30 juin au 4 juillet 2008

France – Le Guilvinec : Du gaz de ville pour alimenter les chalutiers

Lancé il y a un an et demi par le comité local des pêches du Guilvinec, le projet de bateau de pêche-tourisme vient d’être livré par un cabinet d’architectes. Absence de rejet et pêche raisonnable ont guidé le bureau d’étude. S’y ajoutent des aménagements nécessaires à  l’accueil de 2 passagers. Des aménagements chiffrés à  20 000 € pour un chalutier neuf de 12 m. Oui mais voilà , depuis le lancement du projet, le prix du gazole a presque doublé. Présentée au Guilvinec, la nouvelle version du chalutier est propulsée par un moteur au gaz. Sa conception serait même capable de raccrocher la technologie de la pile à  combustible. Une rencontre est prévue dès la semaine prochaine avec Gaz de France.

Source : Jean Le Borgne
Le Télégramme, 28 juin 2008
http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/economie/peche-du-gaz-de-ville-pour-alimenter-les-chalutiers-20080628-3355340_1378250.php


France : Ostréiculture, un gros projet d’écloserie dans la ria d’Etel

3 associés, anciens de la pisciculture Aquastream à  Ploemeur, envisagent la création d’une écloserie d’huîtres, nommée Novostrea Bretagne, les pieds dans l’eau de la ria d’Etel (Morbihan). L’objectif est d’atteindre une production de 150 millions de naissains d’huîtres creuses par an. Le projet, qui bénéficie déjà  du permis de construire pour le bâtiment et de l’autorisation des Affaires maritimes, sera présenté aux riverains début juillet. Une dizaine d’emplois devraient être créés dans les 3 prochaines années.

Source : Solène Le Roux
Le Marin, 27 juin 2008

Anchois, les scientifiques européens défavorables à  la réouverture

Selon le Ciem (Conseil international pour l’exploration de la mer ), qui prend aussi en compte les évaluations côté espagnol, et contrairement aux impressions des pêcheurs français sur zone, la biomasse d’anchois aurait rechuté en 2008. Pire, le recrutement serait le plus bas depuis 2005 : 9506 t contre 27 202 t en 2007. Le Ciem recommande donc le maintien de la fermeture jusqu’en juillet 2009. Les Espagnols, qui s’étaient rapprochés de la position française, semblent s’être de nouveau éloignés. Leurs représentants ont donné l’impression de laisser passer une nouvelle année sans combattre.

Source : Bernard Jégou
Le Marin, 27 juin 2008

Espagne : Libérés des pirates, ils sont rentrés sains et saufs

Après avoir passé une semaine, séquestrés par un groupe de pirates armés à  bord de leur navire « Playa de Bakio » à  250 milles au large des côtes somaliennes, les 26 membres de l’équipage, 13 Espagnols et 13 ressortissants de différents pays africains, sont rentrés sains et saufs. En 2007, 263 attaques en mer sont à  déplorer, dont 43 en Indonésie, 42 au Nigeria et 31 en Somalie. Dans les 10 dernières années, 3200 marins ont été pris en otage, 300 blessés et 160 sont morts. Le secteur reconnaît l’existence de zones de pêche à  haut risque, mais n’a pas encore pris les moyens d’organiser une rencontre afin de résoudre ce problème.

Source : Vidal Maté
Traduit de Mar, mai 2008

Empêcher la « mare à  poissons » de l’Afrique de l’Est de se tarir

Le Lac Victoria abrite la plus importante pêcherie d’Afrique avec des captures de 600 000 t par an. Mais la Perche du Nil se raréfie. En 2001 les bateaux en ramenaient 160 kg à  chaque sortie, aujourd’hui, ils n’en pêchent plus que 20. Les causes de cette crise sont complexes, la venue de pêcheurs de l’intérieur du pays qui accroît l’effort de pêche, la pêche illégale de poissons sous-taille, mais aussi le manque d’oxygène dans l’eau dà’ aux changements climatiques et aux pollutions terrestres… D’autre part, à  cause des règles de libre échange, les 3 pays riverains du lac Victoria ne peuvent pas percevoir des taxes conséquentes sur les exportations et les réinvestir dans la recherche et la gestion des pêcheries. Parmi les soultions avancées, certains parlent d’écolabel pour la Perche du Nil, d’autres de commerce équitable, d’autres encore d’aires marines protégées…

Source : The Monitor
Traduit de Samudra Alert News, 3 juillet 2008

Les pêcheurs des Philippines reprochent au gouvernement d’avoir fait baisser les prix

Une organisation de pêcheurs philippins accuse son gouvernement d’avoir fait baisser brutalement le prix de vente des produits de la mer. Le ferry « Princess of the sea », qui a fait naufrage il y a quelques semaines lors du passage du typhon « Frank », transportait un réservoir de plusieurs tonnes de pesticides. Les pêcheurs reprochent au gouvernement d’avoir diffusé un message d’alerte à  la pollution et une interdiction de pêche dans la province de Romblon, avant d’avoir vérifié si des fuites s’était bien produites. Cette annonce a provoqué une véritable panique dans la population qui boycotte les produits de la mer, privant les pêcheurs de leurs moyens de subsistance, alors que l’environnement n’a, en fait, pas été affecté.

