espérance

Ils sont légions, sombres et vengeurs

s’avancent dans un ciel d’azur à  peine adouci d’un voile rosé floconneux.

Masses opaques frémissantes,

insensibles au bruissement des feuilles,

aux vols épars des grands goélands,

à  la mer en mouvement qui entre dans la baie.

A l’approche du but, s’enflamment

outrageusement, porteurs de souffrance éperdue,

fuite infinie de nos failles enfermées.

Quand au fond de l’écran pointe un soleil irradiant,

l’élan impitoyable et féroce

prend couleur de bêtes immondes et cocasses.

L’astre aveuglant, enfanté d’entre les monts

domine de sa splendeur l’onde assagie,

mordorée, l’ombre des feuillus et leurs

cimes envolés sur des mâts rectilignes,

l’armée d’agresseurs qui pâlit sous l’éclat confondant

et le jour vainqueur a réchauffé nos âmes

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Delta du Niger: les pétroliers « doivent rendre des comptes », selon Amnesty PARIS (AFP)

Les compagnies occidentales exploitant les hydrocarbures du delta du Niger au Nigeria, telles que Shell, « doivent rendre des comptes » en terme de dégradations de l’environnement et de non respect des droits humains, a estimé vendredi à  Paris Amnesty International…
Celestine AkpoBari Nkabari, militant des droits du peuple ogoni, est venu témoigner à  Paris de ces conséquences dévastatrices.
« Les populations locales du delta du Niger vivent dans des conditions inhumaines. L’air que nous respirons, les terres sur laquelle nous vivons, l’eau que nous buvions ont été pollués et nous avons été privées de leurs moyens de subsistance alors que nous vivions traditionnellement de la pêche et de l’agriculture. Il ne nous reste que la faim, la pauvreté et des maladies étranges ».
« Les compagnies pétrolières ne nous ont apporté que destructions et malheurs, nous voulons qu’elles quittent nos terres mais auparavant il faut qu’elles réparent les dégâts »…
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Pour suivre le procès de l’Erika en appel : un roman de série noire

… et pourtant c’est courant dans le transport international

plaident l’armateur et le gestionnaire de la société chargée de l’entretien de l’Erika :

«Parfois M Savarese a une société dont il est l’unique actionnaire. Si, à  un moment, le Président lui demande le nom des sociétés qu’il possédait, M Savarese ne s’en souvient même plus ! « Nous faisions ces montages sur les conseils des avocats et des experts comptables ». « Tout le monde fait comme cela ».
Autre question : pourquoi pas un pavillon italien pour l’Erika ?
« Non ! Pour un armateur, sur le marché, c’est voué à  l’échec. Dans la concurrence, à  l’époque, le pavillon maltais était le mieux ! »‘

«Quant au gestionnaire, il sait que M Savarese a acheté des navires qu’il gère, mais il affirme qu’il n’en connait pas le propriétaire. « La réalité du transport maritime est connue mondialement. Il y a des groupes cotés à  New York, mais on ne sait pas qui est derrière. C’est une honte, ici, en France, il y a des gens qui ne veulent pas comprendre ! » Ceci lui vaut un rappel du Président : « Nous devons vous réinterroger, c’est la loi française ». …’

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Possible aggravation de la pollution de la réserve naturelle des Coussouls de Crau

Un mois après la rupture, le 7 aoà’t, d’un pipeline au coeur de la réserve naturelle des Coussouls de Crau (Bouches-du-Rhône), les conséquences déjà  désastreuses de la destruction d’un écosystème unique en Europe pourraient se doubler d’une pollution de la nappe phréatique…

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Faut-il laisser-faire l’appropriation du vivant ou choisir son mode de développement ? Suite…

Pour voir le début de l’article…

Construire l’Europe à  partir de la compétitivité de régions spécialisées plutôt que celle de firmes multinationales ou de grands groupes d’acteurs, l’idée est séduisante. Chacun redéfinit sa place et son rôle sur la base d’une culture originelle, d’une organisation sociale, d’un territoire spécifique. En toile de fond domine la préservation de notre environnement mais intégrée à  nos développements économiques régionaux, en somme un développement durable à  l’échelle des hommes, de leurs cultures, de leurs territoires…

Un chemin qui n’est pourtant pas si facile. Là  où le capital fonctionne immédiatement, par intérêt financier, en faisant fi des barrières géographiques, culturelles, sociales, territoriales, il nous faut ici apprendre à  travailler conjointement, dans la même direction, entre régions, et au sein de chaque région entre secteurs, avec les collectivités territoriales, les organisations professionnelles, les associations, les citoyens. Un mouvement qui n’a rien d’automatique ou évident, chaque région arrive avec son histoire, ses réflexes de survie autocentrés ou décentrés… Souvent, les dimensions locales sont si traversées des logiques financières capitalistes que les contradictions occupent tout l’espace et gênent la visibilité, la progression.

Il nous faut donc construire nos propres choix et les moyens d’y parvenir : un chemin imaginatif qui ouvre un autre futur que celui des bobbies silliconnées et des rappeurs révoltés que nous offrons à  nos enfants.

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Faut-il laisser-faire l’appropriation du vivant ou choisir son mode de développement ?

