Protection des océans: un pas vers l’approche écosystémique

La Commission européenne souhaite que la politique commune de la pêche (PCP) intègre davantage une approche de la gestion du milieu marin basée sur les écosystèmes. Chercheurs et ONG sont favorables à  cette démarche…

En 2001, une soixantaine d’Etats membres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé la déclaration de Reykjavik visant à  renforcer la gestion responsable et durable de la pêche dans l’écosystème marin, et à  améliorer «la base scientifique’ dans ce domaine…

Une telle approche requiert donc une collaboration entre diverses disciplines scientifiques, mais aussi entre acteurs liés au monde marin (professionnels de la pêche, ONG). «Il y a déjà  eu des approches écosystémiques à  des échelles diverses, dans la rade de Brest, ou la baie du Mont Saint-Michel, -même si elles étaient davantage qualifiées d’approches ‘intégrées »…

Pour faciliter la prise en compte des différents facteurs affectant les écosystèmes marins (pêche, pollution) et de mettre fin à  l’approche sectorielle actuellement en place, Greenpeace propose de son côté que les ministres européens chargés de l’environnement et chargés de la pêche travaillent ensemble…

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Déclaration de Reikjavik :

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Les îles de l’Atlantique : la nature sous la pression du tourisme

Un impact important du tourisme sur les îles atlantiques et notamment en ce qui concerne la mer :

 » Il est toutefois difficile d’estimer
la pression de la navigation de plaisance
ou des pêcheurs à  pied pour
lesquels il n’y a pas de statistiques centralisées.
Des études confirment que les
abords des îles sont recherchés par
les plaisanciers. Des comptages ont
ainsi permis de dénombrer jusqu’à 
7 500 bateaux dans le golfe du Morbihan
mi-aoà’t. Les principaux risques environnementaux
liés à  cette pression sont
le raclage des herbiers lors de mouillages
à  l’ancre, la pollution de la mer par les
eaux usées des bateaux et le dérangement
des oiseaux nicheurs, principalement
les sternes. Cette présence accrue
sur les mers côtières peut aussi générer
des conflits avec les conchyliculteurs et
les pêcheurs qui doivent cohabiter avec
ces nouveaux usagers ».

Rapport IFEN

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La pêche récréative dans le collimateur de l’UE

Les députés européens ont adopté, à  564 voix pour (42 contre et 49 abstentions), un rapport consultatif sur le projet de «régime communautaire de contrôle’ visant à  assurer le respect des règles de la politique commune de la pêche (1). La partie du texte proposant de reformuler les règles applicables à  la pêche récréative, définie comme les activités de pêche non commerciales à  des fins récréatives ou sportives, a particulièrement fait débat au sein du Parlement.

Les eurodéputés ont finalement adopté des amendements pour que ce type de pêche, pratiquée à  bord d’un navire dans les eaux communautaires et concernant un stock faisant l’objet d’un plan pluriannuel, puisse être évaluée par les Etats membres. «Est-il juste, vis-à -vis des entreprises de pêche commerciale, d’autoriser la pêche récréative sans la soumettre à  aucun contrôle?’, s’est demandé le rapporteur, ajoutant, qu’«il serait discriminatoire de soumettre la pêche commerciale à  des contrôles et à  des limites strictes et d’en dispenser totalement la pêche non commerciale’. Dans un délai de deux ans après l’entrée en vigueur du règlement, les Etats membres pourront alors évaluer l’impact de la pêche récréative pratiquée dans leurs eaux, et déterminer, avec la Commission européenne, quelles pêches exercent un impact significatif sur les stocks. Pour celles-ci, «un système de contrôle permettant d’évaluer avec précision le volume total des captures pour chaque stock de poissons’ devrait être mis au point, indique le rapport. S’il est avéré qu’un type de pêche récréatif a un impact significatif, les captures seront imputées sur les quotas de l’Etat du pavillon.