Source : GMANews.TV
Traduit de Samudra Alert News, 3 juillet 2008

La Nouvelle Zélande et le Chili travaillent ensemble sur des projets d’aires protégées

La Nouvelle Zélande et le Chili se sont mis d’accord pour travailler ensemble sur de nouveaux projets pour déterminer les populations de dauphins chiliens et leur préservation. Cette étude devrait débuter cet été avec une équipe de scientifiques chiliens et l’expertise de scientifiques néozélandais. Cette coopération fait suite à  un voyage de 18 Chiliens l’an dernier qui ont étudié le processus de mise en place d’aires marines protégées et de réserves de mammifères marins.

Source : Beehive
Traduit de Samudra Alert News, 1er juillet 2008

Publié dans Actualités, Collectif Pêche et Développement | Commentaires fermés sur 30 juin au 4 juillet 2008

La biodiversité actuelle éclairée par celle du passé

Pour mieux évaluer les effets futurs de l’érosion de la biodiversité, les paléontologues regardent les grandes évolutions du vivant depuis 500 millions d’années (Ma). Ils utilisent pour cela de grandes bases de données recensant les espèces marines, qui donnent des séries de fossiles plus régulières que les espèces terrestres…

Contrairement à  ce que l’on pensait (…), la biodiversité récente n’est que faiblement supérieure à  celle des périodes anciennes. Et, bonne nouvelle, « la biodiversité s’est restaurée en moins de 10 millions d’années pour trois des cinq grandes crises biologiques qui marquent l’histoire de la Terre »… La mauvaise nouvelle est que les effets de la crise de biodiversité que l’on connaît actuellement – parfois qualifiée de « sixième extinction » – risquent de se faire ressentir sur les écosystèmes pendant des millénaires…

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23 au 27 juin 2008

France – Lorient : Les mareyeurs débarquent leur secrétaire

L’association des acheteurs de produits de la pêche du port de Lorient (AAPPPL) – c’est à  dire les mareyeurs de Keroman – ont engagé une procédure de licenciement à  l’encontre de leur secrétaire général depuis près de 20 ans, Marc Jamet. Les mareyeurs lui reprochent son initiative, personnelle, d’avoir voulu créer une Amap poisson (vente directe du producteur au consommateur). Marc Jamet avait déclaré « n’avoir jamais eu l’intention de nuire », ne pensant pas qu’une Amap « expérimentale » constituerait une concurrence déloyale.

Source : Ouest-France, 25 juin 2008

Une décision consternante

En licenciant Marc Jamet, les mareyeurs du port de pêche de Lorient ont tué dans l’oeuf l’ensemble des initiatives qu’il a menées pour ouvrir le port sur la ville, créer des liens entre mareyeurs, consommateurs et pêcheurs. La création de l’AMAPAP faisait partie de ces initiatives innovantes qui ne menaçaient en rien l’activité du mareyage. Le port de Keroman a besoin d’animateurs et porteurs d’idées comme Marc Jamet et nous espérons qu’il pourra retrouver une place à  sa mesure pour continuer son combat pour la survie de la pêche à  Lorient.

Source : Communiqué du Collectif Pêche & Développement
25 juin 2008

France : La senne danoise devient vendéenne

Le nouvel outil donne des résultats encourageants dans le Golfe de Gascogne. Le patron de « L’Océan des tempêtes » à  Noirmoutier, « sinistré » du thon rouge, est le premier armateur à  tester la senne danoise dans le Golfe de Gascogne pour se reconvertir. Financièrement, ce n’est pas encore l’euphorie. Mais il se sent récompensé de ses efforts. Le premier objectif est d’économiser du carburant. Il est atteint : « Tablons sur une moyenne de 800 litres. 60% de moins qu’un chalutier. » La qualité ? « Le poisson ne reste que 10 mn au fond du filet. Il arrive vivant à  bord. » La part de pêche de l’équipage devient attractive, puisque ce 24 m sort avec seulement 4 hommes, patron compris. Reste l’épineuse cohabitation avec les autres métiers, qui pose problème dans le nord.

Source : Raymond Cosquéric
Ouest-France, 20 juin 2008

Europe : Plan d’aide d’urgence aux pêcheurs

Les ministres ont examiné les grandes lignes du plan d’aide d’urgence aux pêcheurs annoncé par la Commission européenne, sous la pression de Paris. Aucune décision définitive n’est cependant attendue à  ce sujet avant le « conseil pêche » fin septembre. Certaines mesures, comme le relèvement du plafond des aides nationales, de 30 000 à  100 000 euros sur trois ans par entreprise, devraient susciter de vifs débats entre les pays du Sud les plus touchés par la grogne des pêcheurs contre l’envolée des prix du carburant, et les Etats nordiques plus libéraux. La Commission a fermé la pêche au thon rouge en Méditerranée depuis le 16 juin. A l’exception de l’Italie, où l’on menace de porter plainte contre la Commission, personne ne souhaite revenir sur cette mesure destinée à  préserver une espèce menacée

