L’étrange réapparition du saumon rouge du Canada

L’été 2009 a inquiété les amateurs du saumon sockeye ou saumon rouge dans l’Ouest du Canada. Seuls un million de poissons étaient venus frayer  » déposer leurs œufs  » dans le fleuve Fraser sur les dix millions prévus.

Mais à  la fin du mois d’aoà’t, alors que l’on s’attendait à  une situation comparable à  2009, ce sont plus de 34 millions de saumons qui ont rejoint l’eau douce du fleuve Fraser…. L’espèce est-elle pour autant hors de danger ?

Aux premières inquiétudes, le premier ministre canadien, Stephen Harper, a installé une commission ad hoc chargée de faire la lumière sur cette chute problématique des populations de poissons…

En tout, ce sont 12 projets qui ont été lancés, allant de l’“impact des fermes salmonicoles” à  la “dynamique de la production du saumon rouge du fleuve Fraser”…

En attendant, plus de dix millions de poissons ont été prélevés par les professionnels et deux millions par les pêcheurs du dimanche.

Voir précédemment : <a href= »396″>Mystérieuse disparition de millions de saumons rouges dans l’ouest du Canada</a>

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Quand l’industrie de la pêche caviarde les étiquettes

… Erreur ou manipulation délibérée, c’est un poisson sur trois qui, outre-Atlantique, est vendu sous une étiquette erronée, affirmaient en 2007 Daniel Pauly et Jennifer L. Jacquet…

« La réglementation européenne prévoit que soient mentionnés le nom commun, la zone de pêche telle que la délimite la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr) et si le poisson a été élevé ou pêché. Mais il n’est pas obligatoire de faire apparaître ces détails tout au long du processus qui va jusqu’au consommateur. En général, ils sont réservés aux caisses de gros. » Une fois les filets alignés sur les rayons ou les étals, c’est une autre histoire…

La FAO place ainsi dans la même zone – la n° 27, « Atlantique nord-est » – les mers qui s’étendent du sud du Portugal jusqu’à  la Norvège… Le cabillaud, par exemple, qui existe partout, sera vendu de la même façon s’il vient de Norvège, où il abonde, ou de la Manche, où il se porte mal »…

Quelle est la proportion de fausses étiquettes en France ? 38 %, estime 60 millions de consommateurs, dans son numéro spécial de juillet-aoà’t 2010…

Le label MSC (Marine Stewardship Council), créé en 1997 par Unilever et le WWF pour certifier les pêcheries « durables », est aujourd’hui mis en cause par Daniel Pauly et certains de ses collègues les plus renommés…

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Recettes de seiche

Recettes de Victor Caci, pêcheur à  Sanary sur mer

– Seiches sautées

Sitôt pêchées, vidées, coupée en petits dés, la seiche est cuite à  feu vif, à  la plancha ou à  la poêle, 2 mn à  peine, le temps qu’elle rende son eau et commence à  dorer. Se déguste à  l’apéro avec sel et poivre.

* Une cuisson plus longue la rendrait caoutchouteuse, il faudrait alors la faire mijoter longtemps pour retrouver son moelleux.

– Seiche à  la tomate

Je fais revenir un oignon émincé dans l’huile d’olive et j’ajoute 1 kg de seiche coupée en dés. Quand la seiche à  rendu son eau – il faut compter 15 mn environ – je la flambe au cognac ’10 cl) avant d’ajouter des tomates pelées (800 g), un brin de thym et une feuille de laurier. Je couvre d’un peu d’eau et je laisse mijoter à  feu doux près d’une heure. Il ne reste plus qu’à  saler, poivrer et servir avec du riz ou des pâtes fraîches.

Pâtes à  l’encre de Marianne Gallo, femme de pêcheur à  Sanary

Pour retirer la poche d’encre sans la déchirer, vous décrochez la tête du cornet, en tirant sur la tête. Vous coupez la peau sur le dessus pour retirer l’os. La poche est à  l’arrière, à  la jointure des nageoires, sous l’os et sous les viscères. C’est plus facile à  retirer, sans dommages pour la poche, si la seiche a été congelée. Dans ce cas, au sortir du congélateur, je fais ramollir la seiche une demi-heure dans l’eau froide avant de la vider. Je prépare ma sauce tomate avec de l’oignon, de l’ail, des herbes de Provence. Je rajoute une cuillère à  café d’encre à  la fin de la cuisson (avant, ça devient pâteux). Il faut que ce soit foncé sans être noir. Si l’on en met trop, c’est vite écoeurant. La sauce est servie avec des pâtes, ça a un petit goà’t sucré qui est bon.