«Dans certains cas, la pêche récréative peut avoir un impact considérable sur les stocks halieutiques’, a estimé le rapporteur dans un communiqué. Par exemple, d’après les données des Etats membres, les pêcheurs sportifs français capturent 5.000 tonnes métriques ™ de bar et la pêche récréative allemande est à  l’origine de la capture de plus de 5.200 tm de cabillaud dans la mer Baltique.

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65 recommandations pour lutter contre les macrodéchets en milieu aquatique

«D’après l’ONU, chaque kilomètre d’océan contiendrait 120.000 morceaux de plastique flottants. En certains endroits, il y a 6 fois plus de plastique que de plancton’, indique l’association de défense de l’environnement Surfrider…
L’association Robin des bois vient de remettre son rapport au gouvernement. Intitulé «Recommandations pour un plan coordonné de réduction des macrodéchets flottants ou échoués dans les fleuves, les ports, le littoral et en mer’, il émet 65 propositions pour lutter contre ce fléau. Ces déchets, flottants, solides et visibles à  l’œil nu, dégradent les paysages et les usages d’agrément, constituent des pièges physiques et des leurres pour la biodiversité marine, notamment les mammifères et certaines espèces commercialisées, et peuvent exposer les populations et les chaînes alimentaires à  des risques sanitaires…
4 points sont examinés : l’inventaire, l’élimination à  la source, l’élimination des macrodéchets, l’information…
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Les déchets liés à  la pêche polluent les milieux marins

Un rapport produit conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) dénonce les conséquences sur le milieu marin de la présence de matériel de pêche abandonné ou perdu en mer. Ces déchets perturbent la pêche elle-même via «les conflits de matériel’, par exemple lorsque des filets s’emmêlent avec des filets abandonnés ou perdus dans les fonds marins, ou endommagent les bateaux. Mais surtout, ils ont un impact sur la faune et la flore, notamment à  cause du phénomène appelé «pêche fantôme’, lorsque les filets abandonnés continuent de piéger et tuer des poissons, tortues, oiseaux et mammifères marins. Ils peuvent également détériorer l’habitat de certaines espèces et endommager les coraux…
Les déchets liés à  la pêche représenteraient 10% des détritus marins, soit 640.000 tonnes. Leur quantité serait en augmentation du fait de l’accroissement de l’activité halieutique et de la plus lente dégradation du matériel utilisé, de plus en plus synthétique. Ce matériel est généralement perdu lors des tempêtes ou de forts courants.
Le rapport propose plusieurs solutions au problème, technologiques (meilleure détection des déchets, matériel en partie biodégradable) et économiques (par exemple en incitant financièrement les pêcheurs à  collecter ces déchets)…
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Déchets marins: le Pnue tire la sonnette d’alarme

Malgré les efforts internationaux, nationaux ou régionaux pour endiguer la pollution marine, d’importantes quantités de déchets continuent de mettre en danger la santé et la sécurité des personnes, de prendre au piège les animaux marins, d’endommager les équipements nautiques et de défigurer les zones côtières…
Intitulé «Déchets marins: un défi mondial’, ce rapport réalisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et Ocean conservancy est le premier du genre à  évaluer les stocks de déchets dans les 12 zones maritimes principales du monde…
95% des fulmars suivis pendant 5 ans en mer du Nord avaient du plastique dans l‘estomac. Et des études sur le plancton atlantique ont révélé des traces de plastique datant des années 1960…
Le tourisme et le secteur des loisirs sont aussi une source importante. En Méditerranée, plus de 75% de la production annuelle de déchets marins est générée pendant l’été…
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Une étude optimiste pour l’avenir de la pêche commerciale

Le magazine Science du 31 juillet publie une étude réalisée par des chercheurs internationaux (essentiellement du continent américain) sur l’état actuel des écosystèmes marins. Les scientifiques se sont intéressés aux efforts entrepris pour endiguer la surexploitation halieutique. Ils notent que «les mesures prises pour freiner la surpêche commencent à  réussir dans 5 des 10 écosystèmes marins de grande ampleur examinés’. Pour ceux-ci, la moyenne des taux d’exploitation a diminué jusqu’à  passer sous la barre du rendement maximal durable.