Source : Philippe Ricard avec Laeticia Clavreul
Le Monde, 25 juin 2008

Voir l’article

Conditionner les aides à  une réorientation profonde du secteur vers une pêche durable

Mme Marie Hélène Aubert, vice présidente du Groupe des Verts et membre de la commission de la pêche a rappelé lors du débat sur la résolution sur l’impact de la hausse des prix du pétrole et ses effets sur le secteur de la pêche que « l’UE fait face à  une crise structurelle profonde. C’est le résultat d’années d’aveuglement et de fuite en avant, où la pêche industrielle très gourmande en énergie, était largement subventionnée. La crise du gazole est indissociable des questions de la ressource, du commerce mondial et de la pêche illégale, des questions sociales, de l’arbitrage entre différents types de pêches et entre les acteurs de la filière. Les subventions et les soutiens sont nécessaires, légitimes et acceptables dans le seul cas où ils sont conditionnés à  une réorientation vers une pêche vraiment durable, utilisant des méthodes de pêche moins néfastes pour l’environnement et moins énergivores. Les propositions de la Commission européenne vont dans ce sens et je m’en réjouis. Je regrette que la résolution du Parlement ne fasse que demander plus d’argent, pour faire grosso modo la même chose qu’auparavant, ce qui conduirait à  une crise plus profonde encore. Il faut que les Etats membres prennent enfin leurs responsabilités, et cessent de faire de la démagogie en promettant de l’argent qu’ils n’ont pas, sans offrir de perspectives durables aux pêcheurs ».

Source : Isabelle Zerrouk
Attachée de presse, Verts/ALE au PE
23 au 27 juinCommuniqué de presse, 19 juin 2008

www.greens-efa.org

Les pêcheurs artisans chiliens demandent un soutien international pour leur campagne contre le chalutage

Lancée en janvier, la campagne contre le chalutage est concentrée dans les régions centrales du Chili, où la crise dans les pêcheries de merlu commun a affecté les revenus de la pêche artisanale et le niveau de vie des communautés de pêcheurs. CONAPACH (Fédérarion des syndicats de pêcheurs chiliens) dénonce le harcèlement et la détention sans preuves de pêcheurs et de leurs représentants, et la violente répréssion lors des manifestations, allant jusqu’à  rappeler l’ère Pinochet. Le témoignage de Cosme Caracciolo, secrétaire général de CONAPACH, dont le fils est actuellement emprisonné est particulièrement édifiant : « Je suis persuadé que ce n’est pas un accident. Il y a dans le gouvernement des personnes influentes qui ont des liens étroits avec la pêche industrielle ».

Source : Brian O’Riordan
Traduit de Samudra Alert News, 26 juin 2008

Sri Lanka : Un appel des pêcheurs du Nord

Suite à  la reprise des hostilités entre « Tigres » et forces gouvernementales, les pêcheurs de la région de Jaffna dénoncent :
« La mer près de nos côtes est encore riche, mais le poisson doit être pêché à  un certain moment de la journée, qui n’est pas celui où le personnel de sécurité nous autorise à  sortir en mer. Ces derniers temps, nous utilisions des bateaux modernes et de nouvelles méthodes de pêche, mais nous sommes forcés de revenir au radeau à  rames. De ce fait nous ne pouvons plus aller au large. Notre temps de pêche est lui-même limité. Pire, des pêcheurs de différents sites de pêche sont obligés de pêcher dans une même zone restreinte, souvent hors de nos zones de pêche traditionnelles. Les autorisations de pêche ne sont connues qu’au jour le jour, nous ne pouvons donc rien planifier.Les vendeurs de poisson sont retardés par les convois militaires, tant pis s’il arrivent trop tard pour vendre notre pêche, etc…. Dernières nouvelles : il y a eu un accrochage entre les militaires et les « Tigres » dans la nuit du 29 au 30 mai dans une île du lagon de Jaffna. Les pêcheurs des 3 villages de la côte de Jaffna se sont vu interdire la pêche dans le lagon. 19 000 familles sont privées de leurs moyens de subsistance. »

Source : Herman Kumara
NAFSO, 21 juin 2008

Publié dans Actualités, Collectif Pêche et Développement | Commentaires fermés sur 23 au 27 juin 2008

La 60ème session annuelle de la Commission baleinière internationale s’ouvre au Chili

La 60ème session annuelle de la Commission baleinière internationale s’ouvre au Chili
NATURE / ECOLOGIE – Actu-Environnement.com – 23/06/2008

La 60ème session annuelle de la Commission baleinière internationale s’ouvre à  Santiago au Chili, sur fond de polémique entre les pays partisans et adversaires de la chasse commerciale à  la baleine. Les ONG craignent une levée du moratoire.

La 60ème session annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI) se tient du 23 au 27 juin 2008 à  Santiago du Chili pour étudier l’état des populations de baleines.

L’organisation internationale, qui réunit près de 80 pays, doit débattre de la controverse entre pays voulant protéger les baleines et ceux, qui sont partisans d’une reprise de la chasse commerciale des cétacés comme le Japon, l’Islande et la Norvège, qui est interdite par la CBI depuis 1986.