* Vous pouvez aussi congeler la poche d’encre en la nouant et n’oubliez pas, à  la saison des seiches, d’en congeler pour vos bouillabaisses estivales.

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Le petit port de Saint-Elme

Photo Sophie Hourdin-Marty

Par un clair matin d’hiver, le petit port de St Elme ressemble à  une image d’Epinal. Peu de touristes, ce n’est pas un lieu de passage, l’on vient ici en résidents, en habitués. Retirés derrière la digue où vient battre la houle du mistral, une rangée de pointus colorés, actifs. Sur le quai, des amas de filets en tous genres. Aux abords du Cap Sicié, vertigineux, les fonds tombent vite. L’on retrouve ici-bas les étages montagneux  » les végétations et leurs habitants spécifiques – tout cela ramassés sur quelques milles marins. C’est pour vous dire que l’on travaille à  l’échelle : peu de longueur de filets mais des mailles variables pour s’adapter aux biotopes et à  leurs saisons.

Photo E. Tempier

Revenant de la calée avant que le vent ne force  » la saison est perturbée  » l’un des pêcheurs démaille sur le pont de son bateau. D’un coup de maillet, il assomme un congre : « Inutile qu’il souffre longtemps ‘ et commence à  démêler l’imbroglio laissé par la bête serpentiforme.

– Une torque de fiella (comprenez une embrouille de congre), mon père disait que c’est le moment où le bon dieu revient sur terre…

– ?…

– parce que les gens, on ne peut pas médire dessus, mais les congres ‘.

Devant ces mains élargis qui délivrent avec patience les maigres prises de la calée – un jour est bon, l’autre non – le temps radieux prend consistance.

– Il y a longtemps, j’étais en Afrique noire pour le travail. J’avais vu des chasseurs chanter et danser au retour de leur capture. Il y avait un homme qui parlait français mieux qu’un ministre qu’il était d’ailleurs dans son pays. Quand il avait traduit les paroles de ces hommes à  l’allure sauvage, ils s’excusaient auprès de l’antilope d’avoir du la tuer Ils n’étaient pas si sauvages que ça.

Raymond Cane,
pêcheur à  St Elme

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« Le poisson n’est pas un produit de masse mais un produit occasionnel qui doit rester festif ‘

Photo
Alliance Produits de la mer/SeaWeb

Un fort déclin de la biomasse

En 2001, les prévisions pour la pêche étaient fausses car les données fournies par la Chine étaient très largement surestimées. En corrigeant ces données, l’on peut voir un fort déclin de la biomasse en Europe, en Amérique du Nord et au Japon.

Une croissance expansionniste qui n’est pas durable

Avec l’industrialisation de la pêche, on prélève, de façon expansive, le capital constitué par les stocks de poissons, alors qu’auparavant on ne prélevait que les « intérêts ‘ fournis par le renouvellement de la ressource marine. Aujourd’hui, l’Espagne, par exemple, pêche partout. Ce sont les flottes de 3 à  4 pays qui couvrent la planète alors que d’autres grands pays du sud, comme le Brésil ou l’Inde, ne participent pas à  ce « vol ‘ international. C’est un schéma à  la Madoff qui est à  l’œuvre dans la filière. L’expansion se fait en surface (sur toutes les mers du globe) mais aussi en profondeur : on pêche aujourd’hui à  des profondeurs importantes. Egalement la variété d’espèces ciblées a augmenté. Les consommateurs n’ont pas remarqué la diminution des captures car l’approvisionnement des marchés des pays du nord se fait avec les produits pêchés sur toutes les mers du globe

Changements climatiques

Chaque poisson a sa répartition spatiale par rapport à  la température de l’eau. Si la température croît, les poissons se déplacent car ils ne peuvent réguler leur température. L’on observe un mouvement vers les pôles qui a démarré depuis 20 à  30 ans. Il en résulte des espèces invasives mais aussi des extinctions locales. Les projections montrent que les poissons seront plus abondants en Norvège, Groenland, Alaska et moins abondants partout ailleurs. Ces projections tiennent compte d’une série de paramètres(Profondeur, salinité, glaciers, estuaires, upwellings côtiers, production primaire,
récifs coralliens.)
mais ne prennent pas encore en compte l’oxygène, les algues (taille des cellules) et l’acidification des océans. S’il y a des couches chaudes en surface, il y a moins de poissons au fond car l’oxygène diminue. Bilan : tout le monde est perdant, et surtout les Tropiques.

