Photo’pêche 2013 : le vernissage en photos
L’art postal autour de « la mer insolite » continue sa route en Bretagne
L’encre de mer avait, l’année passée, présenté une exposition d’art postal sur « la mer insolite » à Sanary, avec la participation de l’association « artistes en liberté » d’Albi qui avait déjà organisé une exposition autour du « poisson d’avril ». Les lettres et messages hétéroclites adressés par la poste ont été transmis à l’Observatoire du plancton de Port-Louis (56) en Bretagne qui, à son tour, a diffusé un appel autour du plancton et de la mer. A une époque où les communications se font par les ondes, nous prenons plaisir à imaginer, réaliser et adresser par la poste un message aux formes concrètes et inhabituelles…
« Photo’pêche 2013 » ouvre ses portes à la prud’homie de Sanary, samedi 25 mai
Entre ciel et mer, les pêcheurs artisans vivent dans la mouvance et s’adaptent aux variations perpétuelles de leurs écosystèmes tout en les préservant, autant se faire que peut.
Au-delà de nos regards fixes de terrien, la mouvance est partout : du cosmos à la terre que nous foulons, des particules aux cellules, des plantes et des animaux aux paysages qui jalonnent notre chemin et, dans cette alchimie, le temps aussi perd sa solidité.
Sous cet éclairage, pêcheurs, mais aussi les bergers, nous ouvrent les portes d’un nouveau rapport au monde.
Vernissage samedi 25 mai à 17h.
(exposition en festival off de Photo’med)
voir la terre vieillir en 30 ans
Article du Monde Blog du Vendredi 10 mai par Audrey Garric
« La création d’îles artificielles au large de Dubaï, la quasi disparition de la mer d’Aral ou encore l’explosion de l’urbanisation de Las Vegas en plein milieu du désert : autant de phénomènes survenus ces trente dernières années rendus visibles par le projet Timelapse, qui permet de mesurer à quel point la face de la Terre a changé sous l’effet du changement climatique et des activités humaines…
Ces images livrent des informations cruciales et impartiales sur le changement climatique en cours, l’état des ressources naturelles et l’explosion urbaine. Ici, on assiste, stupéfaits, à la transformation du sable en verte prairie en Arabie Saoudite sous l’effet de l’irrigation massive ou à l’expansion de tous côtés de Shanghai, passée de 13,3 millions d’habitants en 1990 à plus de 23 millions en 2010. Là , on observe, impuissants, la fonte du glacier Columbia en Alaska à un rythme de 30 mètres par an depuis 2001, à la disparition des paisibles forêts de la province canadienne de l’Alberta dévorées par l’exploitation effrénée de sables bitumineux, au recul de l’Amazonie brésilienne sous l’effet de la construction de routes, l’exploitation forestière et le défrichement agricole ou, en France, au bétonnage de la Côte d’Azur… »
Omerta sur les boues rouges de La Ciotat
Article de Mediapart du 25 avril 2013
Le parc national des calanques a profondément divisé La Ciotat (Bouches-du-Rhône, 34 000 habitants), du projet à sa création en mars 2012. Partisans et opposants s’y sont affrontés, au point de fissurer la droite à la tête de la municipalité. La pression semblait retombée lorsqu’une poignée de Ciotadens découvrent que l’usine d’alumine de Gardanne déverse ses boues rouges dans la décharge du Mentaure. Le comité écologique de La Ciotat est alerté.
Il en est des vraies libraires comme des vrais restaurateurs…
Contre vents et marées, sur la côte azurée où miroitent peuples et tendances, où faseillent moults cantines de Métro et distributeurs de presse marchande, il est pourtant, de vrais restaurateurs comme de vraies libraires qui nourrissent corps et âmes en passant par les voies du cœur et de l’esprit*. Nous vous avions déjà parlé du restaurant « Le pied de nez » au Castellet mais point encore de « La Galerie » de Sanary.
Tandis que Benjamin Lagorce perfectionne sans cesse son réseau de producteurs et cultive son jardin de légumes oubliés, Laurent, son chef cuisinier déploie son art pour magnifier les saveurs originelles. A l’ombre de leur galerie, Anne-Marie et Véronique suivent de près le cercle mouvant des écrivains pour dénicher, au milieu des « fabricants de livres », les vraies plumes, celles qui seront truculentes, émouvantes, poétiques, captivantes, dérangeantes, réconfortantes… La nuit, quand s’éteignent les lumières du magasin, elles lisent, parcourent, dévorent, emmagasinent des histoires, des ambiances, des mises en scènes et des styles qu’elles narreront, le jour venu, avec intuition et passion aux lecteurs à l’affà’t. Continuer la lecture
Enfin un Fonds de dotation sans perte
Reportage audio : Fonds dotation plancton
Reportage audio : L’obsession du scientifique
Avez-vous remarquez ? Lorsque vous allez voir votre banque, elle vous décline tout ce qu’elle a fomenté pour au cas où vous mourriez, au cas où vous deviendriez handicapés et même sur-handicapés, au cas où un camion vous roulerait sur la tête et qu’il faudrait rembourser le camion en quatrième vitesse : elle a tout inventé, sauf de prévoir que vous pourriez aller bien.