Le Japon en faveur de la chasse commerciale

A la veille de cette réunion, de nombreuses ONG internationales telles que Greenpeace ou encore l’IFAW ont tenté de mettre en garde les membres de cette commission contre de nouvelles tentatives japonaises de vouloir réautoriser la capture des baleines, en plus de la chasse scientifique. Le Japon pourrait le faire par le biais d’une éventuelle demande de réouverture de la chasse dans quatre zones côtières, au motif que dans le passé, les communautés de ces régions consommaient les baleines et en exploitaient les ressources annexes.

Par ailleurs, l’organisation environnementale WWF publie un rapport alarmant sur le réchauffement climatique et l’avenir alimentaire des baleines au pôle sud intitulé » Ice breaker : Pushing the boundaries for whales ». Selon les experts du WWF, si le réchauffement global de la planète atteint les 2°C , les zones entourant le Pôle Sud où les baleines viennent s’alimenter s’amenuiseront, seront de moins en moins riches en nourriture et se trouveront de plus en plus éloignées. Selon le WWF, le réchauffement climatique entraînera la fonte des banquises antarctiques, repoussant les zones de krills plus au Sud. La migration des baleines déjà  longue de milliers de kilomètres serait allongée de plusieurs centaines de kilomètres pour des ressources moindres.

Ce sont notamment le rorqual bleu, et la baleine à  bosse qui pourraient être confrontés au manque de ressources alimentaires. Cette dernière espèce, commence seulement à  reconstituer une partie de ses effectifs après avoir été décimée par la chasse commerciale menée principalement durant la première moitié du 20è siècle, souligne le WWF.

La France soutient le maintien du moratoire

De son côté, la France continuera à  soutenir le maintien du moratoire interdisant la chasse commerciale, selon un communiqué du MEEDDAT. Elle réitérera son opposition à  la chasse dite scientifique dès lors que les recherches scientifiques peuvent être menées sur des baleines sans les tuer, déclare le Ministère.

Dans ce contexte, la France soutiendra la proposition australienne de programmes scientifiques régionaux utilisant des moyens non létaux. Elle prendra une part active aux travaux du comité de conservation au sein duquel elle présentera le programme REPCET de repérage des grands cétacés pour éviter les collisions avec les navires de commerce, ajoute le Ministère.

Malgré le moratoire, plus de 30.000 baleines ont été tuées depuis 1986 sous couvert de chasses scientifique et le Japon tue un millier de baleines par an au nom de cette dérogation. La CBI est profondément divisée entre pays opposés à  la chasse (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Australie, Brésil, Nouvelle-Zélande) et les pro-chasse dont le Japon, la Norvège et l’Islande.

La réunion de la CBI devrait également être l’occasion de la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique-Sud, une zone de protection où l’on interdirait la chasse tout en développement les activités touristiques de découverte des cétacés. Au delà  de ce sanctuaire, le Chili pourrait également déclarer zone protégée une partie de ses eaux territoriales le long de ses 4.500 km de côtes.

R. BOUGHRIET

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Les 80 pays de la Commission baleinière internationale se retrouvent au Chili

Les 80 pays de la Commission baleinière internationale se retrouvent au Chili

La Commission baleinière internationale (CBI), qui regroupe 80 pays, se réunit à  partir de lundi au Chili pour étudier l’état des populations des baleines et éventuellement revenir sous la pression du Japon sur l’interdiction de la chasses commerciale des grands cétacés, interdite depuis 1986.

L’organisation internationale, qui se réunit chaque année, doit débattre de la controverse entre pays voulant protéger les baleines et ceux, qui historiquement, sont partisans d’une reprise de la chasse commerciale, en premier lieu le Japon, l’Islande et la Norvège.

A la veille de la réunion, des ONG de défense de l’environnement comme Greenpeace, IFAW (Fonds international pour les animaux) et WDCS (société de protection des baleines et dauphins), ont mis en garde contre de nouvelles tentatives de la part du Japon de vouloir réautoriser la capture des baleines, en plus de la chasse scientifique déja très controversée, par le biais d’une éventuelle demande de réouverture de la chasse dans quatre zones côtières.

Milko Schvartzman, coordinateur de la campagne des Océans en Amérique latine pour Greenpeace, affirme que la proposition que pourrait présenter le Japon durant cette réunion, n’est pas encore bien définie, même si les spécialistes estiment que ce pays représentera sa demande d’autorisation de la chasse commerciale des baleines. Beatriz Bugeda, de l’IFAW, assure aussi que le Japon va insister sur la réouverture de la chasse aux baleines.

Toutefois, explique Mm Bugeda, le Japon le fera probablement en proposant le vote d’une résolution autorisant la chasse aux cétacés dans quatres zones cotières, arguant que dans le passé les communautés de ces régions mangeaient les baleines et en exploitaient les ressources annexes.

Le délégué japonais aupris de la CBI, Joji Morishita, n’a pas voulu confirmer cette proposition lors d’un récent entretien avec le quotidien El Mercurio de Santiago, tout en réaffirmant la position du Japon en faveur de la chasse commerciale à  la baleine. M. Morishita a réaffirmé que pour son pays la consommation de chair de baleine était une tradition millénaire qui devrait être respectée par le reste du monde. Le délégué japonais a précisé qu’il ne demandait pas l’ouverture de la chasse pour toutes les espèces de baleines mais seulement celles dont les populations sont abondantes.