« Pêche et conchyliculture en 2020 : une démarche environnementale à  l’échelle planétaire, une organisation économique et sociale à  l’échelle humaine ‘.
Panel présenté par Pierre Mollo (spécialiste plancton), Elisabeth Tempier (Collectif Pêche et Développement), Christian Décugis (Comité local des pêches du Var), Philippe Favrelière (Aquablog) et Benoît Guérin (CCR Sud Atlantique) – Photo Alliance Produits de la mer/SeaWeb

Aquaculture

La croissance de l’aquaculture vient principalement des 2/3 des apports herbivores qui seraient produits en Chine mais cette croissance manque de crédibilité car elle n’est pas corrélée avec celle des céréales dont elle dépend. Quant à  nos élevages carnivores (saumon, dorade, bar), la farine de poissons vient de la pêche, il s’agit de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Du point de vue de la sécurité alimentaire et de la santé

Ces produits ne peuvent nourrir le monde dont la population est croissante. Les grands marchés européens sont approvisionnés à  80% par des importations des pays en vois de développement. Nous avons d’autres sources protéiniques que ces pays. Notre consommation de poissons « bons pour la santé ‘ est liée à  une mode qui pourra passer aussi vite que celle des épinards (1950), de la vitamine C (1970), des fibres (1980), du cartilage de requin (1990) ou des micronutriments (2000).

Comment manger ? Comment faire des choix raisonnés ?

Avec une carte de crédit et des « guides ‘ sur les espèces à  privilégier pour ceux qui peuvent choisir ? C’est une agitation ou une perturbation horizontale. Souvent le vendeur ne sait même pas d’où vient le poisson. On devient moralisateur mais l’agitation verticale n’a pas lieu. Les Africains ont du mal à  trouver du poisson sur leurs marchés alors que nous avons, à  Rungis, les produits pêchés dans leurs eaux.

Les pêches artisanales

Elles ont une grande production avec peu d’énergie et plus d’emplois. La FAO, tout comme l’Europe, a sous-estimé les captures de ces pêcheries, elles ne sont pas petites. Elles peuvent exporter et sont plus durables que la pêche industrielle. L’essor mondial du chalutage est lié au bas prix du pétrole mais c’est fini car la marge de rentabilité dépend plus du prix du carburant que des prises en volume. Un tiers des captures est gaspillé en farine de poissons pour les saumons et les porcs. On ne « produit ‘ pas du poisson, on le transforme d’un produit en un autre. On peut très bien manger des anchois plutôt que de les transformer en farine. La mort des pêcheries industrielles est positive car elle permet aux pêcheries côtières de se redévelopper. Les grands et petits bateaux sont en concurrence sur les mêmes stocks, il faut donc réduire cette concurrence.

Carte commentée par Philippe Favrelière - rédacteur d'Aquablog : regard sur la pêche et l'aquaculture - lors du panel : « La pêche en 2020 '

En conclusion

Le changement climatique s’accroit, il faut reconstruire les populations côtières de pêcheurs, se pencher sur la renaissance des pêcheries artisanales locales et de leurs engins passifs. Ces pêcheries sont durables depuis des siècles. Nous mangerons « lentement ‘ des poissons, issus de stocks dont nous prendrons soin, plutôt que des poissons volés par des signataires d’accords corrompus.

Présentations et vidéos sur le site de l’Alliance Produits de la mer

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« Pêcheurs du monde ‘ : festival international de films à  Lorient


Cry seaFilm de Cafi Mohamud et Luca Cusani

Les premiers plans nous emmènent au plus près des gestes des pêcheurs qui travaillent sur les pirogues. D’emblée, nous sommes avec eux. Mais en plusieurs séquences dynamiques, le message devient plus global. C’est le même élan qui conduit à  développer la technologie à  l’extrême, concentrer les armements pour traquer les moindres bancs et être compétitifs sur l’ensemble des marchés, négocier des accords sur les zones de pêche jusqu’à  ce qu’elles se vident comme peau de chagrin…

Au Sénégal, les pêcheurs sont confrontés à  la rareté, la pauvreté, l’exil parfois. Au Nord, les ports se vident, les pêcheurs désertent le secteur. L’équation est faussée : la spirale productiviste se déconnecte peu à  peu du rythme de renouvellement des ressources. Dans ce film, Nord et Sud sont réunis autour d’un même constat : il faut amorcer une autre forme de développement. Si le raisonnement prévaut, les images restent humaines et belles, c’est la vie et l’espoir qui palpitent sous l’œil du réalisateur.