Cependant, ils estiment qu’encore 63% des stocks de poissons dans le monde ont besoin d’être reconstruits. Les auteurs soulignent que toute une gamme de solutions de gestion est disponible pour reconstituer les réserves et ils ont remarqué que la combinaison des approches, par exemple des quotas de capture et une gestion communautaire associée à  des endroits stratégiques, «offre des promesses pour la restauration de la pêche et des écosystèmes’.

Résumé de l’article : «Rebuilding Global Fisheries’, Science 31 juillet 2009

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A propos du Grand Débat sur l’avenir de l’agriculture et de la pêche françaises…

A propos de la synthèse du forum internet :

Le thème le plus
populaire, porté par 52 votes et 49 commentaires, concerne le développement des circuits
courts
. Les citadins sont attachés à  cette façon de consommer qui leur permet de créer des liens
avec les producteurs locaux et de mieux connaître les produits qu’ils achètent. Les producteurs
sont prêts à  développer ces circuits mais demandent plus d’informations et des aides pour leur
permettre de se lancer, voire la création d’une structure spécialisée pour les conseiller,
notamment pour les aspects juridiques.

La popularité des circuits courts est liée au deuxième thème le plus abordé dans le forum qui
concerne la relation entre les agriculteurs et les grandes surfaces . De nombreux intervenants
dénoncent le rapport de force à  l’avantage des distributeurs. Pour changer la donne, plusieurs
solutions sont proposées. Les participants sont plutôt favorables à  une réglementation qui
garantirait un prix d’achat minimum des productions agricoles ou qui limiterait la marge
maximale réalisable par les distributeurs.

Idée récurrente du forum pour le thème Alimentation : l’éducation alimentaire. Il
s’agirait de mettre en place des cours de nutrition dans les écoles visant à  long terme à 
rééquilibrer les régimes alimentaires en diminuant, par exemple, la consommation excessive de
protéines animales au profit de protéines végétales
. Se pose alors la question du devenir des
producteurs de viande et du budget que les français sont prêts à  consacrer à  l’alimentation.
Une autre direction attendue serait l’élargissement du champ d’action des Associations pour
le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP)
. Cela permettrait de réduire les marges
entre prix d’achat au producteur et prix de vente au consommateur ainsi que d’augmenter les
débouchés des agriculteurs de façon significative. Par ailleurs, l’idée de promouvoir les
produits de saison
a beaucoup de succès auprès des internautes.

Enfin, la dernière idée pertinente est celle de l’ étiquetage des produits réalisé par des
organismes indépendants et financé par les distributeurs. Ces étiquettes présenteraient au
consommateur le bilan carbone, l’état pesticide ou OGM, le partage des marges de chaque
produit
mis en rayon.

Concernant la PAC, la question des bénéficiaires des aides a suscité de vives
réactions parmi les internautes. Outre un consensus global sur le retrait des aides en direction
des grands propriétaires n’ayant aucun lien avec le secteur agricole, une redéfinition claire des
bénéficiaires est attendue. Celle-ci pourrait impliquer davantage les acteurs du tissu rural.
Il ressort également du débat un véritable malaise autour du rôle actuel des Sociétés
d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER). Se pose la question de conserver
ces structures de plus en plus contestées. à€ minima, la nouvelle législation devrait mettre en
place une régulation de leurs pouvoirs afin de limiter les déviances marchandes du foncier. La
PAC devrait intervenir afin de redonner leur fonction première aux SAFER, à  savoir, la gestion
de la terre pour les professionnels du monde agricole et non à  des fins lucratives.
Enfin, il apparaît essentiel de rattacher le consommateur aux réalités agricoles afin qu’il
puisse agir de manière responsable et ne perçoive plus les aides PAC comme des « cadeaux ‘,
mais comme la solution pour le maintien de l’agriculture. Afin que l’image récurrente de
l’« agriculteur-pollueur ‘ disparaisse, une partie du budget de la PAC devrait être consacrée à 
la communication auprès du grand public…