Durant la réunion, les intervenants décideront de la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique-Sud qui irait de la ligne de l’Equateur jusqu’au soixantième parallèle en Antarctique. Cette initiative est soutenue par certains pays dit du « groupe de Buenos Aires » et vise à  créer une grande région de protection où l’on interdira pour toujours la chasse à  la baleine tout en cherchant à  attirer les touristes pour admirer les cétacés.

« L’importance de la création d’un sanctuaire dans l’Atlantique Sud permettrait de protéger de la chasse sans discrimination des espèces importantes à  conserver comme les baleines à  bosse et les baleines franches, affirme Béatriz Bugeda de l’IFAW. Ce projet doit recueillir 75% des votes pour être approuvé mais n’a pas pu obtenir ce score durant la précédente réunion.

Malgré le moratoire, plus de 30.000 baleines ont été tuées depuis 1986 sous couvert de « chasses scientifique » et le Japon tue un millier de baleines par an au nom de cette dérogation. La CBI est profondément divisée entre pays farouchement opposés à  la chasse (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Australie, Brésil, Nouvelle-Zélande) et les pro-chasse dont le Japon, la Norvège et l’Islande. En plus de ce projet de sanctuaire, le Chili pourrait déclarer une zone protégée dans ses eaux territoriales le long de ses 4.500 kms de côtes.

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16 au 20 juin 2008

France : Ne tirez pas sur le mareyeur…

Mots clés : France, Commercialisation

Les débordements dont certains magasins de marée ont été victimes pendant la grève étaient le plus souvent injustes ont convenu les représentants des pêcheurs invités à  Saint-Malo à  l’assemblée générale de l’association des directeurs de criée. Plus que jamais, le poisson français est en concurrence avec des produits d’importation sur lesquels le distributeur peut faire des marges plus intéressantes ou des promos plus spectaculaires. Depuis dix à  douze ans, l’offre mondiale de produits de la mer a augmenté de 40 % grâce à  l’aquaculture dont la production, très mondialisée, a triplé. Dans ce contexte, les directeurs de halle à  marée souhaitent qu’on leur donne les moyens, à  leur niveau, de soutenir le marché. Il s’agit notamment de l’enregistrement obligatoire en criée (y compris les ventes directes) et aussi de l’établissement des notes de ventes dans les criées qui tarde tant.

Source : Raymond Cosquéric,
Ouest-France, 7-8 juin 2008

France : Les goémoniers craignent pour l’algue bretonne

Mots clés : Algue, Bretagne, Recherche, Ressource

La filière ne pourra plus compter sur l’expertise d’Ifremer pour gérer la ressource. Décédé peu après son départ en retraite cet hiver, Pierre Arzel, la sommité de l’algue, unique spécialiste à  l’Ifremer-Brest, n’aura pas de successeur. C’est lui qui évaluait avec perspicacité ce que la nature peut, chaque année supporter comme prélèvements. Les enjeux sont écologiques, mais aussi économiques. « Une vingtaine d’entreprises investissent dans la recherche de produits nouveaux, parfois tirés d’espèces végétales inédites (Christine Bodeau, présidente de la Chambre syndicale des algues marines). Christine Bodeau, André Le Berre (Comité des pêches de Bretagne) et Janik Moriceau (Conseil régional), ont adressé une lettre au ministre.

Source : Raymond Cosquéric,
Ouest-France, 18 juin 2008

Espagne, Valence : Les femmes réclament le droit de pêcher

Mots clés : Femmes, Espagne

Cette organisation de Valence, membre du réseau Aktea, était au départ une association de femmes au foyer. Dans leur communauté, on ne pouvait pas transmettre le droit de pêche aux femmes, alors que certaines d’entre elles voulaient être marin-pêcheurs. Elles ont porté ce problème en justice pour faire valoir leurs droits. En 1998, un jugement a statué en leur faveur. Mais les hommes ont alors modifié les statuts pour empêcher les femmes d’exercer ce droit de pêche. Depuis 2001, une ordonnance judiciaire permet aux femmes de pêcher. 5 femmes utilisent ce droit, mais leurs maris ont été exclus de l’organisation des pêcheurs. Elles mènent actuellement des actions pour rendre à  ces hommes leurs droits de pêche et pour revitaliser la communauté des pêcheurs.

Source : Assemblée générale d’Aktea
Arcachon, 12 juin 2008
Propos recueillis par Fanny Brun, Collectif Pêche & Développement

Espagne : Femmes ramendeuses en Galice

Mots clés : Femmes, Espagne

Il y a environ 1 200 femmes ramendeuses en Galice. 65 % travaillent au noir. Elles sont donc dans une situation très précaire, sans reconnaissance et avec des salaires très bas. Il y a 14 associations de femmes ramendeuses, dont 12 sont rassemblées en Fédération. Une étude a été entreprise pour connaître la situation réelle de ces femmes. Selon les régions, elles fabriquent des engins différents, avec des salaires différents. Elles gagnent entre 2 et 5 € de l’heure. En général, c’est l’armateur qui fournit le matériel pour la fabrication des filets. Une formation a été organisée par une association membre d’Aktea pour certaines de ces femmes qui ont obtenu un diplôme. Ces projets ont apporté plus de visibilité à  la profession.