Kayar l'enfance prise aux filets (photo Zideo prod.2009)
Kayar, l’enfance prise aux filets
Film de Thomas Grand

Dans ce port de pêche du Sénégal où 25.000 pêcheurs tentent de survivre, les enfants sont embarqués très jeunes. « C’est un schéma unique, les pères dès l’âge de 45 ans prennent leur retraite. La pêche est la seule activité envisagée, elle doit rapporter immédiatement et c’est aux enfants, dès l’âge de 12 ans, à  prendre la relève ‘ Une situation d’autant plus difficile que les eaux largement surexploitées par les grandes flottilles internationales (600 bateaux au large de l’Afrique et une centaine environ au large de l’Espagne) rapportent peu, et que la commune manque cruellement de moyens et d’infrastructures en matière d’éducation, de sports, de santé, de culture

Lamine Niasse, membre du jury (photo de Sophie H. Marty)
« Le film pose la question de l’accumulation de la vie et des premières années. Si on s’intéressait à  une nouvelle génération d’enfants pour un mieux-être et une meilleure éducation. Prendre les moyens que les enfants de pêcheurs puissent sortir de la plage et choisir leur métier, Leur laisser un bon socle d’éducation Ce film, pour avoir mis le doigt sur ces réalités, a reçu un accueil extraordinaire des Sénégalais : 10.000 personnes l’ont vu sur un grand écran gonflable en plein air ». Etait-ce le passé colonial ou la peur de perdre nos richesses matérielles ? A Lorient aussi, le film dérange Et c’est Lamine Niasse qui nous réconcilie avec nous-mêmes : « Il faut faire confiance aux gens qui vivent au Sénégal. Nous ne sommes pas restés les bras croisés, nous donnons la main à  tous ceux qui se battent dans le monde, au niveau de chaque peuple pour se libérer ‘


Le jour de la méduse
Film de François Reinhardt

« Dans cette pêche, le danger on s’en fiche dans cette pêche c’est chacun pour soi ‘ Pendant quelques jours, la ville se transforme en camps retranché, c’est très difficile. « Personne ne peut charger les filets avant le coup d’envoi, ça ne dure qu’une journée mais on peut se faire un paquet de fric ‘ Le port est fermé depuis 8 à  10 jours, les bateaux sont coincés à  quai « on fait que se mettre la pression, la rumeur dit 3h ou 5h PM dans les ports du nord 4 bateaux auraient coulé, y aurait des morts mais tout le monde s’en fout Il faut faire très attention tant qu’on n’est pas sorti du port ‘ Plus de 800 bateaux sortent « Au fur et à  mesure qu’on avance le bateau fait remonter les méduses, faut pas se précipiter ‘ C’est comme trouver une aiguille dans une botte de foin. Sous la coque peut-être une fortune, tout dépend du nez du patron. « C’est un boulot dur mais on est très unis et comme je leur donne un bon salaire, ils reviendront chaque année ‘

Brigitte Peignard, réalisatrice de Niodor (photo Sophie H. Marty)Niodiorfilm de Brigitte Peignard

En 1987, sur cette île du Siné Saloum au Sénégal, une pointe s’est cassée. Les terres de culture et la mangrove sont salinisées. Avec la pression des ONG, les femmes se sentent responsables, elles avaient l’habitude de couper les branches pour pêcher les huîtres.
« Quand elles sont réunies, ces femmes, qu’elles chantent, c’est le cœur pour moi qui bat et qui exprime leur tristesse. Je suis touchée par la façon dont les femmes prennent leur vie en mains ‘

Alain Le Sann, Président du Festival

Festival « Pêcheurs du monde ‘

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Zones humides : leur préservation se justifie économiquement

… Véritables zones de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, les zones humides jouent un rôle important dans la régulation des débits des cours d’eau et l’épuration des eaux. Elles abritent par ailleurs une faune et une flore spécifiques notamment de nombreuses espèces rares ou menacées. Cependant, l’extraction de matériaux, le drainage agricole ou encore l’urbanisation en auraient détruit les deux tiers en 30 ans en France…

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, l’Etat s’est donc engagé à  en acquérir 20.000 hectares via le Conservatoire du littoral et les Agences de l’eau…. L’acquisition et l’entretien de ces superficies coà’teront entre 200 et 300 millions d’euros sur les 50 prochaines années (…) mais les bénéfices correspondants, actualisés sur 50 ans, s’élèveraient entre 400 et 1.400 millions d’euros…