Un marché des droits de pêche pour l’accès aux ressources marines et zones de pêche (QIT…) s’adresse aux sociétés qui ont la capacité financière d’acheter et capitaliser ces droits : de grands armements et des sociétés de capitaux. Concentration du secteur et déstructuration des communautés de pêcheurs artisans, telles sont les conséquences expérimentées dans la pêche (Islande, Féroé…) ou dans d’autres secteurs. L’amélioration de l’état des stocks, motif avancé de cette marchandisation n’est pas probante. Les lois de la rentabilité immédiate de flottilles industrielles (et donc mobiles), même avec un surcoà’t par les droits de pêche, ne riment pas forcément avec la gestion des stocks et des territoires. Cependant, la pression pour ce « laissez-faire » est forte,, serait-ce que la flottille européenne, encore largement artisanale, représente une manne convoitée ?

Quelle autre solution ? L’expérience des Prud’homies méditerranéennes de pêche nous apprend que le développement productiviste n’est pas la seule solution. Plutôt que de privilégier sans cesse les unités les plus « modernes » pour être compétitives sur un marché mondial, l’on peut fixer les règles de la compétition sur des territoires et valoriser les produits qui en sont issues : des « produits de terroirs bien gérés ». C’est une solution à  creuser dans l’Europe d’aujourd’hui. L’on pourrait « imaginer » que des régions, pas seulement des unités administratives, mais des territoires économiques, sociaux, environnementaux et citoyens, se spécialisent dans le Marché Européen et qu’elles soient investies de l’allocation administrative de droits de pêche pour organiser l’activité en fonction de leur spécialisation.

Ainsi, par exemple, les pêcheurs artisans de Méditerranée s’orienteront vers un rôle d’observation et de gestion littorales afin de préserver les écosystèmes marins. Ils contribueront du fait de leur activité à  la vie littorale, culturelle et touristique, au développement touristique et résidentiel de la région. La pêche bretonne de dimension sectorielle devra, quant à  elle, s’intégrer à  un tourisme environnemental émergent qui suppose également une bonne gestion des écosystèmes.

En fait, en de multiples points du littoral, cette forme de développement se met en place avec la création de réserves marines et plans de gestion territoriaux par les pêcheurs, leur implication dans des commissions nautiques pour concilier les usages en mer, leurs actions juridiques, leur rôle d’alerte, ou leurs aménagements spécifiques pour préserver leurs territoires, l’élaboration de charte de pêche ou démarche qualité sur les savoir-faire… Voir la modernité aux marges d’un développement productiviste et en faire le système de demain, tel est l’enjeu qui se présente aux politiques d’aujourd’hui.

Pourquoi ce choix de développement est-il aussi un choix de société ? La spécialisation régionale devient un objectif poursuivi par l’ensemble des secteurs économiques, des collectivités territoriales et des citoyens concernés par un même territoire. Ramenée à  une échelle régionale, la gestion territoriale devient à  la fois plus simple et plus proche des spécificités locales, des cultures, des organisations sociales, des individus, et donc un moyen de nous mobiliser autour d’un objectif commun pour que notre économie régionale puisse trouver sa place dans l’Europe tout en préservant le territoire qui nous fait vivre.

Parce que finalement, si l’on y tient à  notre planète, il faudra bien se retrousser les manches et investir les champs politiques et économiques plutôt que de laisser-faire…

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le jour au diapason

La pluie cette nuit a laissé des flaques sur la mer endormie.

Alourdie des épanchements terrestres – l’on dirait la surface opaque d’un miroir ancestral – l’onde marine se déploie lentement sous les nuages atones.

Avec l’aube sont partis les pointus, frêles esquifs à  l’assaut des profondeurs.

Tétanisé dans la blancheur matinale, un canot rame langoureusement.

C’est l’heure où les oiseaux déploient leurs grandes ailes tandis que les cars bondés pépient de dizaines d’écoliers réveillés.

Galvanisé par l’attente immobile, l’astre solaire tente une percée délicate.

Bientôt, peut-être, il mettra le jour au diapason…

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Les gestes du pêcheur

Plusieurs petits films accessibles avec le lien ci-dessus pour mieux comprendre le métier de pêcheur artisan :

– Le métier

– Les outils

– L’assemblage d’un filet

– La pose d’un filet

– Le retrait d’un filet

Tournage en partenariat avec la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat et le Comité local des pèches Maritimes et Elevages marins du Var.

Prises de vues réalisées avec 2 pêcheurs artisans varois, au Port du Niel en mars 2009 et à  l’ile du Levant en mai 2009.

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Un quart des réserves mondiales d’énergie pourraient se trouver en Arctique

L’Arctique pourrait renfermer des réserves considérables de pétrole et de gaz qui contrediraient les projections de raréfaction des énergies fossiles, ont estimé samedi des participants au Festival international de géographie à  Saint-Dié (Vosges)…

30% des réserves de gaz naturel et 15% des ressources mondiales de pétrole pourraient se trouver sous la calotte glaciaire ».. avec un gain moyen de transports de 7.000 km par rapport aux voies traditionnelles pour les hydrocarbures » , que ce soit à  l’Est (Canada) ou à  l’Ouest (Russie)…

L?Arctique n’est pas régi par un accord international, laissant libre cours aux revendications de territoires de ses sept Etats riverains, ainsi qu’aux populations autochtones…

Tout cela conduit les Etats à  s’armer au plan naval… « Jamais autant d’Etats n’ont fait en même temps autant d’efforts pour développer leur marine, alors que globalement, il n’y pas d?affrontement naval majeur »…

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Viveiro (photos)

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