Source : Assemblée générale d’Aktea
Arcachon, 12 juin 2008
Propos recueillis par Fanny Brun, Collectif Pêche & Développement

Ghana : Le Ministre des pêches veut promouvoir l’aquaculture

Mots clés : Aquaculture, Ghana

Le Ministre des pêches vante le développement de l’aquaculture sur le lac Volta, dans la région de l’Afram Plains. Ce développement de l’aquaculture doit créer des emplois et freiner la migration des jeunes vers les villes. Le Ministre recommande aux banques d’accorder des prêts aux personnes et aux organisations qui voudraient se lancer dans l’élevage du poisson. Le tilapia devrait bien s’acclimater dans les fermes de l’Afram Plains.

Source : GBC NEWS
Traduit de Samudra Alert News, 18 juin 2008

Afrique : Face à  la crise alimentaire, l’Unifem pour l’implication des femmes dans les politiques

Mots clés : Femmes, Afrique, crise alimentaire

Les femmes ont un rôle central à  jouer dans le choix des politiques enclenchées en Afrique pour faire face à  la crise alimentaire, selon l’Unifem (Fonds de développement des Nations unies pour la femme). C’est pourquoi l’instance onsusienne demande leur implication dans les stratégies. Certains participants aux travaux de l’atelier de validation des études de référence sur les femmes intervenant dans le commerce informel transfrontalier ont déploré la non-prise en compte des préoccupations des femmes dans la lutte contre la pauvreté à  travers le continent. Selon les études, 78 % des actrices du commerce frontalier s’activent dans le domaine agricole. Les données des études permettront d’appuyer le secteur, faciliter la rétroaction, faire en sorte que les femmes soient parties prenantes des recommandations formulées. Il faut que toutes les interventions soient adaptées à  la situation de chaque région.

Source : Babacar DIONE,
Soleil, 20 juin 2008

Pakistan : Le Ministre promet une solution aux problèmes chroniques des pêcheurs

Mots clés : Pakistan

Le Ministre des pêches de la région du Sindh vient de rencontrer les responsables de la Fédération des pêcheurs pakistanais (PFF – Pakistan Fisherfolk Forum). Il était venu discuter des problèmes rencontrés par les pêcheurs. Il a annoncé qu’il demanderait au gouvernement fédéral l’abolition du système de contrat. Le Président du PFF a rappelé que 2 millions de pêcheurs du Sindh et 4 millions de pêcheurs pakistanais sont confrontés à  de graves problèmes, notamment le système des contrats qui affecte leurs moyens de subsistance.

Source : Saeed Baloch
General Secretary
PAKISTAN FISHERFOLK FORUM [PFF
Pour en savoir plus :
Daily Times
Dawn the Internet Editions

Sri Lanka : Les « militants contre la faim » disent non aux propositions de la FAO et réclament la souveraineté alimentaire

Mots clés : Sri Lanka, Crise alimentaire

Suite au forum « Terra Petra », qui s’est tenu en parallèle de la rencontre FAO à  Rome et qui a rassemblé 120 Ong et des journalistes, Herman Kumara (NAFSO, Sri Lanka) s’est insurgé contre les décisions des leaders internationaux, « les mêmes depuis plus de 10 ans » et a expliqué qu’il faut d’urgence donner aux petits producteurs l’opportunité de choisir leurs activités. Herman Kumara souligne que malgré toutes les résolutions prises depuis 1974, le nombre de personnes souffrant de la faim ne cesse d’augmenter. Il ajoute que les petits producteurs sont ceux qui contribuent le plus à  nourrir les plus pauvres. Ils doivent pouvoir décider eux-mêmes quoi produire, comment produire et quoi vendre. L’ingérence des multinationales dans le contrôle des ressources n’aide pas à  résoudre la crise alimentaire.

Source : Melani Manel Perera,
AsiaNews, 18 juin 2008

Publié dans Actualités, Collectif Pêche et Développement | Commentaires fermés sur 16 au 20 juin 2008

Bataille navale pour le thon rouge

Bataille navale pour le thon rouge

ESPECE MENACEE. La Commission européenne a interdit la pêche du thon rouge en Méditerranée aux chalutiers français, italiens, grecs, maltais et espagnols. Des navires militaires traquent les récalcitrants.

Richard Werly, Bruxelles
Lundi 23 juin 2008

C’est une véritable bataille navale. D’un côté, des flottes entières de «thoniers senneurs à  sennes coulissantes’, les chalutiers spécialisés dans la pêche au thon rouge de Méditerranée. De l’autre, des navires militaires français, italiens, espagnols, grecs ou chypriotes chargés par la Commission européenne de faire respecter son décret d’interdiction de pêcher cette espèce menacée, à  partir du 16 juin à  0heure (aujourd’hui pour l’Espagne). Et tout au bout de la chaîne, une demande insatiable, notamment au Japon où un thon rouge de 200 à  300 kilos, destiné à  finir en sushis ou en sashimis, se négocie jusqu’à  30 000 euros pièce.

