Festival Pêcheurs du monde 2019
Le thym commun de nos collines, revue n° 41 de l’Encre de mer
L’Encre de mer reprend la parution d’une revue, avec des témoignages de gens de métier et de scientifiques, de la peinture, de la cuisine, des photos, de la poésie…
Voir aussi en complément : Le thym, indicateur du changement climatique
Le thym, indicateur du changement climatique
En Méditerranée, le phénomène mondial est, pour le moment, peu palpable. Mais des signes apparaissent. Les pêcheurs prennent de plus en plus d’espèces venant des eaux chaudes et le nombre de jours avec des régimes de vent fort est en hausse. Sur terre, on a l’impression que des fruits mà’rissent plus tôt qu’avant ou que telle plante n’a pas gelé depuis quelques années. Des observatoires participatifs ont même été mis en place. (http://www.obs-saisons.fr/).
Une étude scientifique a été réalisée par des chercheurs de Montpellier sur les populations de thym. Pourquoi le thym ? Notre thym commun (Thymus vulgaris) est plus complexe qu’il n’y paraît. Il en existe, dans le sud de la France, 6 sortes ou 6 « chémotypes » qui diffèrent par la composition des substances aromatiques fabriquées. Ces chémotypes peuvent être regroupés en deux familles : les phénoliques et les non-phénoliques (selon qu’ils fabriquent des phénols ou non !). Continuer la lecture
A la découverte du lierre !
Il y a les passionnés des plantes, c’est une affaire entendue, et puis il y a ceux qui ont l’art de donner du sens à ce qui nous entoure. Quoi de plus commun que le lierre qui envahit les vieux jardins, qui court le long des murs et autour des troncs des grands arbres. Quoi de plus banal que ces feuilles vert-foncé le long des voie ferrés, dans les forêts, les villes et les parcs ? Et pourtant, c’est une histoire étonnante que la vie de cette plante racontée par l’auteur de la Hulotte.
Loin d’être nocive pour les arbres, elle en favorise la croissance. Elle protège aussi les murs et les façades à moins que les édifices ne soient déjà sérieusement fissurés. Dans ce cas seulement, l’association des deux n’est pas recommandée. On lui compte pas moins de 3 vies qui peuvent s’écouler sur plusieurs centaines d’années, si on ne le coupe pas avant. D’abord rampant, puis grimpant, avant de fabriquer de véritables petites branches qui s’orneront de bouquets de fleurs à l’automne, juste au moment où la plupart des plantes sauvages sont déjà fanées. Les insectes dont les mouches, les guêpes, les bourdons, les papillons et les abeilles, et même une abeille sauvage qui lui est dédiée, l’abeille du lierre, ne se privent pas de ce pollen et de ce nectar qui arrivent à point nommé. A vrai dire, plus de 200 espèces viennent ici se rassasier ! A la fin de l’hiver, ce sont ces fruits qui nourriront les oiseaux qu’elle loge derrière son feuillage épais.
Bref, je vous laisse découvrir tout cela dans les 2 dernières numéros de La Hulotte. Pour ma part, je guette maintenant, avec plaisir et amusement, cette incroyable plante qui se niche un peu partout et qui rend dans l’ombre de son feuillage tant de services à ceux qui l’entourent !
Bientôt sur le site, le nouveau bulletin de l’Encre de mer !
L’équipe de l’Encre de mer reprend la parution d’un bulletin, en partenariat avec l’Alliance Slow-Food des cuisiniers, le convivium Slow Food Méditerranée, Planctons et Innovations et l’UCPPM, l’Union des Communautés de Prud’hommes Pêcheurs de Méditerranée. Notre objectif : mieux connaître les produits, les façons de produire et de transformer, et plus généralement les terroirs, les milieux naturels dans lesquels nous vivons.
Le premier bulletin est consacré au « Thym commun de nos collines », une plante en apparence banale mais qui ouvre, au travers de « chémotypes » un panel d’arômes et de saveurs qui sont autant de moyens d’adaptation au climat et à la nature du sol. A cela s’ajoutent les moyens chimiques de la plante pour attirer les pollinisateurs, repousser les ennemis ou les concurrents… un univers que nous méconnaissons souvent quand nous allons cueillir nos brins dans la colline.
Le numéro suivant est consacré à « La garrigue et ses cueilleurs » et l’histoire récente de cette génération qui a réinvesti les massifs quand l’exode rural tendait à les vider, et qui a cherché à vivre en cohérence avec la nature, traçant une voie pour la génération suivante.
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Infos pratiques : Vous pouvez vous abonner pour 6 numéros en nous adressant un chèque de 12 euros (dont 6 euros pour les frais d’envois en France). Vous pouvez soutenir notre action en versant un peu plus, notre association ne bénéficiant plus de subventions. Vous pouvez aussi patienter ! Les contenus seront bientôt en ligne sur ce site, avec même des articles complémentaires.
