
Après « trois femmes à la mer », l’Encre de mer se prépare à « Photo’pêche »

Photo’pêche 2012 : «La pêche et ses réseaux ‘
Perdue au milieu des flots, la pêche est connectée à un vaste réseau qui va de la nature à la gastronomie en passant par les organisations professionnelles, les rencontres internationales et les expressions culturelles et artistiques. Cette année, Photo’pêche présente : « La pêche et ses réseaux ».
Si la pêche durable a de singulier d’être ce métier ancestral souvent solitaire, elle a aujourd’hui de pluriel les liens constants et étroits qu’elle nourrit à l’endroit de professions a priori sans rapport entre elles : scientifiques, défenseurs de la nature, professionnels de la gastronomie, ONG de développement ou encore artistes. Ainsi, de nos jours, la pêche se révèle être le parfait reflet de l’écosystème naturel, économique et humain qui est appelé à être le nôtre : bien loin de l’image d’une poignée d’hommes en marge d’une planète que chacun sait « bleue ‘. Continuer la lecture
L’émigration de familles de pêcheurs napolitaines contée par Liuba Scudieri à Sanary
L’association de L’encre de mer a le plaisir de vous inviter à un spectacle de Liuba Scudieri, sur le thème de l’émigration de familles de pêcheurs napolitains, le 18 mai prochain à 18h30 à Sanary (Salle Marie Mauron, à côté de la Médiathèque).
Pour plus d’informations sur le spectacle : voir notre article précédent
Manuel de culture artisanale de spiruline
La spiruline est l’un des planctons comestibles qui représente un enjeu pour notre alimentation. Ce manuel rédigé par Jean-Paul Jourdan, à l’issue de ces 20 années d’expérience sur la culture artisanale de la spiruline, est un document de référence. Ci-après, le liminaire du manuel :
« L’objectif de ce manuel est de former des formateurs pour diffuser et rendre accessible à un plus grand nombre la culture et la consommation de la spiruline, et aider les futurs « jardiniers » (jardiniers du futur ?) à contrôler un certain nombre de paramètres pour produire à l’échelle familiale, coopérative ou communautaire un aliment dont les qualités nutritionnelles sont aujourd’hui reconnues, mais qui leur reste pratiquement inaccessible, du moins à l’état frais. Il n’est pas de fournir les éléments nécessaires pour une exploitation répondant seulement à des critères de rentabilité commerciale, spécialement en pays à main-d’oeuvre chère, car le procédé proposé est très gourmand en main-d’oeuvre du fait de son taux de mécanisation quasiment nul. Continuer la lecture
Deadly catch – film-débat à Sanary le 27 janvier 2012
La projection du film « Deadly catch » au petit festival méditerranéen de « Pêcheurs du monde » en janvier dernier a suscité un vif débat. Peu connus ces énormes bateaux européens chinois, russes… qui viennent racler les fonds, « presqu’au bord des côtes africaines », réduisant à la misère les populations côtières qui n’ont que cette ressource marine pour vivre. Et c’est bien une question de gouvernance des mers et des océans car le désengagement européen des accords de pêche négociés avec les dirigeants des pays tiers laisse parfois la place à d’autres flottilles qui pêchent sans contrôle et sans compensation pour les populations lésées. Lucien Biolatto de Slow Food fait remarquer qu’il est de la responsabilité du consommateur de se renseigner sur la provenance des poissons qu’il achète, ou qu’il commande au restaurateur. Quant au boycott des espèces, il n’a de sens que pour la pêche industrielle, la pêche artisanale ayant un impact très limité sur les stocks et une rentabilité fondée sur la diversité des espèces présentes sur un territoire. Moralité : mangez, sans retenue, du thon, de la raie, du sabre et de l’anguille quand ils sont pêchés par les artisans ! Continuer la lecture
Photo’med : l’interview de Jean-Luc Monterosso
» Avec la photographie, le temps s’arrête, on est devant un monde arrêté… cela permet la distance et la réflexion. C’est une antidote à l’hypertrophie imageante de notre société… cela permet de supporter le déluge d’images… ».