Tout, dans cette affaire, est symbolique. D’abord le thon rouge, mets de plus en plus apprécié dans le monde, mais menacé d’être décimé si les pêcheurs continuent d’en capturer environ 50000 tonnes par an, soit trois à  quatre fois ce que peut supporter l’espèce. La Méditerranée ensuite: alors que la France, qui présidera l’UE pour six mois à  partir du 1er juillet, rêve d’ancrer davantage au sud l’Europe des Vingt-Sept, la bataille du thon rouge révèle quantité de problèmes difficiles à  régler: pavillons de complaisance, équipages de toutes nationalités, filières de contrebande maritime bien organisées. Dernier symbole enfin: la pêche elle-même. Déjà  menacés d’asphyxie par les prix du carburant et l’épuisement des ressources halieutiques, les patrons de flottille enragent contre la décision de Bruxelles de leur couper ce dernier débouché lucratif. Comme Raphaêl Scannapieco, un patron français interrogé par Le Monde, «exaspéré d’être toujours au banc des accusés’ et «victime d’écolos qui ont trouvé là  un bon moyen de se faire de la publicité’.

Face à  cela, la Commission européenne tient bon. Ce mardi à  Luxembourg, le commissaire (maltais) Joe Borg, chargé des affaires maritimes, doit confirmer l’interdiction de pêcher le thon rouge, décidée le 16 juin en vertu du paragraphe 5 du règlement 2371/2002 sur la conservation et l’exploitation des ressources halieutiques. Problème: le Conseil des ministres, statuant à  la majorité qualifiée, peut renverser sa décision.

La bataille, en plus d’être navale, est donc statistique. Avec d’un côté, les experts de Bruxelles pour qui 85% – certains armateurs les auraient dépassés de plus de 200% – des quotas annuels ont déjà  été atteints. «Les niveaux d’exploitation ne sont pas durables confirme Jean-Marc Fromentin, de l’Ifremer. Si on continue comme ça, les analyses indiquent clairement qu’il y a un risque important d’effondrement du stock de thon rouge et des pêcheries.’ Et de l’autre des pays dont la France, sous pression de leurs pêcheurs, qui doutent de l’alarmisme bruxellois. Preuve des tensions ambiantes: les ports de Naples et La Valette (Malte) seront bloqués demain par les thoniers.

L’affaire est d’autant plus explosive qu’elle peut dégénérer. En haute mer, les navires militaires mandatés pour traquer les chalutiers tirant derrière eux les cages contenant des milliers de thons font face à  une évidente mauvaise volonté. La manne d’argent autour du thon rouge permet ainsi aux armateurs d’affréter de petits avions pour survoler les bancs de poissons et ruer leurs bateaux dessus. Les poissons, capturés vivants, sont ensuite engraissés dans des fermes côtières et vendus, notamment à  l’exportation. Or tout est bon pour éviter les contrôles: faux registres, appels ignorés, fermes déplacées vers les côtes d’Albanie, de Turquie ou de Croatie, hors Union européenne… Persuadé d’être le plus fort, le syndicat des thoniers méditerranéens a même demandé à  ses membres de «braver l’interdiction et d’aller au clash’. Une dramatique fuite en avant.

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© Le Temps, 2008 .

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La prolifération des méduses témoigne des dérèglements du milieu naturel

La prolifération des méduses témoigne des dérèglements du milieu naturel

Etranges animaux gélatineux encore mal connus, les méduses prolifèrent en de
nombreux points du globe, notamment en Méditerranée où elles sont de nouveau
attendues cet été, témoignant des dérèglements du milieu naturel.

La surexploitation des mers et le réchauffement climatique font partie des
principales raisons avancées pour expliquer ce « boom démographique » des méduses
qui « occupent aujourd’hui la place de nombreuses autres espèces », selon les
termes de Ricardo Aguilar, directeur de recherche au sein de l’ONG Oceana.

« Les populations de méduses explosent partout. Or, la méduse est un excellent
marqueur de l’environnement. Plus elle est présente, plus cela veut dire que le
milieu s’est modifié », explique Jacqueline Goy, de l’Institut océanographique de
Paris.

Le cas de la Méditerranée, excellent bassin d’étude de cet invertébré devenu la
hantise du baigneur, est éloquent.

Les scientifiques sont d’accord: les Pelagia noctiluca, dont les piqà’res
provoquent des brà’lures, s’apprêtent une nouvelle fois à  envahir les côtes
méditerranéennes.

Si leur présence n’est pas, en soi, extraordinaire, la fréquence de leurs
apparitions inquiète.

Une analyse sur deux siècles a permis d’établir qu’elles apparaissaient tous les
12 ans et qu’elles restaient en moyenne 5 ou 6 ans. Or, cette année devrait être
la huitième consécutive, ce qui suscite des interrogations.

La surpêche est considérée comme un facteur central de la prolifération de cet
animal.

« Lorsque des vertébrés tels que les poissons disparaissent, des invertébrés tels
que les méduses apparaissent », résume Ricardo Aguilar.