Forum Internet

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A propos de la synthèse du groupe de travail « pêche et aquaculture »

Gouvernance :

I. Créer, auprès du ministre chargé des pêches maritimes et de
l’aquaculture, un Conseil d’orientation scientifique des pêches maritimes et de
l’aquaculture qui aurait pour mission :

– de renforcer le dialogue entre les professionnels de la pêche et de l’aquaculture, les scientifiques, les représentants de la société civile et les administrations concernées ;
– d’apporter, de manière transparente et contradictoire, un éclairage scientifique, portant
sur les enjeux biologiques, techniques, environnementaux, économiques et sociaux de ces activités.
Ce Conseil participerait, par ses avis, à  la définition et à  l’évaluation des politiques françaises en matière de gestion des ressources halieutiques et d’aquaculture. Il serait, notamment, consulté sur les questions de moyen et long termes concernant :
– la conservation et la gestion des ressources halieutiques, en particulier par la
confrontation entre les observations des pêcheurs et celles des scientifiques ;
– les orientations en matière de recherche, de développement et d’expertise.

II. Clarifier, simplifier et rationaliser la gouvernance de l’organisation
professionnelle de la pêche et de l’interprofession de la conchyliculture régie par la loi du
2 mai 1991.

– réformer l’organisation professionnelle de la pêche maritime, d’une part, en créant
des comités départementaux ou interdépartementaux des pêches maritimes afin de
diminuer le nombre de structures, et d’autre part, en clarifiant les missions des
différents échelons territoriaux afin de garantir la cohérence des décisions prises au
niveau national et régional ;
– modifier la répartition des compétences entre l’organisation professionnelle de la
pêche et les organisations de producteurs (OP) : pour les espèces soumises à  « total
autorisé de capture ‘ (TAC) et quotas, il est proposé que la gestion de l’ensemble des
dispositifs d’accès à  la ressource (autorisation de pêche, gestion de sous-quota de
capture et application de mesures d’effort de pêche) soit confiée aux organisations de
producteurs ;
– moderniser l’organisation interprofessionnelle conchylicole, d’une part, en
regroupant l’ensemble des missions du conseil national de la conchyliculture en un seul
texte, y compris celles qu’il exerçait sur la base du code rural, d’autre part, en
simplifiant la tutelle financière de l’Etat et enfin, en créant un registre d’immatriculation
des entreprises conchylicoles.

Contrôle

III. : Améliorer le contrôle des pêches en renforçant les capacités données aux
organisations professionnelles (OP) pour faire respecter leurs décisions, en luttant contre la
pêche illégale (engagement n°22.e . du Grenelle de la mer) et en encadrant plus efficacement la
pêche de loisir dans l’objectif d’une gestion éco- responsable respectueuse de la ressource
halieutique
:
– renforcer la capacité des OP à  faire respecter leurs décisions en particulier celles
concernant les règles de gestion des quotas de capture et/ou d’application des mesures
d’efforts de pêche en précisant les sanctions qu’ils pourront appliquer à  leurs adhérents,
et de leur permettre de se porter partie civile pour les infractions de pêche ;
– intégrer dans le droit français les règles communautaires adoptées récemment afin de
pouvoir notamment réprimer les infractions commises par un navire battant pavillon
d’un pays tiers en haute mer ou dans les eaux maritimes d’un pays tiers ;
– mieux encadrer la pêche de loisir en accordant au ministre chargé des pêches
maritimes la possibilité de soumettre l’exercice de cette activité à  autorisation pour
certaines espèces, en modifiant les compétences des fédérations de pêche pour leur
confier une mission dans ce domaine et enfin en soumettant certaines de ces pêches à 
déclaration.

