est interdite sur 400 ha de littoral. Pour faciliter le balisage et l’accès aux cales des pêcheurs au large, la ligne de sonde a été ramenée de 100 m à  80 m de fond.

Dans le cadre du suivi scientifique l’Université de Nice lance en avril une campagne de marquage de sars pour étudier leurs déplacements et leur biologie.

Si vous trouvez un poisson marqué, conservez-le entier en laissant sa marque en place. Merci de contacter l’Université au 04 92 07 68 32 ou gratiot at unice.fr (récompense de 20 € pour tout poisson marqué)

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L’acidification des océans scrutée par les chercheurs européens

Largement méconnues, les conséquences de l’acidification des océans sur les écosystèmes marins vont faire l’objet d’une campagne européenne de recherche, la première du genre, coordonnée par l’observatoire océanologique (LOV) de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes)…
 » Jusqu’à  la fin des années 90, on savait que les océans absorbaient un tiers des émissions humaines de CO2 présent dans l’atmosphère mais on voyait plutôt ça comme une bénédiction parce que c’était autant de CO2 en moins dans l’air… des chercheurs ont découvert que la croissance des organismes marins à  squelette calcaire était affectée négativement par cette acidification et on a commencé à  se dire que l’absorption de CO2 par l’océan n’était pas si anodine que ça ».
Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) produites par les activités humaines se retrouvent dans les océans et contribuent à  les acidifier…
Le programme Epoca va mobiliser pendant quatre ans 27 équipes de recherche réparties dans neuf pays européens… sur 3 zones
: Méditerranée, Atlantique, Arctique…
« Nous allons tenter d’identifier des seuils critiques de PH à  ne pas franchir sous peine de bouleverser l’écosystème des océans… L’UE veut inclure ce phénomène dans les négociations de l’après Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à  effet de serre »…
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Des algues pour guérir le cancer et des huîtres pour détecter la pollution

Des algues pour guérir le cancer et des huîtres pour détecter la pollution

Spécialisé dans l’étude du milieu marin, un laboratoire de l’université de La Rochelle cherche dans les micro-algues des molécules pour traiter les cancers et utilise l’huître creuse pour mesurer la pollution.

Au laboratoire Littoral environnement et sociétés (LIENSs), l’équipe du projet Photomer cherche à  identifier des molécules issues de micro-organismes marins qui serviront de composants en photochimiothérapie.

« On va injecter une substance photosensibilisante sur la tumeur avant d’envoyer une irradiation lumineuse, ce qui va produire des radicaux libres qui vont détruire la tumeur » cancéreuse, explique Virginie Pasquet, une doctorante travaillant sur ce thème.

« Une des voies de recherches pour améliorer le traitement consiste à  trouver de nouveaux sensibilisants. Dans la plupart des cas, il s’agit de pigments chlorophylliens. C’est pour cela qu’on se tourne vers des micro-algues marines », poursuit la jeune scientifique, interrogée au Salon européen de la recherche et de l’innovation (SERI) à  Paris.

« Comme ces micro-algues présentent une grande diversité, on pense trouver des pigments originaux. On a déjà  trouvé un extrait qui fonctionnait et on est actuellement dans l’étape de purification », ajoute Virginie Pasquet. Une dernière étape consistera ensuite à  déterminer la structure chimique de la molécule afin de la synthétiser.

Le chercheur précise que ces composants photosensibilisants peuvent être utilisés « sur les tumeurs solides » mais pas dans le cas d’un cancer du système lymphatique, par exemple. Le traitement recherché, beaucoup plus spécifique qu’une chimiothérapie classique, ne cible que la tumeur, sans endommager les cellules saines situées à  côté.

Si certains organismes marins servent à  guérir le corps humain, d’autres peuvent fournir de précieuses indications sur l’état de l’environnement.

Chez l’huître creuse Crassostrea gigas, qui agit comme un filtre et ne se déplace pas, « des processus d’accumulation peuvent se faire au niveau des polluants, bien plus que dans le cas de l’eau », indique Andrea Luna Acosta, dont la thèse est financée par le département de la Charente Maritime et la région Poitou-Charentes.

