Les Etats-Unis mobilisés contre la marée noire
Les bayous de Louisiane, un milieu particulièrement fragile
Le sort de dizaines d’espèces animales inquiète les écologistes
Collectif Pêche et Développement et la pêche artisanale sénégalaise
Depuis les années 80, des coopérations ont vu le jour entre pêcheurs de Bretagne et de Normandie et leurs homologues sénégalais, par l’intermédiaire des organisations professionnelles et du Collectif : des jumelages sont créés entre ports sénégalais et ports bretons et normands. En 2004, le Collectif aide à la mise en place de micro-crédits octroyés par le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) à des femmes transformatrices des produits de la pêche. Des informations sur la situation de la pêche au Sénégal sont régulièrement transmises par un correspondant autochtone. Alerté par la vague de pirogues qui tente de gagner les Canaries durant le courant de l’année 2006, le Collectif demande à son correspondant d’enquêter sur l’impact de cette émigration dans le monde de la pêche. Au vu de la situation, le Collectif s’investit dans un projet de réinsertion de jeunes pêcheurs rapatriés, grâce au soutien financier de ses partenaires et à la coopération du groupement d’intérêt économique des rapatriés de Cayar. Cette ville a des liens de coopération décentralisée avec Lorient. Par ailleurs, en 2007 et 2008, une aide est apportée aux femmes transformatrices des produits de la pêche, à Joal, pour le nettoyage de leur site de travail et la construction d’un four expérimental destiné aux produits de la pêche.
Lac Baïkal: des écologistes mécontents offrent 200 rouleaux de papier toilette à Poutine
La crainte d’une gigantesque marée noire s’intensifie aux Etats-Unis LA NOUVELLE-ORLEANS (Etats-Unis)
La crainte d’une vaste pollution en mer s’intensifiait mardi aux Etats-Unis, les garde-côtes n’excluant pas « une des pires marée noire de l’histoire » si la fuite émanant de la plateforme qui a sombré dans le golfe du Mexique n’était pas colmatée.
« Je vais être franche. Les efforts de BP (le groupe pétrolier britannique qui exploitait la plateforme, ndlr) pour colmater les fuites n’ont pas réussi pour le moment », a dit le contre-amiral Mary Landry au cours d’une conférence de presse.
La responsable des garde-côtes de La Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud) s’est refusée à comparer l’accident avec celui du pétrolier Exxon Valdez, qui s’était échoué sur les côtes de l’Alaska et avait déversé plus de 40 millions de litres de pétrole sur une distance de 1.300 km. Mais, a-t-elle toutefois assuré, « si nous ne sécurisons pas le puits, oui, ceci constituera une des pires marées noires de l’histoire américaine ».
La nécessité d’arrêter la fuite est d’autant plus pressante qu’une nappe de pétrole de 965 km de circonférence se trouvait à une trentaine de kilomètres des côtes de la Louisiane, berceau d’un écosystème fragile composé de nombreux oiseaux aquatiques. Les autorités seraient prêtes en dernier recours à aller jusqu’à mettre le feu à cette nappe.
La plateforme a coulé jeudi non loin des côtes américaines après une explosion et un incendie survenus le 20 avril au soir. Une semaine après l’accident, onze personnes étaient toujours portées disparues et les chances de les retrouver quasi nulles.
Selon BP, les fuites libèrent environ 159.000 litres de brut par jour. La plateforme, nommée « Deep Water Horizon », propriété de la société Transocean, contenait 2,6 millions de litres de pétrole et extrayait près de 1,27 million de litres par jour.
BP a tenté à l’aide de quatre bras robotiques de colmater deux fuites à quelque 1.500 mètres de profondeur. Mais ses efforts sont jusqu’ici restés vains et les ingénieurs se démènent pour construire un large couvercle sous-marin inédit destiné à endiguer la fuite.
« C’est un couvercle qui sera placé sur la fuite (au fond de la mer). Au lieu que le pétrole se déverse dans l’eau, il ira dans cette structure », a expliqué à l’AFP un porte-parole des garde-côtes, Prentice Danner.
« Ils viennent tout juste de commencer à travailler à la fabrication de ce couvercle et on estime que sa construction pourrait prendre deux à quatre semaines », a-t-il ajouté.
BP envisage également de forer des conduits de secours destinés à injecter un enduit spécial pour boucher définitivement le puits. Mais cela pourrait prendre « deux à trois mois », selon un responsable.
L’arrivée d’une marée noire sur la Louisiane pourrait avoir un « impact énorme », a prévenu une spécialiste de l’environnement de cet Etat, Wilma Subra.
« La nappe commencera par toucher les crustacés, les parcs d’huîtres et les poissons », a-t-elle affirmé, soulignant que « 40% des fruits de mer consommés aux Etats-Unis » provenaient de Louisiane.
La femme d’un membre d’équipage disparu a porté plainte contre Transocean, BP et une autre compagnie concernée, Halliburton, les accusant de négligence, selon des documents judiciaires consultés mardi.
L’accident a assombri l’annonce mardi d’une envolée du bénéfice de BP au premier trimestre.
Dans un message adressé à ses employés, le directeur général Tony Hayward a assuré les proches des onze disparus de son « grand chagrin et sa sympathie ».
