Non que la pêche soit réellement présente mais la lumière que reflètent ciel et mer traverse sa peinture avec une palette de douceurs née sous les ciels normands.
Une belle exposition que celle présentée à Paris au Musée Jacquemart-André. Plus souvent connu comme précurseur des impressionnistes puisqu’il était l’un des premiers à sortir son chevalet pour peindre les paysages, et comme l’inspirateur de Monet, il affirme son talent dans cette restitution des éléments naturels. Les personnages ou les animaux y prennent place quelquefois, mais avec simplicité. C’est cette absence d’orgueil qui nous touche, une vision du monde où nature et humanité s’accordent, avec douceur…
Eugène Boudin, une palette de douceurs
Mathurin Méheut, peintre des métiers de la mer
Il a du talent, à n’en point douter. Bien que figurative, sa peinture résiste au temps et aux modes, avec des allures parfois très modernes. Reconnu assez rapidement dans son art, il n’en garde pas moins la simplicité des traits, l’exactitude des détails et sa fidélité aux petites gens de la mer (pêcheurs, charpentiers de marine, paludière…), à leur environnement naturel – les poissons, algues et crustacés – et culturel comme les processions qui animent les « Pardons » en Bretagne. Enrôlé dans la Grande guerre de 14-18, il croque son quotidien et celui de ses compagnons dans les tranchées. Ses talents remarqués par ses supérieurs, il cartographie et repère les lignes ennemies dont il fait des relevés pour l’artillerie. Travailleur infatigable, ouvert à de multiples expressions, il sera décorateur, sculpteur, céramiste, graveur et illustrera vaisselle (notamment pour le Restaurant Prunier ou la faïence de Quimper), vitraux, mosaïque, livres…
Sabra Ben Arfa de retour dans le Var, avec une adaptation de Sylvie Germain
2 formules, 2 dates, 2 opportunités pour voir le nouveau spectacle de Sabra Ben Arfa :
– au siège de l’Encre de mer, ce vendredi 5 avril à 19h30 à Sanary ; le spectacle est suivi d’un apéro buffet autour de la cheminée. Apportez l’un de vos plats favoris !
– au restaurant « Le pied de nez » du Castellet, lundi 8 avril à 19h30; le spectacle est suivi d’un repas du chef !
Charles Braine déménage
Reportage audio : Charles Braine sud – L’Encre de Mer
Parfaitement, c’est une information : Charles Braine déménage. C’est une information, parce qu’il y a le droit de donner des nouvelles des copains. Et puis parce qu’il n’a pas envoyé de bristol avec enluminure à L’Encre de Mer : « Veuillez bien prendre bonne note de la nouvelle adresse de Charles…. » . Le préposé méditerranéen n’y aurait lui-même pas cru, qui aurait expédié la missive aux rascasses. Une seule adresse, donc, toujours la même : la petite pêche côtière, contre vents et marées. Très exactement au Pouldu (pour le parisien, faire viamichelin.fr, c’est après le périphérique, et avant Ouessant.) Salut, Charles, et à très vite ! Continuer la lecture
« 24 rue du Port »…à bonne enseigne
Reportage audio : 24 rue du port – L’Encre de Mer
« On n’avait pas de touristes, mais on avait des ouvriers, et puis c’était du mois de mai jusqu’à la Toussaint : à la Toussaint, les Bretonnes voulaient être chez elles (….). Alors, ce n’était pas un mois et demi comme maintenant, il y avait beaucoup plus de monde, c’était, je ne sais pas, les sorties d’usines ! En plus, des « sang bretonnes », ça remuait…ça remuait plus que maintenant ! » (Madame Boucheron, la grand-mère maternelle de Frédéric Violeau). Continuer la lecture
« Neutralisation d’engins explosifs » : réaction de la prud’homie de La Seyne sur mer – Saint Mandrier
Une nouvelle fois les pêcheurs sont prévenus et interdits de sortir du port après le dernier moment ( 13h09 alors que l’opération a commencée à 8h30).
Les filets sont à la mer, ils ne peuvent être relevés , le poisson pris meurt et se gaspille.
Les pêcheurs perdent leur poisson et le revenu induit de leur pêche.