Jean-Louis Monterosso, directeur artistique de Photomed et directeur de la Maison européenne de la photographie à Paris, commente la nouvelle programmation de Photomed dans un reportage audio de Pascale Marcaggi : Continuer la lecture
La spiruline, vivifiante pour la santé : Danielle Thomas
La souche péruvienne de spiruline s’est adaptée au climat varois et « l’on s’est adopté » commente Danielle Thomas, productrice à Hyères :
Aliment très protéiné, riche en fer, oligo-éléments, bétacarotène…. C’est considéré comme un super-aliment et non un complément alimentaire qui serait un comprimé… Utile pour les enfants carencés en protéine dans les portes du désert… Continuer la lecture
La pêche en images pour débattre de l’image de la pêche…
« Pêcheurs du monde », seul et unique festival au monde qui porte sur les pêcheurs. Alain Le Sann, président du Festival témoigne de cette expérience au micro de Pascale Marcaggi et commente cette 4ème session du Festival :
Alain Le Sann – Festival Pêcheurs du Monde 2012
Il y a un discours dominant sur la ressource et l’on oublie l’aspect humain… la façon dont les individus se comportent avec la ressource…. C’est plus difficile de trouver des images de réussite car le malheur, la catastrophe, c’est plus facile à scénariser !… Beaucoup de pêcheurs vivent leur métier par les tripes…
Parc Marin de la Côte Bleue : les pêcheurs, partenaires de cette aire marine, la perçoivent positivement
Un article (en anglais) sur la perception positive des pêcheurs professionnels concernant le Parc marin de la Côte Bleue ( in Marine Policy)
Fishers’ perceptions as indicators of the performance of Marine Protected Areas (MPAs)
Cette aire marine protégée s’est faite dans la durée et la concertation. Partie d’une petite réserve marine à Carry le Rouet en 1982, elle a été agrandie et dotée d’une autre réserve marine à La Couronne, suite à la demande des pêcheurs professionnels. Une démarche que l’on aimerait voir pour le parc des Calanques…
A propos de l’historique de cette aire marine : le parc marin de la côte bleue, un cheminement réussi
A bord du Claire Jeanne : film d’Emmanuelle Pencalet
Le père, embarqué 13 ans pour des marées de 4 mois en Mauritanie, a tourné des films en Super 8 pour montrer à ses trois filles la vie qu’il menait à bord. Sa fille, monteuse de métier, a fait parler son père sur ces images d’archives. Le résultat, présenté au Festival pêcheurs du monde à Lorient, est marquant et très vivant. Ci-après, le père et la fille s’expriment au micro de Pascale Marcaggi :
» J’va vous dire une chose, si j’avais 20 ans, je repartirai… C’est une vie spéciale, j’ai pas connu mes enfants. Ils sont nés ; quand j’ai fini les marées, ils se sont mariés, ils sont partis d’la maison. C’est l’aventure à chaque coup ! Les Douarnenez sont des grands aventuriers… Y avait l’aventure, et puis y avait la liberté ! Avant le Claire Jeanne, j’ai eu un autre bateau que j’ai construit avec les quirataires, J’ai fait tout l’temps la pêche saisonnière : les maquereaux, la sardine… et, quand y a eu cette richesse de l’or rose (la langouste sur les côtes mauritaniennes), j’ai été sur le Claire Jeanne. La pêche avait molli un peu, les quirataires nous lâchaient, et c’est Monsieur Bolloré qui a mis du fric dans cette affaire… La pêche aujourd’hui ça disparaît, je crois que c’est voulu, pourtant on gagne bien sa vie… Mais y a plus d’marins… c’est un métier dur, ceux qui font l’Irlande là -haut, c’est pas d’la tarte… Et puis maintenant, les femmes… p’têt qu’on retrouverait plus d’femme en rentrant de marée ! » Continuer la lecture