(Chèque libellé à l’Encre de mer et à adresser à : L’Encre de mer, 269 Montée Sœur Vincent, 83110 Sanary)
Vivre « en commun » dans un avion : récit d’un voyage peu commun
Sur le chemin du retour de Ténérife, l’avion dans lequel je suis commence à rouler pour gagner la piste de décollage. Plongée dans mon livre, je n’y prête guère attention jusqu’à ce que j’entende ma voisine dire : « Il retourne à la base ». Effectivement, l’avion revient à son point de départ et je vois un passager, debout dans l’allée, qui parle nerveusement aux voisins alentour. Le steward fait une annonce, disant qu’il y a un problème et que nous allons être renseignés. Puis, il demande au passager de s’assoir et annonce finalement à la radio que ce passager a un comportement inacceptable et qu’il va descendre. Petit flottement parmi les voyageurs…
Une symphonie composée au rythme des êtres aquatiques, grands ou petits…
« Le 22 juillet à la citadelle de Port-Louis, à la nuit tombée, un orchestre composé de 40 musiciens attaque les premiers accords de la Suite Symphonique : » La Voix des Océans « . 50 minutes de musique symphonique avec des images qui mettent en valeur la vie des océans et du plancton suivi d’un accueil extraordinaire du public et des journalistes ! »
Il fallait la détermination et la passion de Pierre Mollo, spécialiste du plancton, le talent musical d’Antonio Santana et l’art cinématographique de Jean-Yves Collet pour immerger le public dans un bain musical et océanique à Port-Louis (Morbihan) qui fêtait les 400 ans de son nom et de sa citadelle.
On attend avec impatience la tournée de cette symphonie dans tous les ports, estuaires, lagunes, et sur les rivages de nos fleuves et rivières afin de découvrir, sous le charme, la poésie des peuples de l’eau.
Pollution plastique des mers : Expédition 7e Continent pour la première fois en région PACA
De Marseille à Nice au mois de juillet, d’Antibes à Propriano au mois d’aoà’t, l’ONG Expédition 7e Continent est, pour la première fois, en Méditerranée : une opération de port en port du 14 juillet au 15 aoà’t, pour venir à la rencontre du vacancier, lui expliquer la nature et l’urgence de la pollution plastique des océans. Et ce qu’il peut faire, à l’aune de son quotidien.
Expédition 7e Continent est l’ONG qui, par ses expéditions à caractère scientifique dans les gyres du Pacifique et de l’Atlantique Nord, y a démontré la présence de nanoparticules de plastique. Les gyres, du grec « rotation ‘, sont ces gigantesques tourbillons de courants marins formés par leur convergence, sous la force de Coriolis due à la rotation de la Terre. La présence de plastique jusque dans les gyres de l’océan témoigne du degré de contamination, et de l’urgence.
«Cela me révolte, parce que nettoyer les océans, ça n’existe pas ! ‘ Continuer la lecture
Discours d’ouverture du Président de l’Université d’Aix-Marseille au Colloque « Marseille, une capitale de la plongée et de l’exploration sous-marine
Mesdames et Messieurs,
Je veux tout d’abord vous souhaiter à toutes et tous la bienvenue au siège de l’université d’Aix-Marseille Université pour cette séance inaugurale « Marseille, Creuset scientifique et technique de la Plongée ‘ dans le cadre de la grande fête de la plongée et de l’exploration sous-marine et vous dire tout notre plaisir de vous accueillir.
Mais plus qu’un plaisir (pour Aix-Marseille Université) de vous accueillir, c’était une réelle volonté et même évidence parce que notre territoire et tout particulièrement Marseille a joué durant un demi-siècle un rôle capital et déterminant sur le plan international, dans le développement des techniques modernes à partir de l’après-guerre, rôle qui s’explique par la présence de divers atouts et, parmi eux, une communauté scientifique puissante, spécialement dans le secteur des sciences de la santé. Continuer la lecture
Redonner son libre cours à la Durance : un enjeu pour tout le bassin versant
L’Asssociation « L’Etang Nouveau » propose une solution digne d’être étudiée de près pour redonner son libre cours à la Durance, tout en maintenant les 13 centrales hydroélectriques qui s’échelonnent entre le Lac de Serre Ponçon et l’Etang de Berre.
(vidéo : cliquer sur la photo)
Depuis 60 ans, un canal usinier de 250 km de long détourne l’eau de la rivière pour alimenter les centrales EDF. Un bras a même été détourné vers l’Etang de Berre dénaturant, par des rejets massifs et irréguliers d’eau douce et de limons, cet étang marin. La mobilisation et l’action juridique des pêcheurs, au travers de La Coordination des Pêcheurs, ont abouti à la réduction des 2/3 des rejets dans l’Etang de Berre (cf notre article précédent). Mais cet ouvrage destiné à dompter, canaliser et rendre productif le flux de cette rivière tumultueuse, probablement une prouesse technologique à l’époque, s’avère être lourd de conséquences pour l’ensemble du bassin versant. C’est ce que dénonce l’Association l’Etang Nouveau, tout en proposant une solution technologique… Continuer la lecture