Une compagnie coréenne douteuse
Lundi 1er décembre un chalutier usine coréen, l’Oryang 501, en pêche dans les eaux russes du détroit de Behring a fait naufrage ; seuls huit marins ont pu être sauvés. La composition de l’équipage était multinationale : « Soixante personnes se trouvaient à bord : un inspecteur russe, onze Sud-Coréens, treize Philippins et trente-cinq Indonésiens. Le mauvais temps serait à l’origine du naufrage.'[1] Rien ne permet d’affirmer que ces marins étaient des esclaves des mers, mais ce n’est pas la première fois qu’un bateau coréen, particulièrement de cette compagnie Sajo Group, est mis en cause. Les familles des marins disparus constatent d’ailleurs que le chalutier usine continuait à travailler dans des conditions difficiles, sans repos.[2] Un autre bateau de la même compagnie, l’Oyang 70, a coulé dans les eaux de Nouvelle-Zélande, en 2010, provoquant 6 disparitions. En 2011, c’est l’Oyang 75, avec un équipage de 32 Indonésiens, qui a été mis en cause pour usage de travail forcé, non-paiement de salaires et abus sexuels. Un réalisateur a récemment tourné un documentaire sur ce sujet. « Depuis 1994, les équipages indonésiens ont travaillé dans les chalutiers-usines coréens, dans les eaux néo-zélandaises : une main-d’œuvre bon marché prenant le quota de poissons des sociétés néo-zélandaises. Tous les jours, ces Indonésiens ont souffert de violents abus, verbaux, physiques ou sexuels, contraires aux droits de l’homme. Ils sont également forcés de travailler 20 heures par jour et n’ont que 3 heures de sommeil. En juin 2011, 32 membres de l’équipage indonésien de l’Oyang 75 ont quitté le navire. Après seulement 5 mois à bord du navire, ils n’auraient plus à endurer les durs traitements infligés par les officiers coréens. Continuer la lecture