La Prud’homie de Martigues réglemente les sennes

En Janvier 2010, 3 senneurs auraient pris en une nuit de 20 à  30 t de loups en train de frayer, à  proximité de la réserve du Cap Couronne. Cette réserve située dans le périmètre du Parc Marin de la Côte Bleue a été créée à  la demande de la Prud’homie de Martigues. L’information a circulé sur les quais provençaux et alerté le Conseil des Prud’hommes de Martigues sur la redoutable efficacité de cette technique de plus en plus « technologique ». Par mesure de précaution pour préserver la ressource dans le ressort de la Prud’homie et prévenir les conflits inter-métiers, les Prud’hommes ont décidé d’interdire la pratique de ce métier dans la bordure littorale.

Voir règlement prud’homal

Voir courrier de la Prud’homie

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Crète (photos)

Photos d’Alain Ponchon et Philippe Joachim

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Canada (photos)

Photos d’Alain Ponchon et Philippe Joachim

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Le plancton sur Thalassa avec la participation de Pierre Mollo

Sur Thalassa le Vendredi 23 avril 2010 à  20h35, un reportage sur le plancton avec l’Observatoire du plancton, Océanopolis et Pierre Mollo.

Pierre Mollo a récemment donné 3 conférences en Méditerranée sur le plancton, au Salon Nautique de La Ciotat et à  l’IPFM (Institut de promotion et de formation aux métiers de la mer de La Seyne sur mer).

Deux reportages de L’encre de mer ont été réalisés avec P. Mollo :

La mer, ce n’est pas que de la surface, elle respire… ou l’enjeu planctonique

Quand l’infiniment petit rime avec nos choix de développement

Pour en savoir plus sur le plancton :

Site internet plancton du monde

– et le livre de Maêlle Thomas-Bourgneuf et Pierre Mollo aux Editions Léopold Meyer 2009

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MEDPAN installe son secrétariat à  Hyères

Les enjeux de MEDPAN :

– Création de nouvelles AMP
Pour les habitats non représentés (haute mer, mers profondes)
Les pays du sud et de l’est devraient être mieux représentés
Dans les pays européens, renforcer le réseau Natura 2000 en mer
– Généraliser le développement de plans de gestion
– Apporter un soutien aux AMP (gouvernance, moyens financiers,
formation, appui technique et matériel)
– Renforcer le suivi de l’évolution du réseau au niveau régional
– Encourager la reconnaissance internationale des AMPs (ASPIM).
– Lancer des initiatives régionales afin de contrôler les pressions qui
s’exercent sur les AMP (espèces introduites)

Le plan d’action du réseau

1°) L’analyse du réseau des AMP :
 » Répertoire des AMP de Méditerranée
 » Rapport sur la situation des AMP de Méditerranée au regard des objectifs 2012

2°) L’appui à  la gestion des AMP :
 » Projets sur la gestion et le suivi des AMP
 » Appui aux missions d’expertise terrain

3°) Projets transnationaux

4°) L’échange d’information
 » Veille informative
 » Réunions d’échanges d’expérience

5°) La formation des gestionnaires d’AMP :
 » Service d’appui à  l’amélioration des capacités des gestionnaires
 » Outils méthodologiques pour améliorer la gestion des AMP

6°) La coordination régionale et internationale:
 » Représentation du réseau dans les différentes instances et conférences régionales et internationales

7°) La communication et l’éducation:
 » Communication sur les AMP et le réseau auprès des gestionnaires, socioprofessionnels, grand public et autorités des pays méditerranéens
 » Centre de ressources sur les AMP en Méditerranée
8°) La gouvernance du réseau :
 » Animation des organes de gouvernance de l’association
 » Développement des partenariats stratégiques

Les membres fondateurs

ï‚· Croatie : Kornati National Park
ï‚· Egypte : Egyptian Environmental Affairs Agency
ï‚· France : Fondation WWF France
ï‚· France : Parc National de Port Cros
ï‚· France : ADENA : Réserve Naturelle Nationale du Bagnas
ï‚· Grèce : Parc National de Zakynthos
ï‚· Italie : WWF Italy ONLUS – Réserve de MIRAMARE
ï‚· Slovénie : Institut de la République de Slovenia pour la tutelle de la nature
ï‚· Turquie : WWF Turquie