L’Allemagne donne le coup d’envoi de l’éolien dans ses propres mers
L’Allemagne a inauguré mardi son tout premier parc éolien en haute mer (…), un parc de 12 éoliennes ultra-puissantes, à 45 km au large de l’île de Borkum…
Des éoliennes d’une capacité de cinq mégawatts chacune, hautes de 150 mètres (…), implantées très loin des côtes et à plus de 30 mètres de profondeur…
Ce parc expérimental doit couvrir les besoins en électricité d’au moins 50.000 foyers et servir de « terrain de test » à des recherches sur l’éolien et l’environnement, comme l’impact des éoliennes sur les oiseaux et certaines espèces marines…
La sévère loi qui protège le littoral contraint à les installer très au large, à plus de 30 km des côtes, et hors de nombreux espaces naturels protégés de la mer des Wadden ou de la Baltique, où passent des oiseaux migrateurs…
Des permis de construire ont déjà été délivrés pour 34 parcs éoliens marins, soit un potentiel total de 30.000 à 40.000 MW…
Un projet d’exploitation pétrolière au large des îles Lofoten divise la Norvège
… Les évaluations transmises au gouvernement montrent que les menaces pour ce milieu essentiel à la reproduction de la morue, et aussi très prisé des touristes, sont peut-être moins grandes qu’imaginées, mais les réserves d’hydrocarbures sont aussi bien moins intéressantes qu’escomptées. L’Agence norvégienne du pétrole évalue ces réserves à 200 millions de m3 d’équivalent pétrole. Cela représenterait 1,3 milliard de barils, quand une précédente étude réalisée par l’institut KonKraft parlait de 3,4 milliards de barils. La différence est énorme et fait dire aux écologistes que les pétroliers devraient renoncer.
« ZONE SENSIBLE »
Les compagnies pétrolières, qui ne manquent pas de rappeler que le pic de production en mer du Nord a été atteint en 2001 et ont, depuis longtemps, présenté les îles Lotofen comme les réserves les plus prometteuses, préfèrent ne retenir que les propos rassurants des experts sur les risques de marées noires que pourrait générer la mise en exploitation de ces nouveaux gisements. Elles soulignent aussi le bon état de conservation des principaux stocks de poissons établi par les études….
Plus d’un million de kilomètres carrés de forêts ont disparu entre 2000 et 2005
Résultant de causes naturelle et d’activités humaines, près de 1 011 000 km2 de forêt ont disparu entre 2000 à 2005 soit en moyenne 0,6 % par an. Le couvert forestier mondial était de 32 688 000 km2 au début de l’étude.
Les forêts boréales, qui comptent pour 26,7 % du couvert forestier de la planète, ont accusé la plus forte réduction sur cette période de cinq ans, soit 4 % dont les deux tiers ont résulté d’incendies d’origine naturelle, précisent ces chercheurs des universités du Dakota du Sud et de l’Etat de New York.
Les forêts tropicales humides, qui recouvrent 11,5 millions de km2 et représentent la plus grande superficie boisée de la Terre, ont perdu 2,4 % de leur couvert, soit 27 % de la perte totale. Les forêts tropicales en zone sèche (7,13 millions de km2, soit 21,8 % des superficies boisées du monde) ont diminué de 2,9 % de 2000 à 2005, ce qui a représenté 20,2 % des pertes forestières totales. Enfin, les forêts des zones tempérées (5,2 millions de km2), 16,1 % du total mondial en 2000, ont perdu 3,5 % de leur couvert, soit 18,2 % du total de la planète pour cette période.
Des estimations précises du couvert et de son recul sont indispensables dans le cadre des efforts de comptabilité des émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’un des principaux gaz à effet de serre, et pour élaborer des modèles climatiques, expliquent les auteurs de cette recherche.
Pêche artisanale et développement régional
La gestion de l’entreprise dépend de sa structure financière. Même en pêche hauturière (au large), les artisans restent « territorialisés », attentifs au renouvellement de la ressource sur les zones de pêche, à la pérennité de l’équipage, à la mobilisation locale de la profession, au maintien de l’activité dans la région…
Les sociétés d’armement, quant à elles, détiennent des unités de pêche plus ou moins diversifiées souvent associées à une structure commerciale. C’ets une gestion focalisée sur l’approvisionnement en produits de la mer plus que sur la pêche et son contexte local. Longueur du bateau, puissance du moteur, temps de sortie, zones de pêche, capacité de congélation à bord, équipage… à quelques différences près, les caractéristiques sont celles des bateaux artisans mais gestion du capital et gestion de l’activité ne sont pas liées. En cas de cession notamment, les armements pourront être vendus à d’autres sociétés qui ne seront pas forcément de la région ou du pays. Elles bénéficieront de quotas de pêche régionaux (et donc de l’accès à la ressource), de la réfection des ports et des infrastructures financées par les collectivités locales, et si les conditions s’y prêtent, elles délocaliseront leurs unités de pêche.
» En Basse-Normandie, 30 ans d’histoire de gestion des licences de pêche ont permis jusqu’à maintenant de préserver une flottille artisanale. Nous avons quelques armements coopératifs mais pas de grandes sociétés d’armement. Lors de l’attribution des licences, les jeunes patrons sont prioritaires ».
Daniel Lefèvre, Président du Comité Local des pêches de Basse-Normandie