Un hectare de zone humide permettrait d’économiser entre 37 et 617 euro par an au titre de la lutte contre les inondations, entre 45 et 150 euro/an pour le soutien des débits d’étiage dans les cours d’eau en été et entre 15 et 11.3001euros/an pour l’épuration de l’eau… Il faut ajouter les bénéfices liés à  la pêche (80 à  120 €/an), la chasse (230 à  330 €/an), la navigation/plaisance (15 €/an), le canoê/kayak (28 €/an) et surtout la valeur sociale (usages récréatifs, biodiversité) attribuée à  ces zones humides (de 200 à  1.600 €/an)… Dans le cas des tourbières, la valeur du stockage de carbone est estimée à  1.728€/ha/an… Pour une zone humide quelconque une étude réalisée en 1999 a estimé cette valeur à  150 €/ha/an par an…

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Exposition : Biodiversités

… Articulée autour de 5 grands pôles : biodiversités urbaine, rurale, forestière, aquatique et invisible, l’exposition permettra de sensibiliser le public sur la richesse et la fragilité de ces écosystèmes emblématiques. Et de découvrir les programmes de recherche nationaux et internationaux menés par les scientifiques aux quatre coins de la planète pour mieux les connaitre, les préserver et étudier leur devenir…

Chaque après-midi, des conférences seront données par des scientifiques pour découvrir leurs disciplines et leurs métiers. En matinée, des films seront projetés pour approfondir certains thèmes…

Horaires d’ouverture :
En semaine de 9h à  18h
Samedi et dimanche de 10h à  19h
Grand public-Entrée libre

Renseignements / inscriptions scolaires, centres de loisirs : 01 44 96 53 58

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De l’importance d’évaluer les bénéfices de la biodiversité à  l’échelle locale…

Le dernier rapport du groupe d’étude  »Economie des écosystèmes et de la biodiversité » insiste sur la nécessité de prendre en compte les services liés aux écosystèmes dans les politiques locales pour des raisons aussi bien économiques que sociales….

Les résultats complets de l’étude devraient être présentés lors de la dixième Conférence des parties (COP 10) de la Convention sur la diversité biologique, qui aura lieu en octobre prochain à  Nagoya.

Il souligne notre dépendance à  la nature et va plus loin en démontrant comment les services fournis par les écosystèmes constituent des solutions rentables pour les politiques locales. Car faire la liste des services rendus par la nature (alimentation, eau potable, matières premières médicinales, régulation du climat et de l’air, modération des événements climatiques extrêmes, prévention de l’érosion des sols et maintien de la fertilité des sols, pollinisation) ne semble pas suffire, il s’agit de démontrer (…) en quoi la nature  »peut permettre aux municipalités de réaliser des économies, de booster les économies locales, d’accroître la qualité de vie et de sécuriser les moyens d’existence »…

Comme le rachat et la restauration du bassin versant pour 2 milliards de dollars qui a permis à  la ville de New York d’obtenir une source d’eau potable quand l’investissement dans une usine de prétraitement de l’eau aurait coà’té 7 milliards.

Ou encore, la protection et la restauration des mangroves dans les régions côtières du nord du Vietnam (1,1 million de dollars depuis 1994) contre une estimation de 7,3 millions de dollars par an pour l’entretien de digues) ont permis aux collectivités locales, où plus de 70 % de la population est menacée par les catastrophes naturelles, de mieux se protéger…

Les agriculteurs peuvent ne pas être au courant des alternatives qui permettent une utilisation plus durable des terres. Une fois que les avantages d’un écosystème ont été identifiés, les dirigeants locaux peuvent partager ce qu’ils ont appris, offrant des conseils sur l’atténuation des catastrophes, les pratiques de pêche, la conservation de l’eau »

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Upwelling du Benguale : un courant froid qui concentre la vie marine

Brève vidéo à  propos de l’expédition de TARA

Pour sa débuter sa deuxième année d’expédition, Tara analyse l’impact sur le phytoplancton des remontées d’eaux froides des profondeurs le long de la côte Ouest de l’Afrique. Un phénomène qui s’inscrit dans le cadre du courant froid océanique qui coule depuis l’Afrique du Sud et remonte les côtes africaines, vers le Nord-Nord-Ouest pour rejoindre un courant chaud équatorial.

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