Un très beau crà’ que cette cinquième édition du Festival « Pêcheurs du monde » ! A croire que les réalisateurs, au travers du prisme sélectif de cette équipe passionnée, suivent pas à pas nos désirs profonds qu’ils mettent en images, en mots, en histoires.
L’an dernier, loin des discours, des problématiques et des voix off, ils s’impliquaient directement dans la vie quotidienne des pêcheurs, partageant leurs conditions et leur univers souvent difficiles. Inoubliable, l’engagement de Frédéric Tonolli auprès d’une communauté de pêcheurs tchouktches dans « La mort d’un peuple ».
Cette fois-ci, ils nous font découvrir l’engagement collectif de communautés qui cherchent à préserver leur condition de vie. Et tout y est, relaté avec talent et sensibilité malgré la difficulté de la tâche. Car ils nous font suivre et comprendre une lutte engagée, parfois sur du long terme, les déboires, les événements, les personnages qui s’incarnent dans ce combat, mais aussi les doutes, les interrogations, les peurs, les dissensions, et les joies parfois, qui ébranlent ces communautés. Allez voir : « The pipe », « Downeast », « Comme l’abeille qui fait tourner la terre » (cf. ci-dessous). Ces luttes pour la survie d’une collectivité enracinée n’ont pas toujours une fin heureuse mais elles laissent une empreinte profonde, un fil d’humanité qui se transmet nécessairement. Ce qui me marque dans celles-ci c’est la forte implication de gens souvent âgés, et le mélange des milieux et des horizons qui bouleversent quelques idées reçues, une belle ouverture pour envisager l’avenir… Continuer la lecture →