L’équipe du laboratoire LIENSs cherche notamment à  observer la réponse immunitaire apportée par l’huître aux dégradations de son environnement.

L’aquaculture, une activité importante le long du littoral, est en effet très sensible à  la pollution d’origine humaine.

La recherche porte notamment sur la purification d’une protéine du système digestif de l’huître, la phénoloxydase, qui est considérée comme un marqueur pertinent de l’effet des polluants.

L’activité de cette protéine devrait permettre d’évaluer de manière plus fine la pollution du milieu marin, « et d’agir avant que n’apparaissent des problèmes de santé chez l’huître », assure Andrea Luna Acosta.

© 2008 AFP

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Pêche : Bruxelles annonce une réduction des quotas pour 2009

Le commissaire européen chargé de la Pêche s’alarme de la surexploitation des stocks de poissons dans les eaux communautaires. Contrairement aux attentes de la profession, il laisse présager une diminution des quotas pour l’an prochain.

Alors que se poursuit le mouvement de « grève illimitée ‘ entamée la semaine passée par les pêcheurs espagnols, portugais et italiens pour protester contre la flambée des prix du gazole, la Commission européenne n’a laissé aucun espoir aux professionnels qui demandent une augmentation ou une suppression des TAC (totaux admissibles de captures) et des quotas (qui répartissent ces captures entre Etats membres) en 2009. Un geste qui les aurait aidés à  affronter la hausse des prix des carburants.

« Les TAC sont systématiquement fixés à  des niveaux nettement supérieurs à  ceux recommandés par les scientifiques et ne permettent pas la reconstitution des stocks surexploités, dont la situation est alarmante ‘, a expliqué vendredi Joe Borg, le commissaire chargé de la Pêche, en présentant l’approche qui va le guider pour formuler, à  la rentrée et après avoir consulté toutes les parties intéressées, ses propositions sur les possibilités de pêche pour l’an prochain.

Le diagnostic de ses experts est sans appel : 88 % des stocks de poissons des eaux communautaires sont surexploités, contre 25 % en moyenne au niveau mondial. Malgré tous les efforts déployés, aucune amélioration générale de l’état de ces stocks n’a été enregistrée depuis 2003. « Réduire les captures aura des effets négatifs sur l’emploi. Mais si nous n’agissons pas, ce sera pire dans quelques années ‘, a prévenu un responsable européen. La Commission entend donc réduire encore davantage les possibilités de capture des espèces les plus menacées, en modifiant notamment les variations annuelles des quotas de pêche. Jusqu’à  présent, ces variations étaient limitées à  15 % à  la hausse ou à  la baisse pour garantir un minimum de stabilité au secteur. Elle propose d’augmenter ce pourcentage à  20 % à  la baisse pour les stocks menacés ou, au contraire, à  la hausse pour ceux qui se sont reconstitués. Ce pourcentage pourrait même atteindre 25 % dans les cas extrêmes. Bruxelles considère, par ailleurs, que le système actuel de quotas de jours passés en mer, destiné à  limiter l’effort de pêche, n’est pas efficace et souhaite le remplacer par un mécanisme plus souple et plus facile à  contrôler.

Alors que les ministres augmentent systématiquement TAC et quotas lors de leur fixation en fin d’année, la Commission souhaite réduire cette marge de manoeuvre en exigeant que cet effort de pêche tienne compte des engagements internationaux de l’Union et respecte les « plans pluriannuels ‘ adoptés par l’Union pour permettre une reconstitution des stocks des espèces de poissons les plus menacées.