« Investissez dans votre estomac », tel n’est pas le style du scientifique Pierre Mollo, que de recourir aux méthodes racoleuses des vendeurs de chaussettes pour mettre à profit ses quarante années de recherches sur le plancton. Mais, à l’heure où la précieuse petite algue bleue pourrait éveiller les gourmandises des sus-dits marchands de handicaps, le scientifique a eu l’idée très judicieuse de fonder le Fonds de dotation du plancton du monde. Potentiellement dépositaire des connaissances du monde entier en la matière, ce Fonds – trop tard, il existe ! – ne peut ainsi être confisqué au profit des petits malins. Un « tronc commun de l’humanité », en quelque sorte, Son financement se fait par de « gros poissons » mais aussi par les « petits poissons citoyens », selon le sage adage des petits ruisseaux qui font les grandes rivières.
Et comme un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits, Pierre Mollo publie avec Anne Noury, « Le manuel du plancton« , aux éditions Charles Léopold Meyer. Dans toutes les bonnes librairies à partir du 12 avril, sachant que « L’enjeu plancton », son premier ouvrage co-écrit avec Maêlle Thomas-Bourgneuf est toujours disponible.
Les pêcheurs artisans s’opposent au Partenariat Mondial pour les Océans
Les mers, les océans, et la faune qui les habite, représentent une grande source de richesses qui mobilise Etats, ONGE (organisations non gouvernementales environnementalistes), fondations, multinationales de l’industrie et de la distribution, instituts de recherche…
La procédure mise en avant est libérale et conservationniste : l’accès aux ressources, quelles quelles soient, repose sur des droits privatifs et payants. A côté de ce marché potentiel de ressources, de grandes réserves intégrales sont prévues ou en cours (de la taille de la France dans le cas de Palau, un micro-état du Pacifique). Elles sont ouvertes, cependant, au tourisme, à l’extraction, aux forages, à l’éolien…
« Charting a course » (tracer une voie) : 36 grandes organisations participent à un atelier à Vancouver en nov. 2012. Il est envisagé des monopoles sur les droits de pêche au profit de mareyeurs et de transformateurs, tout comme « des campagnes d’éducation d’envergure pour dépasser la peur et le rejet initial de la gestion par les droits de pêche » (privatifs et capitalisables, s’entend). Continuer la lecture
Ainsi lit-on par les oreilles
étonnante que cette description de la lecture par Alfred Tomatis. L’œil décrypte les signes quand l’oreille interne les associe à des sons qu’elle agence. Ainsi lit-on par les oreilles ! Des multiples décalages dans ces opérations de décodages visuels et sonores – l’élision de mots (l’œil va trop vite), l’inversion (l’oreille peine à associer certaines sonorités et oblige l’œil à revenir en arrière), etc. – surgissent différents symptômes de la dyslexie. Car finalement que sont les lettres si ce n’est des sons, des fréquences d’ondes ? « Sans les sons, l’écrit resterait lettre morte ». Agencés dans le langage, ces sons suivent une amplitude, un rythme spécifiques tel un chant, une musique qui fluctue d’une langue à une autre, limitant plus ou moins notre champs auditif et notre faculté à « entendre » les autres langues. Continuer la lecture
Pas bêcheur pour un sou
Reportage audio : Fabrice Milliat – L’Encre de Mer
C’est le style pêcheur pas bêcheur. Remarquez, les autres non plus mais, en le cas précis, il vous faudra vraiment vous lever de bonne heure, pour le voir faire le fier à bras. Gentil, jamais un mot plus haut que l’autre : si Fabrice a commencé dans l’électricité, c’est parce qu’il fallait manger. Mais le courant ne passait pas. La pêche, il savait que cela serait dur, et que les mailles du filet s’étaient resserrées par rapport à l’époque où cela le faisait baver. Mais il voulait. Et veut toujours. Sauf, qu’aujourd’hui, cela lui a tout l’air d’une suppression du métier. Alors, sans un mot plus haut que l’autre, il le dit quand même.