Combien de fois avons-nous, dans la lueur de l’aube, de nuit ou en plein jour, embarqués sur les mers, les détroits et les océans du globe ? Les communautés de pêcheurs se donnent à voir, les villages des bords du monde se découvrent, sans fard ou clichés, sous le regard sensible des réalisateurs.
En trois jours, à Lorient, nous avons appris, au-delà des mots, des concepts et de leurs agencements, la marche folle de notre organisation sociétale qui lamine à ses abords les plus lointains, cultures et croyances, tout ce qui fait nos racines, nos espoirs et nos rêves de vie. A croire que la nouvelle croyance se doit d’être planétaire, elle gravite autour de la recherche de profit et d’un mythe porté par le discours scientifique pour sauver la nature.
« Les tortues disparaissent et nous aussi » dit une Mexicaine en but à la création d’une gigantesque réserve marine. Sa phrase me rappelle la question d’un prud’homme pêcheur de Palavas : « A quoi sert de préserver les anguilles si plus personne n’en profite ? » Une question que nous n’entendons plus dans nos univers technologiques si éloignés de la nature et de ses prodigalités nourricières. Continuer la lecture