Les Etats membres et les parties concernées sont invitées à  présenter leur avis sur cette approche avant le 30 juin. La Commission souhaite ensuite étaler ses propositions à  partir de septembre (pour la mer Baltique et les espèces pélagiques) et d’octobre ou novembre pour les autres, afin qu’un véritable débat puisse ensuite s’engager, notamment avec les armateurs, les pêcheurs et les experts nationaux, avant l’adoption des TAC et quotas en décembre.
JACQUES DOCQUIERT

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Course vers les richesses de l’Arctique: les Inuits veulent être de la partie

Dans la course actuelle vers les richesses potentielles de l’Arctique, les Inuits, ses habitants autochtones, veulent faire entendre leur voix, exigeant reconnaissance et respect des Etats côtiers de cette région…
Aggaluk Lynge, président de l’ONG Inuit Circumpolar Council (ICC) est invité le 28 mai comme seul représentant d’une ONG à  un sommet ministériel des pays côtiers de l’Arctique (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) à  Ilulissat, à  l’ouest du Groenland. Cet avocat inlassable de la cause des autochtones déplore l’attitude de ces pays envers les Inuits…
Selon lui, « les Inuits sont marginalisés dans le débat actuel sur l’Arctique par ceux qui ont le contrôle maintenant de nos terres et mers ».
Parlant au nom de quelque 150.000 Inuits du Groenland, Canada, Alaska et Sibérie, M. Lynge estime que « le temps du silence est révolu ».
« Nous habitons là  depuis la nuit des temps, et nous sommes les seuls à  pouvoir survivre dans des conditions climatiques extrêmes », observe-t-il, notant que « malheureusement, la plupart des pays de l’Arctique ne reconnaissent pas les droits fondamentaux des peuples indigènes, pourtant reconnus par l’ONU en septembre 2007 ».
Le sommet des ministres des Affaires étrangères et des Ressources naturelles a été organisé pour évoquer le développement significatif de ces dernières années dans l’Arctique, où le réchauffement climatique a créé de nouveaux défis pour la protection de l’environnement de cette région aux importantes ressources…
Cette région est devenue source de conflits entre les riverains qui cherchent à  y étendre leur souveraineté.
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Biodiversité: adoption de mesures de protection à  la réunion de Bonn

La conférence de l’ONU sur la biodiversité s’est achevée vendredi à  Bonn par l’adoption de mesures en vue de protéger la vie sauvage et les écosystèmes menacés, un véritable succès disent des gouvernements, tandis que les ONG écologistes espéraient des résultats plus concrets.

Les représentants des 191 pays présents à  cette réunion ont approuvé la création de zones protégées en haute mer, et l’inscription de dizaines de millions d’hectares supplémentaires sur la liste des terres protégées, notamment au Brésil…

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Les dérivés climatiques, ou comment s’assurer contre le mauvais temps

Parapluie des entreprises, les « dérivés climatiques » connaissent un certain succès aux Etats-Unis mais ont plus de mal à  émerger en Europe où il n’existe toujours pas de marché organisé pour ces produits financiers qui permettent de se prémunir contre les aléas de la météo.
La météo est le premier facteur de risque pour 40% du produit intérieur brut (PIB)… Pour certaines sociétés (énergétiques notamment), le facteur climatique peut expliquer jusqu’à  80% de la variation des résultats.
Ces dérivés climatiques sont désormais cotés en temps réel à  la Bourse de Chicago, le Chicago Mercantile Exchange (CME)…
Leur principe est simple. Un entreprise textile qui veut se prémunir contre un mois d’octobre plus chaud que la moyenne va par exemple acheter des contrats lui assurant une température de 10 degrés à  Paris.
S’il fait plus chaud que prévu, l’entreprise verra ses ventes baisser mais sera dédommagée par le vendeur du contrat (par exemple 10.000 euros par degré de plus). S’il fait plus froid, ses ventes augmenteront, et c’est elle qui paiera l’investisseur.
En Europe, il n’existe pas de marché organisé du type de celui de Chicago. Les entreprises doivent se tourner vers des banques ou des courtiers en assurance. Ces derniers fabriquent des produits de couverture sur mesure qu’ils revendent le plus souvent à  des investisseurs…
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