Les autres membres et partenaires

ï‚· Slovénie : Institut de la République de Slovenia pour la tutelle de la nature
ï‚· Croatie : Mljet National Park
ï‚· Croatie : Public Institution for Management of protected areas in ibenik-Knin County
ï‚· Croatie : Public Institute Landscape Park Strunjan
ï‚· Croatie : Association for Nature, Environment and Sustainable Development SUNCE
ï‚· Croatie : Public Institution for Management of protected areas in ZADAR
ï‚· Croatie : Blue World Institute of Marine Research and Conservation
ï‚· Espagne : DEPANA – Lliga per a la Defesa del Patrimoni Natural
ï‚· Espagne : Junta de Andalucia
ï‚· France : Office de l’Environnement de Corse
ï‚· France : Conseil Général Pyrénées Orientales – Réserve de Cerbères Banyuls
ï‚· Grèce : Management Body of the National Marine Park of Alonnisos Northern Sporades
ï‚· Italie : WWF Mediterranean Programme Office  » WWF MedPO
ï‚· Italie : Parco Nazionale de cinque Terre
ï‚· Tunisie : Centre d’Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées (CAR/ASP ou RAC/SPA)

Contact du Secrétariat Permanent MedPAN

– Marie Romani, Secrétaire Exécutif
marie.romani@medpan.org

– Magali Mabari
Responsable Communication
magali.mabari@medpan.org

– MedPAN
2, avenue Alexis Godillot
83400 Hyères
Tél : + 33 4 94 27 57 72 / Fax : +33 4 94 57 38 89
medpan@medpan.org
www.medpan.org

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Immensité et richesse de la biosphère microbienne océane insoupçonnée

La génétique a révélé un univers microbien océanique d’une immensité et d’une diversité insoupçonnées qui va permettre de mieux comprendre le rôle clé joué par ces micro-organismes dans l’écosystème terrestre…

« Le nombre total d’espèces microbiennes marines, y compris les bactéries et les archaeas (microorganismes unicellulaire sans noyau, ndlr) est probablement proche du milliard selon leurs caractéristiques moléculaires »… Le monde microbien constitue de 50 à  90% de la biomasse océane…

L’identification des espèces microbiennes, des zooplancton et larves peuplant les océans et l’estimation de leur nombre ainsi que leur rôle respectif, sont essentielles pour comprendre l’étendue et la stabilité de la chaîne alimentaire de la Terre, le cycle carbonique et d’autres fonctions planétaires fondamentales…

Comptant pour plus de 95% de la « respiration des océans », ces nombreuses différentes familles de microbes permettent de maintenir les conditions nécessaires pour que la Terre soit habitable…

Les microbes marins sont les plus petits rouages indispensables au fonctionnement de l’écosystème planétaire… Ces microbes sont de véritables usines de recyclage du CO2 absorbé par les océans qu’ils transforment en carbone retombant dans les fonds marins. Ils digèrent aussi l’azote, le soufre, le fer, le manganèse et bien d’autres composants faisant que cette faune microbienne marine régule la composition de l’atmosphère terrestre, influence le climat, recycle les nutriments et décompose les polluants.

Les chercheurs soulignent aussi la récente découverte d’un vaste tapis formé de microbes reposant sur les fonds marins au large de la côte Pacifique de l’Amérique du Sud, dont la superficie est équivalente à  celle de la Grèce. Cette vaste structure formée de microbes compte parmi l’une des plus grandes masses vivantes de la planète.

Outre les microbes et bactéries des océans, il y a ceux vivant en symbiose dans les centaines de milliers d’animaux marins tous dotés d’une flore microbienne dans leurs intestins.

Cela pourrait représenter des centaines de millions d’espèces microbiennes de plus et représente « un énorme champ de recherche pour la prochaine décennie » tout comme le monde des virus marins…

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Les piroguiers des enfers

Ils sont charpentiers, pêcheurs. Ils construisent des embarcations ou servent de passeurs à  leurs compatriotes sénégalais volontaires pour une migration clandestine vers l’Occident. Un business de rêve, et de mort.

