Sur le littoral méditerranéen, elles sont rares et pas forcément chères, on les repère, on les compte sur le doigt de la main, on les donne, parfois, aux amis, les adresses de restau qui cuisinent les apports de la pêche locale. En passant sur le Port du Niel, un bout du monde, presqu’au bout de la Presqu’île de Giens, niché entre pins et roches, derrière la digue qui abrite une petite flottille de pointus colorés, armés par des professionnels, on ne peut manquer, à l’entrée, la paillote attenante à son camion.
Bilal, le chef cuisinier prépare des poissons grillés, en tartare et en salade, même parfois une bouillabaisse au feu de bois, en fonction des espèces que lui apportent les pêcheurs : bouille, oblade, moustelle, chapon, sar, barracuda, pélamide… De mai à octobre, de 8h du matin à minuit, vous serez accueilli par une équipe dynamique – Aurélien, le gérant, Tristan, le barman, Rico, le serveur, Hugo, le commis plongeur et saladier, et Bilal, le chef cuisinier – qui, même si ce n’est pas le cas, vous mettra dans l’ambiance des vacances ! Continuer la lecture
Petite visite au Castellet et à Sanary de nos amis piémontais. Tous ceux qui sont allés à Terra Madre, en passant par Fossane, les connaissent ! La formidable organisation du Convivium qui réunit des habitants de Fossane et des environs pour accueillir, réjouir, régaler et gâter les délégués francophones, c’est eux ! A leur actif encore, les jardins des écoles cultivés par les écoliers eux-mêmes qui découvrent le labeur paysan et la source de nos aliments. 
« C’est un événement assez simple. A l’origine, je pars sur ma cuisine, mon restau, je fais de belles présentations, le poisson est presque vivant, et j’ai envie d’un solo de batterie, j’ai envie de célébrer tout ça : le poisson, le pêcheur qui l’a pris, la mer, le goà’t…
Elisabeth Tempier sait écouter les pêcheurs, elle aime particulièrement ses proches amis, les pêcheurs du Var, qu’elle voit de sa fenêtre partir en mer, quand le temps le permet. Elle est aussi secrétaire de la Prud’homie de Sanary, où elle est en permanence aux côtés des pêcheurs pour les accompagner et parfois les suivre en mer. Elle retranscrit la langue savoureuse des pêcheurs et peut ainsi rendre compte de leur immense savoir, de leur connaissance très fine du comportement des poissons, de l’évolution des ressources et du milieu. On mesure aussi la précision et la complexité de leurs techniques de pêche. Si l’essentiel des témoignages sont liés à l’expérience méditerranéenne des prud’homies, l’auteure a également su tirer parti de ses multiples contacts et voyages, en particulier en Bretagne. Il faut lire l’histoire du bar et du lançon, racontée par Robert Bouguéon, l’ancien président du Comité des pêches du Guilvinec, puis du Finistère, pour comprendre comment deux jeunes pêcheurs ont bouleversé les habitudes des bars et mis en péril leur pêche à la ligne.