Aquaculture

IV. : Conformément à  l’engagement n°61 du Grenelle de la mer, développer une
stratégie en faveur d’une aquaculture durable et responsable pour faire face à 
l’augmentation de la consommation de produits aquatiques, en favorisant l’accès à  l’espace
littoral des cultures marines.

Dans cet objectif, il est proposé d’élaborer un schéma national de l’aquaculture marine, qui
aurait vocation à  s’intégrer dans le cadre de la stratégie nationale pour la mer, et des schémas
régionaux de l’aquaculture marine identifiant notamment les sites propices à  cette activité qu’il
convient de lui réserver.

Revenu et Compétitivité

V. Améliorer le suivi de la situation économique des filières et limiter les
fluctuations du revenu des pêcheurs et des aquaculteurs.

Il est proposé d’appliquer au secteur de la pêche et de l’aquaculture les dispositions envisagées
par le groupe « compétitivité et revenu ‘ :
– étendre le futur observatoire des prix et des marges envisagé pour les produits
agricoles et agro-alimentaires aux produits de la pêche et de l’aquaculture ;
– étendre les mesures « assurances/fonds mutualisés ‘ contre les risques sanitaires et
climatiques ainsi que les évolutions du mécanisme de la déduction pour aléa au secteur
de l’aquaculture afin de l’aider à  faire face aux aléas auxquels il est confronté.
Par ailleurs il est proposé, dans l’esprit de la loi du 31 janvier 2007 sur le dialogue social,
d’inviter les partenaires sociaux à  engager les négociations pour moderniser le régime de la
rémunération à  la part des marins pêcheurs.

Autres points

Plusieurs demandes de portée législative relevant d’autres ministères ont été formulées par des participants au cours des travaux du groupe :
– l’exonération des plus values de cession des navires de pêche ;
– l’affiliation des pêcheurs à  pied à  l’ENIM ;
– la clarification du droit du travail applicable aux marins embarqués sur les navires immatriculés au registre des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Enfin, d’autres sujets ont été abordés, mais non retenus, soit parce qu’ils ne devraient pas
être traités par une disposition législative, soit parce que l’élaboration d’une proposition
nécessitait des travaux complémentaires :
– la création d’une interprofession des pêches maritimes ;
– la mise en oeuvre d’un crédit d’impôt pour favoriser le développement des écolabels ;
– l’adoption de dispositions permettant le développement du pescatourisme et de circuits
courts de commercialisation sur le modèle des Associations pour le maintien d’une
agriculture paysanne – (AMAP).

GP Pêche Aquaculture

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La Commission dresse un bilan sombre de la politique environnementale de l’UE

Malgré le fait que l’environnement est une politique prioritaire de l’UE, que ce thème intervient de plus en plus dans les politiques communautaires, que les Etats sont tenus d’utiliser les fonds communautaires à  des fins notamment environnementales, «les tendances à  la dégradation de l’environnement ne s’inversent pas’, constate la Commission européenne.

Dans une communication inhabituellement pessimiste du 24 juin, l’exécutif européen dresse un bilan thématique de sa politique environnementale en 2008. En matière de changement climatique, l’UE a adopté son paquet Climat-énergie, un règlement sur les émissions de CO2 des automobiles. Pourtant, «l’Union européenne est toujours responsable d’environ 10,5 % des émissions mondiales et les efforts qu’elle déploie ne suffiront pas à  atténuer (ces) effets () si de nouvelles mesures ne sont pas prises au niveau mondial’.

Il en va de même en matière de biodiversité. Les 17% du territoire européen couverts par le réseau de zones protégées Natura 2000, les 50% des fonds du programme financier Life+ alloués à  des projets de préservation de la biodiversité dans l’UE, la directive-cadre sur l’eau, les réformes successives de la Politique agricole commune Rien n’y fait: «La diversité biologique continue de diminuer en Europe’ et «il est très peu probable que l’on parvienne, au train actuel, à  mettre fin à  la perte de biodiversité d’ici 2010, comme cela avait été pourtant prévu’, constate l’exécutif bruxellois.