Massamba Diop revient de loin. Ce pêcheur sénégalais de 38 ans a survécu à  l’un des périlleux voyages en pirogue qui mènent les candidats à  l’émigration clandestine aux îles Canaries. Un trajet de 1700 kilomètres vers l’archipel espagnol, qui est l’une des portes d’entrée des Africains en Europe. Quand ils arrivent, les migrants sont recueillis par la Croix-Rouge puis transférés en Espagne. Là , ils se taisent pour éviter l’expulsion. D’autres poussent jusqu’en Italie ou en Suisse, et plus rarement jusqu’en France : l’ancienne métropole coloniale est comparée par les Sénégalais à  un «fond de marmite brà’lé’. A Paris ou Marseille, il n’y a plus rien à  gratter.

Au Sénégal non plus. Les chalutiers étrangers, qui sillonnent les côtes depuis des décennies, ont épuisé la mer.

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La pêche au thon en Méditerranée

 » Le thon, c’est le poisson roi de la Méditerranée, c’est le plus prisé, le plus recherché, tout le monde en demande. C’est ce qui en fait sa misère au thon car tout le monde le pourchasse, le surexploite…

Ici, nous sommes à  St Elme, un tout petit port de pêche typique de Méditerranée, avec ses pointus, des bateaux traditionnels pointus des 2 côtés. Ils mesurent entre 5 et 8m20 de long, il y en a une dizaine. Avec ces bateaux, on pêche la bouillabaisse, les poissons de roche et même des thons puisqu’on les prenait au filet quand ils venaient dans la rade…

Bilan des 30 dernières années, on est la moitié moins. Ce n’est pas dà’ au fait que les gens se désintéressent de la mer, tout au contraire, mais c’est dà’ au fait que l’on a privatisé la mer…

Dans les années 1980-83, la France a décidé qu’on ne pêchait pas assez et que l’on importait beaucoup. Elle a donc décidé de développer la flotte de pêche et de déréglementer nos règlements méditerranéens. A l’époque, nous étions un groupe à  dénoncer la mise en place de l’organisation du pillage de la ressource. C’est une chose que nous avons vécu…

Dans l’ensemble la ressource a diminué mais le vrai problème est que l’on a permis à  certains de trop pêcher, d’aller piller la ressource, de créer des bateaux surdimensionnés, avec des surpuissances de moteur ; on a créé des engins de destruction massive.

C’est un gâchis socio-économique et un gâchis pour la ressource…  »

Didier Ranc, Président de l’UIPMPM (union intersyndicale des petits métiers de la pêche méditerranéenne)

« Le Japon entre en piste dans les année 90, c’est le plus gros marché consommateur des produits de la mer au niveau mondial, et de très loin. Surtout pour le poisson crà’. Or le thon rouge de Méditerranée est considéré comme le somôme… l’idéal du palais des gastronomes japonais. On capture, début juin, du poisson vivant que l’on transfère dans des cages et que l’on nourrit comme des oies pour les vendre à  des prix extrêmes en fin d’année pour les vendre à  un prix de base de 1200 € du kilo.

Les bateaux font de 40 à  42 m, ils sont bardés d’électronique à  bord, avec des investissements de 5 à  7 millions d’euros. Ils ont un énorme bulbe à  l’avant pour détecter les bancs de thons et un radar oiseaux qui les détectent à  25 km… Ils sont profilés à  l’avant, taillés pour la course. Ils ressemblent plus à  des formules 1 qu’à  des chalutiers et se déplacent à  35/40 km/h. Il y a beaucoup de bateaux lybiens à  Sète, exploités par les sétois dans les eaux lybiennes… La concurrence est très grande entre les pays pêcheurs et il faut sans cesse améliorer le matériel car c’est le premier sur le banc qui l’emporte. Cette surenchère de moyens et d’argent exerce donc une forte pression sur l’espèce »

Stephan Baucher, expert des pêches pour les associations

 » Cette zone méditerranéenne qui est petite puisqu’elle fait 3 million de km² est la plus productive. Près de la moitié du thon rouge mondial est pêché ici. L’espèce est très menacée car elle est vendue très chère et des milliers de bateaux viennent pêcher ici pendant la saison de ponte dans laquelle le poisson est concentré pour revendre leurs prises au Japon. Entre 1994 et 2007, 50 à  60.000 tonnes de thons ont été capturés annuellement, ce que tous les scientifiques jugeaient irresponsables. Jusqu’en 2007, aucune loi ne s’appliquait véritablement dans cette pêche. Depuis 2009, avec la pression du WWF, de Greenpeace… la position de l’ICCAT a changé et des efforts sont faits à  tous les stades : recherche, gestion, statistiques, suivis commerciaux… Par ailleurs, il y a eu de très bonnes naissances de thons dans l’océan il y a 3 ans et je serais assez optimiste sur la récupération du thon si l’ICCAT poursuit ses efforts….