Je renouvelle mes précédentes questions: D’ou sortent ces engins explosifs? Continuer la lecture
Une nature qui serait belle sans la nature humaine est une fausse piste
L’an passé déjà , grâce à l’Homarus Americanus de la réalisatrice Marie Cadieux, le public du 4e Festival international de films Pêcheurs du monde avait pu apprécier l’incroyable mue du décapode en une pêche durable, en sa mue acadienne en l’occurrence. De mémoire, l’homérique homarus americanus avait même voyagé en un écrin de velours, telle une précieuse « Cartier », référence, signe des temps, à la montre-bracelet et non pas à l’explorateur. Cette année et pour la première fois, les jurys professionnel et « jeunes » du 5e Festival international de films Pêcheurs du monde ont distingué le même film documentaire, « Downeast » des réalisateurs David Redmon et Ashley Sabin. De quoi s’agit-il ? Strictement du même homard… mais dans sa version inexorable pour l’être humain. Continuer la lecture
Le Festival « Pêcheurs du monde » en images
Débats, décors avec les tableaux de Catherine Raoulas, chants de clôture, remise des prix, buffet… de beaux souvenirs pour tous ceux qui se sont embarqués dans cette aventure, pris sur le vif par Pascale Marcaggi. Continuer la lecture
Festival « Pêcheurs du monde » 2013 : l’engagement collectif de communautés
Un très beau crà’ que cette cinquième édition du Festival « Pêcheurs du monde » ! A croire que les réalisateurs, au travers du prisme sélectif de cette équipe passionnée, suivent pas à pas nos désirs profonds qu’ils mettent en images, en mots, en histoires.
L’an dernier, loin des discours, des problématiques et des voix off, ils s’impliquaient directement dans la vie quotidienne des pêcheurs, partageant leurs conditions et leur univers souvent difficiles. Inoubliable, l’engagement de Frédéric Tonolli auprès d’une communauté de pêcheurs tchouktches dans « La mort d’un peuple ».
Cette fois-ci, ils nous font découvrir l’engagement collectif de communautés qui cherchent à préserver leur condition de vie. Et tout y est, relaté avec talent et sensibilité malgré la difficulté de la tâche. Car ils nous font suivre et comprendre une lutte engagée, parfois sur du long terme, les déboires, les événements, les personnages qui s’incarnent dans ce combat, mais aussi les doutes, les interrogations, les peurs, les dissensions, et les joies parfois, qui ébranlent ces communautés. Allez voir : « The pipe », « Downeast », « Comme l’abeille qui fait tourner la terre » (cf. ci-dessous). Ces luttes pour la survie d’une collectivité enracinée n’ont pas toujours une fin heureuse mais elles laissent une empreinte profonde, un fil d’humanité qui se transmet nécessairement. Ce qui me marque dans celles-ci c’est la forte implication de gens souvent âgés, et le mélange des milieux et des horizons qui bouleversent quelques idées reçues, une belle ouverture pour envisager l’avenir… Continuer la lecture
Swing jazz et délices de la pêche locale au restaurant « Le pied de nez » !
Un pari réussi malgré les effets du changement climatique…
Cela swinguait ce lundi 11 mars au restaurant de Benjamin Largorce, au Castellet. Et Laurent Manson, le chef, avait fait des merveilles avec les poissons livrés le matin même. Sous la voute, les accords et les arpèges de Philippe Maurel s’envolaient avec délice tandis que l’équipe cuisine et l’équipe service s’affairaient pour régaler 40 convives venus pour l’occasion : panisse maison avec salade de pois-chiche de Bras (un village du haut-Var), tartare de sévereau (du chinchard… un délice), petite soupe de poissons (avec son crouton à l’aïoli), sabre grillé et son fenouil confit, chou à la crème avec un praliné… au total 5 plats et pas moins de 200 assiettes joliment dressées, savamment concoctées. L’un des pêcheurs sanaryens qui avaient fourni le poisson était présent. On se sentait « chez soi » mais avec le luxe de produits de grande qualité, préparés par des professionnels créatifs, servis avec amitié, sous le charme musical d’un virtuose inspiré… Du produit à l’assiette, de l’oreille au palais, nous étions conquis ! Continuer la lecture