La Commission passe aussi en revue ses efforts internationaux: lutte contre le déboisement et extension de l’initiative intitulée «Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux’ (Flegt), réduction de l’érosion de la biodiversité dans le monde, où les efforts sont encore nombreux. Il en va de même au niveau communautaire: règlement Reach, consommation et production «durables’, émergence d’une «société du recyclage’

Elle dresse aussi la liste de ses principaux chantiers à  venir: la mise en place d’un système d’échange de quotas d’oxydes d’azote (NOx) et de soufre (SO2) similaire à  celui du CO2; la bonne mise en œuvre des directives-cadres sur l’eau et pour le milieu marin; la fin de la période de transition dont ont bénéficié les nouveaux Etats membres pour appliquer des éléments fondamentaux de la législation sur l’environnement, «ce qui impose de redoubler de vigilance’.

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Intégrer le coà’t de la biodiversité dans l’économie

– … Comment évaluer le «prix’ de la nature ?

On évoque depuis des décennies les dégâts causés à  la biodiversité, mais l’estimation du coà’t de ces impacts est difficile à  réaliser. La méthode privilégiée à  l’heure actuelle repose sur l’estimation du coà’t du «service rendu’ par la nature. Par exemple, la valeur des zones humides peut être estimée à  partir de leur fonction d’épuration des eaux usées et de prévention des inondations. Dans les années 90, la ville de New-York a ainsi réalisé de fortes économies en renonçant à  construire une station d’épuration et en optant pour la restauration des milieux naturels sur ses bassins versants. Parmi les autres services rendus par la nature figurent la capacité de stockage du carbone pour les forêts, la régulation du climat, la fourniture de ressources naturelles, la pollinisation, etc.

– Que révèlent les études scientifiques?

Une étude publiée dans la revue Nature a évalué la valeur de l’ensemble des biens et services rendus par la nature à  deux fois la valeur du PIB mondial. D’après l’étude menée par Millenium Assessment avec l’appui du Pnue (Programme des Nations unies pour l’environnement), 60% des «services écologiques’ seraient déjà  dégradés dans le monde. Sur le modèle du rapport Stern concernant le changement climatique, l’étude européenne Teeb propose d’évaluer le prix de l’inaction face à  l’érosion de la biodiversité. Il faut en effet renforcer les connaissances scientifiques sur l’évaluation des services rendus par les écosystèmes pour pouvoir intégrer ce coà’t dans l’analyse financière des projets d’entreprises. Si nous parvenons à  établir une expertise scientifique validée à  l’échelle internationale, à  l’instar des travaux du Giec, nous pouvons espérer un fort impact sur le monde économique. C’est l’objectif du projet ImoSeb, équivalent du Giec pour la biodiversité…

– Et le risque de marchandisation de la nature ?

L’idée de donner un prix à  la nature peut soulever des questions éthiques, mais l’essentiel est de garder en tête l’objectif final: la sauvegarde de la biodiversité à  l’échelle de la planète. Le véritable piège consisterait à  vouloir compenser la perte d’une espèce dans une zone par un «gain’ dans une autre. Un dommage sur le littoral ne pourra évidemment pas être compensé par la replantation d’une forêt dans les Alpes… A terme, la création d’un système de compensation sur le modèle du marché carbone pourrait voir le jour, même si c’est nécessairement plus complexe en raison de la multiplicité des critères.

– Quelles résolutions le congrès de Barcelone a-t-il adoptées?

Une dizaine de recommandations, destinées en premier lieu à  l’industrie extractive minière et pétrolière dont les impacts sur l’environnement sont considérables, principalement dans les pays en développement ont été votées. Nous souhaitons également l’harmonisation et le renforcement des réglementations concernant les aires protégées et des règles de protection des populations locales.

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