Une pêche excessive réduit le nombre de prédateurs de la méduse – tortues,
requins, thons… – et la raréfaction du poisson lui offre plus de zooplancton
pour se nourrir.

Or une fois qu’ils ont pris la place, ces animaux sans cerveau lâchent peu de
terrain.

« Les méduses sont en compétition avec le poisson pour le plancton mais aussi des
prédateurs directs de ce dernier » (dont elles mangent les oeufs et les larves),
explique Andrew Brierley, de l’université de St Andrews, en Ecosse. « Il est par
conséquent difficile de voir comment les poissons peuvent reprendre leur place
lorsque les méduses se sont installées ».

Ce dernier a mis en lumière que la surpêche dans l’Océan Atlantique avait
provoqué une véritable explosion du nombre de méduses au large de la Namibie.

Même si son impact est très difficile à  mesurer, le réchauffement climatique est
également considéré comme un facteur-clé: des températures de l’eau plus élevées
allongent la période de reproduction de ces invertébrés.

Mais la méduse, difficile à  étudier hors de son milieu, a fait l’objet de peu
d’études académiques et reste mystérieuse à  de nombreux égards.

« Il n’y a que 20% des espèces (de méduses) dont on connaît le cycle de vie »,
souligne Mme Goy.

L’étude – essentielle – des migrations, qui dépend des vents et des courants, se
heurte à  un obstacle de taille : les bancs de méduse sont difficiles à  observer
par satellite.

En outre, l’absence d’exploitation commerciale, à  quelques exceptions près en
Asie où certaine espèces se mangent, ne favorise pas les investissements
financiers dans ce secteur.

Des experts espèrent que l’impact négatif sur le tourisme poussera les
gouvernements à  investir dans la recherche sur cet animal étrange dont le
comportement est un indicateur précieux sur les changements profonds en cours
sur la planète: au fond des mers, mais aussi sur terre et dans le ciel.

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Une nouvelle étude souligne le déclin « inquiétant » des requins de la

Une nouvelle étude souligne le déclin « inquiétant » des requins de la
Méditerranée

NATURE / ECOLOGIE – Actu-Environnement.com – 11/06/2008

Selon une nouvelle étude scientifique publiée dans la revue « Conservation
Biology » et financée notamment par le Lenfest Ocean Program, toutes les espèces
étudiées dans la mer Méditerranée afficheraient un déclin de plus de 97 %, en ce
qui concerne le nombre et le poids des prises, depuis deux siècles.

Les conclusions de cette recherche, intitulée Déclin des requins de la mer
Méditerranée : Résumé d’une nouvelle étude scientifique, montrent que plusieurs
espèces méditerranéennes sont en voie de disparition, notamment si la pression
actuelle de la pêche se maintient. Rappelons que quarante-sept espèces de
requins évoluent dans la mer Méditerranée et vingt sont considérées comme grands
prédateurs.

L’auteur principal de l’étude, Francesco Ferretti, craint que la diminution du
nombre de requins n’ait des répercussions sur l’écosystème marin de la
Méditerranée dans son ensemble.

Les auteurs de l’étude ont observé le statut de cinq des vingt espèces de grands
requins prédateurs dans la Méditerranée : le requin bleu, une espèce de requin
renard, deux espèces de requins taupes communs, et une espèce de requin marteau.

Selon l’étude, la quasi-totalité des grands requins de Méditerranée aurait payé
un lourd tribut aux prises accessoires dans les pêcheries de grands fonds, à  la
pêche ciblée ainsi qu’à  la demande humaine dans les zones côtières. Les requins
sont particulièrement vulnérables face à  la surpêche et se remettent mal du
dépeuplement, car ils ont en général une croissance lente, une maturité sexuelle
tardive et peu de petits, soulignent les chercheurs.

En moyenne, les requins pêchés en Méditerranée comptent parmi les plus petits au
monde. D’après l’étude, la diminution de la taille et du poids indique que les
jeunes requins sont les plus affectés par la pêche.

Selon un rapport publié en novembre 2007 par l’Union Mondiale pour la Nature
(UICN), plus de 40% des espèces de requin et de raie de la Méditerranée sont
menacées d’extinction, principalement en raison de la surpêche mais aussi des
prises accidentelles, de la dégradation de l’habitat et de la pollution. Les
requins bleus, marteaux communs et renards ont été classés comme « vulnérables »
sur la dernière Liste rouge de l’UICN. Deux requins taupes communs : lamie et
taupe bleue, ont été répertoriés comme « en danger critique d’extinction ».

R. BOUGHRIET

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Lancement d’un satellite franco-américain pour mesurer le niveau des océans

Le satellite franco-américain fournira des mesures précises de l’évolution du
niveau des océans afin d’évaluer l’ampleur et l’impact du changement climatique
au cours des prochaines années…
Les océans, qui recouvrent plus de 70% de la surface de la Terre, sont le
thermostat de la planète. Ils ont absorbé plus de 80% de la chaleur provenant du
réchauffement atmosphérique depuis les cinquante dernières années, le reste
ayant été capté par l’air, les terres et les glaciers qui fondent, relèvent les
scientifiques de la Nasa…
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