Alain Fonteneau, Institut de Recherche et de Développement

Ces bateaux sont des unités capitalistiques qui coà’tent chères et qui exigent de pêcher beaucoup pour être rentabilisées. Les quotas par bateau posent donc des problèmes de rentabilité. Il y a un problème d’adéquation entre les quotas disponibles et la capacité de pêche. Nous sommes passés de 32 bateaux à  17 en 2 ans. Les pêcheurs sont contraints de détruire leur unité avec les compensations de l’Europe, ou de s’associer entre eux pour cumuler leurs quotas respectifs… Et 3 frontières plus loin, les copains peuvent faire tout et n’importe quoi. Dans un système d’ingérence globale, celui qui respecte les règles est le premier à  mourir…

Bertrand Wandling directeur général des producteurs Sathoan, organisation qui produit à  elle-seule la moitié des quotas français

Pour écouter l’émission

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Priorité aux plus grands capitaux : où sont passés les quotas des pêcheurs de thons à  la canne ?

Dans un article récent du Marin, Gérard Carrodano, prud’homme pêcheur de La Ciotat, demande où sont passés les quotas des pêcheurs artisanaux qui capturent le thon à  la canne depuis de nombreuses années, et bien avant que la thonaille ne s’en mêle ? Ces « oubliés » de l’administration ont été dépouillés de leurs droits de pêche au moment du comptage des thonailleurs et de leur reconversion…

Alors que le système prud’homal fondait toute la gestion collective des pêches sur les métiers dont la capacité de capture était la plus faible, le système productiviste marche à  l’envers. Priorité est donnée aux plus grands capitaux – les thoniers senneurs en l’occurence qui raisonnent en milliers de tonnes. A la marge, le reste est partagé entre les thonailleurs reconvertis. Dommage pour ceux qui rentabilisent leur activité avec quelques spécimen, il ne resterait plus rien dans la bourse européenne des quotas… Un fonctionnement injuste (37 pêcheurs sont concernés entre La Ciotat et Port de Bouc), non durable à  propos d’une ressource au renouvellement limité, et qui pénalise le marché local puisque les thons « industriels » partent en Asie.

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Pétition : Avec la réforme de la Politique Commune des pêches, c’est notre choix de société qui est en jeu

Pour travailler, manger et vivre en bonne intelligence avec la nature

Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Députés européens,

En lieu et place d’une appropriation du vivant au profit de grandes entreprises internationales (droits de pêche achetables et capitalisables tels que QIT), nous voulons une gestion régionale des pêches construite avec les organisations de pêcheurs, au plus près de l’économie régionale, des écosystèmes et de la vie littorale.

En lieu et place de bases avancées de la pêche industrielle, nous voulons un littoral animé par la vie locale de gens de métiers et autres passionnés de la mer.

En lieu et place d’un marché dominé par les grandes surfaces et par leur choix de nos produits mondiaux de consommation, nous voulons distinguer les produits de la pêche artisanale sur l’ensemble des marchés, et valoriser nos marchés de proximité (ventes directes par les pêcheurs, petites poissonneries).

En lieu et place d’une gestion technocratique pilotée « d’en haut » par des mesures généralistes, nous voulons l’implication des pêcheurs artisans et des citoyens dans une gestion fine et concertée des ressources et des zones littorales1 : la reconnaissance des gestions collectives par les communautés de pêcheurs artisans, des lieux de concertation décisionnaires pour l’ensemble des usagers maritimes, la mise en place d’observatoires du plancton à  l’échelle citoyenne pour apprendre à  faire avec la richesse de la nature et mesurer nos impacts (pollutions).

En lieu et place de sphères de pouvoir détachées des réalités de terrain, nous voulons que la gouvernance devienne citoyenne, proche de nos organisations sociales et de nos écosystèmes.

Pour signer la pétition en ligne

Pour imprimer la pétition :

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